The Mountain Goats
Tallahassee |
Label :
4AD |
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Ses premiers albums étaient aussi attrayants qu'une coloscopie. John Darnielle et son magnétophone. John Darnielle et sa guitare. John Darnielle et rien d'autre. Pour user de politesse, disons que ses premiers albums 'se méritent'. Puis un beau matin, John Darnielle en a eu marre. Marre de son austère solitude et s'entoura, plutôt très bien, troqua son magnéto contre un studio et signa sur 4AD (pas forcément dans cet ordre).
Dès lors, ses albums eurent une toute autre gueule. Plus de mérites obligés pour goûter le folk narrateur, verbeux des Mountain Goats. Un piano, un xylophone, des cloches... Tallahassee pose les bases. Et un concept : l'histoire d'un couple à la dérive s'installant en Floride, à Tallahassee donc. Concept-album qui, a priori, sent le sapin de la sinistrose avec ces tralala poûet poûet disséminés ici ou là, du genre 'My dreams are haunted by armies of ghosts' ou 'I hope you die'... Mais, vade retro Leonard Cohen, le cafard n'est pas grossier ou plombé. Il est même à vrai dire... quasi-inexistant, spectral... C'est plutôt, tout le long de l'album, une douce et chaude nostalgie qui l'emporte. John Darnielle, s'il sait aussi durcir le ton ("See America Right", soudaine crispation), n'a pas son pareil pour écrire de ces chansons lénifiantes braisées de lueur d'espoir.
Là aussi, ça pourrait être chiant comme un film d'auteur, et c'est au contraire, enivrant comme un mélo de Douglas Sirk. Les meilleures chansons de ce Tallahassee ("Idylls Of The Kings", "Peacocks") sont ainsi : simples, subtiles, d'une beauté anti-spectaculaire. Vraies cures de plénitude.
Dès lors, ses albums eurent une toute autre gueule. Plus de mérites obligés pour goûter le folk narrateur, verbeux des Mountain Goats. Un piano, un xylophone, des cloches... Tallahassee pose les bases. Et un concept : l'histoire d'un couple à la dérive s'installant en Floride, à Tallahassee donc. Concept-album qui, a priori, sent le sapin de la sinistrose avec ces tralala poûet poûet disséminés ici ou là, du genre 'My dreams are haunted by armies of ghosts' ou 'I hope you die'... Mais, vade retro Leonard Cohen, le cafard n'est pas grossier ou plombé. Il est même à vrai dire... quasi-inexistant, spectral... C'est plutôt, tout le long de l'album, une douce et chaude nostalgie qui l'emporte. John Darnielle, s'il sait aussi durcir le ton ("See America Right", soudaine crispation), n'a pas son pareil pour écrire de ces chansons lénifiantes braisées de lueur d'espoir.
Là aussi, ça pourrait être chiant comme un film d'auteur, et c'est au contraire, enivrant comme un mélo de Douglas Sirk. Les meilleures chansons de ce Tallahassee ("Idylls Of The Kings", "Peacocks") sont ainsi : simples, subtiles, d'une beauté anti-spectaculaire. Vraies cures de plénitude.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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