Boris
Altar |
Label :
Southern Lord |
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Quand des compagnons de label (Southern Lord en l'occurrence) décident de monter un projet commun allant au delà du traditionnel split-album, l'amateur des groupes impliqués redouble naturellement de curiosité. Et quand c'est Sunn O))) qui invite, on se dit qu'il va falloir prévoir quelques robes capuchonnées de plus pour contenter la fine équipe !
Altar, un nom précieux qui sait s'auréoler de mystère. Qui sait de quoi les forces en présence sont capables, réunies sur l'autel de l'expérimentation bruitiste ? D'avance, on imagine que les saturations désormais familières du doublé O'Malley-Anderson vont se parer de l'instrumentation effrénée des japonais de Boris. Et ce n'est pas faux, en témoigne le rythme possédé de la batterie appuyant impeccablement les guitares poisseuses du duo sur le morceau d'ouverture, "Etna". Tour à tour, les 6 épisodes de cette collaboration se présentent sous un angle d'attaque différent. Purement drone sur "N.L.T", déglingué et outrancier sur "Akuma No Kuma", où des incantations vocodées essayent de se frayer un passage au travers des cymbales, délicieusement léthargique sur "Fried Eagle Mind", sorte de songe hésitant entre féerie apaisante et vision de cauchemar. Si la présence du trio Boris apporte indéniablement une once d'humanité à l'hermétisme musical de Sunn O))), le sentiment de collage d'influences sonores n'apparaît pas. Il s'agit bien d'une nouvelle entité qui émerge ici, une fusion parfaite amenant à se demander le rôle de l'un ou de l'autre sur chaque titre. D'autant plus que nombre d'invités prestigieux sont venus momentanément grossir les rangs : Joe Preston (Earth, Thrones, Melvins, High On Fire), Kim Thayil (Soundgarden), ou encore Jess Sykes (Jesse Sykes And The Sweet Hereafter).
Au milieu de tout ça, il fallait bien LA pépite, LE modèle d'orfèvrerie qui vous rend immédiatement acquis à la cause du disque. "The Sinking Belle" s'impose donc comme une tentative brillante de mélanger lenteur drone et ritournelle pop mémorable. Un refrain qui sait titiller la fibre émotive et rester en tête, on attendait tout sauf ça d'une telle entreprise. Ceci dit, l'album se termine sur "Blood Swamp", qui remet les idées en place lors d'un quart d'heure d'incursion dans un dernier trip ténébreux. La boucle est bouclée !
Altar, un nom précieux qui sait s'auréoler de mystère. Qui sait de quoi les forces en présence sont capables, réunies sur l'autel de l'expérimentation bruitiste ? D'avance, on imagine que les saturations désormais familières du doublé O'Malley-Anderson vont se parer de l'instrumentation effrénée des japonais de Boris. Et ce n'est pas faux, en témoigne le rythme possédé de la batterie appuyant impeccablement les guitares poisseuses du duo sur le morceau d'ouverture, "Etna". Tour à tour, les 6 épisodes de cette collaboration se présentent sous un angle d'attaque différent. Purement drone sur "N.L.T", déglingué et outrancier sur "Akuma No Kuma", où des incantations vocodées essayent de se frayer un passage au travers des cymbales, délicieusement léthargique sur "Fried Eagle Mind", sorte de songe hésitant entre féerie apaisante et vision de cauchemar. Si la présence du trio Boris apporte indéniablement une once d'humanité à l'hermétisme musical de Sunn O))), le sentiment de collage d'influences sonores n'apparaît pas. Il s'agit bien d'une nouvelle entité qui émerge ici, une fusion parfaite amenant à se demander le rôle de l'un ou de l'autre sur chaque titre. D'autant plus que nombre d'invités prestigieux sont venus momentanément grossir les rangs : Joe Preston (Earth, Thrones, Melvins, High On Fire), Kim Thayil (Soundgarden), ou encore Jess Sykes (Jesse Sykes And The Sweet Hereafter).
Au milieu de tout ça, il fallait bien LA pépite, LE modèle d'orfèvrerie qui vous rend immédiatement acquis à la cause du disque. "The Sinking Belle" s'impose donc comme une tentative brillante de mélanger lenteur drone et ritournelle pop mémorable. Un refrain qui sait titiller la fibre émotive et rester en tête, on attendait tout sauf ça d'une telle entreprise. Ceci dit, l'album se termine sur "Blood Swamp", qui remet les idées en place lors d'un quart d'heure d'incursion dans un dernier trip ténébreux. La boucle est bouclée !
Parfait 17/20 | par Head |
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