The Mountain Goats
Zopilote Machine |
Label :
Ajax |
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On croyait que les cow-boys n'existaient plus mais la bande à John Darnielle prouve le contraire.
Guitares à la main, comme on porterait des colts, les voilà qu'ils dégainent des chansons d'une pureté exceptionnelle. Deux, trois accords, pas plus, grattées là comme ça, sans plus de prétention mais avec une authenticité comme rare on a pu côtoyer, et voilà que c'est tout un autre temps qui revit. En fermant les yeux, on pourrait croire à des enregistrements des radios locales du Nevada ou de l'Iowa, du genre de celles qui diffusent de la country à longueur de journée. Le son rêche des guitares, aux cordes usées et qui ont fait déjà leur temps, les chants aux accents de la terre, qu'on distingue à peine derrière une production particulièrement pourrie, sonnent comme venant d'une époque lointaine, de l'avant-guerre, celle au cours de laquelle certains musiciens arpentaient les routes et les bars pour y livrer quelques protest songs ou des love songs, mais désabusées les love songs.
En fermant les yeux, on s'imagine des vieillards sur des rocking chair sur les verandas au milieu du désert, des saloons remplis de vermines et de loosers, noyant leur chagrin dans du Scotch bon marché, des routes traversées par les grains de sables le long desquels des personnages sortis d'un roman de Steinbeck traîneraient leur misère.
Avec les chansons de ce premier album officiel (l'autre ne viendra que huit plus tard !), qui ne demandent jamais rien d'autres que deux guitares sèches, on peut entendre une musique dure, enragée parfois, amère, désenchantée ou tout simplement sublime. Et de se demander, de façon légitime, si finalement, le punk ne serait pas né avant même le rock, avec la Carter Family comme Clash et Woody Guthrie comme Johny Rotten.
Guitares à la main, comme on porterait des colts, les voilà qu'ils dégainent des chansons d'une pureté exceptionnelle. Deux, trois accords, pas plus, grattées là comme ça, sans plus de prétention mais avec une authenticité comme rare on a pu côtoyer, et voilà que c'est tout un autre temps qui revit. En fermant les yeux, on pourrait croire à des enregistrements des radios locales du Nevada ou de l'Iowa, du genre de celles qui diffusent de la country à longueur de journée. Le son rêche des guitares, aux cordes usées et qui ont fait déjà leur temps, les chants aux accents de la terre, qu'on distingue à peine derrière une production particulièrement pourrie, sonnent comme venant d'une époque lointaine, de l'avant-guerre, celle au cours de laquelle certains musiciens arpentaient les routes et les bars pour y livrer quelques protest songs ou des love songs, mais désabusées les love songs.
En fermant les yeux, on s'imagine des vieillards sur des rocking chair sur les verandas au milieu du désert, des saloons remplis de vermines et de loosers, noyant leur chagrin dans du Scotch bon marché, des routes traversées par les grains de sables le long desquels des personnages sortis d'un roman de Steinbeck traîneraient leur misère.
Avec les chansons de ce premier album officiel (l'autre ne viendra que huit plus tard !), qui ne demandent jamais rien d'autres que deux guitares sèches, on peut entendre une musique dure, enragée parfois, amère, désenchantée ou tout simplement sublime. Et de se demander, de façon légitime, si finalement, le punk ne serait pas né avant même le rock, avec la Carter Family comme Clash et Woody Guthrie comme Johny Rotten.
Bon 15/20 | par Vic |
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