The God Machine
One Last Laugh In A Place Of Dying |
Label :
Fiction |
||||
Quand on parle de The God Machine, on évoque plus facilement leur premier essai Scenes From The Second Storey. Pourtant, One Last Laugh In A Place Of Dying, leur deuxième et dernier album (dont la sortie s'est d'ailleurs faite après le décès fulgurant du bassiste) est certainement le meilleur.
Les titres ont la même intensité dramatique, mais tout est plus concis, plus précis ; a voix de Propper-Sheppard est également plus affûtée, plus prenante. Il en résulte un album de métal révolutionnaire pour l'époque, car rééllement subtil et varié, entre chaos sonore et mélodies presque pop. On retrouve d'ailleurs dans The God Machine une certaine ambiance post-rock (demandez aux gremlins écossais ce qu'ils en pensent), et un penchant prononcé pour une certaine lourdeur, que des groupes comme Neurosis s'approprieront par la suite.
Pour l'anecdote, c'est suite à la mort de son ami et bassiste Jimmy Fernandez, que Robin Propper-Sheppard fonda Sophia. Ce n'est donc pas un hasard si l'on retrouve dans Fixed Water des titres aussi évocateurs que "So Slow".
Un disque avant-gardiste donc, mais aussi (et surtout !) émouvant.
Les titres ont la même intensité dramatique, mais tout est plus concis, plus précis ; a voix de Propper-Sheppard est également plus affûtée, plus prenante. Il en résulte un album de métal révolutionnaire pour l'époque, car rééllement subtil et varié, entre chaos sonore et mélodies presque pop. On retrouve d'ailleurs dans The God Machine une certaine ambiance post-rock (demandez aux gremlins écossais ce qu'ils en pensent), et un penchant prononcé pour une certaine lourdeur, que des groupes comme Neurosis s'approprieront par la suite.
Pour l'anecdote, c'est suite à la mort de son ami et bassiste Jimmy Fernandez, que Robin Propper-Sheppard fonda Sophia. Ce n'est donc pas un hasard si l'on retrouve dans Fixed Water des titres aussi évocateurs que "So Slow".
Un disque avant-gardiste donc, mais aussi (et surtout !) émouvant.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
Posté le 01 août 2013 à 15 h 43 |
Deuxième et dernier album. Après l'exceptionnel Scenes From The Second Storey en 1993, The God Machine sort One Last Laugh In A Place Of Dying un an plus tard. Prophétique ?
Leur son, si caractéristique du premier album se retrouve. Accords tranchants, sur une voix nasillarde et plaintive. Une lame de rasoir accompagnée d'une section rythmique entêtante, quasi clinique. "The Tremolo Song", le prologue de cet obscur et plaintif album, en dit long : réverbérations, riffs dantesques... OK, tenons-nous prêt. Entêtante ballade œdipienne avec Mama : "Daddy said boy it's a long way down as he took his hand and knocked me to the ground". La chanson "Alone" est un remède à la joie, si cathartique et salvatrice, qu'elle sauverait le plus résolu des suicidaires. Un peu de "calme", avec "Bad Dreams". La chaleur de la basse nous fait asseoir, la douceur de la guitare nous fait fermer les yeux. On peut se mettre à rêver.
La grandiose trinité, mais en double : "The Love Song", "The Life Song", et "The Devil Song", puis "The Train Song", "The Flower Song" et enfin "The Sunday Song"... Comment dire ? Simplement "Amen"... Rythmée, envoûtantes, sombres : "Say to me you can live forever, But devil stay away from me". Chaque chanson est une supplique torturée, parfaitement maîtrisée, parfaitement écrite, parfaitement jouée...
On retrouve le lancinant de "Seven", du premier album, dans la chanson "The Hunter" (avec les cordes classiques en plus, ce qui ne gâtent rien). Le plus détaché et cynique des catcheurs mexicains y laisserait sa petite larme. Retour du rouleau compresseur sonore avec la chanson "Evol" (dédicace à l'album des Sonic Youth ?). Et puis, enfin, "Boy By The Roadside", qui n'est pas la dernière piste de l'album, mais quand même. Au bord d'une route, d'une voie ferré, ou autre chose qui mène ailleurs, The God Machine esquisse le chemin vers ce petit endroit qui nous est si chère : "There's a place I go, where no one knows ; And it's not far away ; And if you should see me with my face up against the wall... Well don't, don't stop to talk".
Avant même la sortie de l'album, le bassiste, Jimmy Fernandez mourra d'une tumeur cérébrale foudroyante. Le groupe ne s'en remettra pas. Une fois de plus, les meilleurs partent...
Leur son, si caractéristique du premier album se retrouve. Accords tranchants, sur une voix nasillarde et plaintive. Une lame de rasoir accompagnée d'une section rythmique entêtante, quasi clinique. "The Tremolo Song", le prologue de cet obscur et plaintif album, en dit long : réverbérations, riffs dantesques... OK, tenons-nous prêt. Entêtante ballade œdipienne avec Mama : "Daddy said boy it's a long way down as he took his hand and knocked me to the ground". La chanson "Alone" est un remède à la joie, si cathartique et salvatrice, qu'elle sauverait le plus résolu des suicidaires. Un peu de "calme", avec "Bad Dreams". La chaleur de la basse nous fait asseoir, la douceur de la guitare nous fait fermer les yeux. On peut se mettre à rêver.
La grandiose trinité, mais en double : "The Love Song", "The Life Song", et "The Devil Song", puis "The Train Song", "The Flower Song" et enfin "The Sunday Song"... Comment dire ? Simplement "Amen"... Rythmée, envoûtantes, sombres : "Say to me you can live forever, But devil stay away from me". Chaque chanson est une supplique torturée, parfaitement maîtrisée, parfaitement écrite, parfaitement jouée...
On retrouve le lancinant de "Seven", du premier album, dans la chanson "The Hunter" (avec les cordes classiques en plus, ce qui ne gâtent rien). Le plus détaché et cynique des catcheurs mexicains y laisserait sa petite larme. Retour du rouleau compresseur sonore avec la chanson "Evol" (dédicace à l'album des Sonic Youth ?). Et puis, enfin, "Boy By The Roadside", qui n'est pas la dernière piste de l'album, mais quand même. Au bord d'une route, d'une voie ferré, ou autre chose qui mène ailleurs, The God Machine esquisse le chemin vers ce petit endroit qui nous est si chère : "There's a place I go, where no one knows ; And it's not far away ; And if you should see me with my face up against the wall... Well don't, don't stop to talk".
Avant même la sortie de l'album, le bassiste, Jimmy Fernandez mourra d'une tumeur cérébrale foudroyante. Le groupe ne s'en remettra pas. Une fois de plus, les meilleurs partent...
Intemporel ! ! ! 20/20
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