Sparta
Threes |
Label :
Hollywood |
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Après un premier disque aux allures de Fugazi très accessible, une seconde galette dans l'esprit d'un At The Drive-in très mélodique, voici la troisième livraison de Sparta en à peine cinq ans.
On le sait désormais sans aucun doute, l'une des conditions sine qua non pour apprécier le travail du quatuor, c'est de ne pas attendre de lui qu'il soit un prolongement de At The Drive-in et encore moins un autre The Mars Volta. Clair comme de l'eau de roche que cette moitié de ATDI est bien celle de la couleur immédiate, pas du mélange de nuances difficile à nommé (c'est là qu'on constate que chacun des membres de At The Drive-in avaient leur importance dans l'efficacité foudroyante du groupe). S'il souffrira peut être encore bien longtemps des comparaisons avec ces groupes, Sparta crache des chansons et c'est là sa force, point. Ici, c'est la mélodie qui prime, loin devant le viscéral ou l'expérimentation. Il n'y a plus qu'à se faire à cette idée, assimiler la formation telle qu'elle se donne aux auditeurs, et en avant pour une bonne tranche de rock efficace et aisé à abordé.
Chose qui faisait peut être défaut sur les précédents disques et donc probablement perdre patience au fan de l'ex-groupe des messieurs, c'est que le groupe a afin trouvé l'adresse suffisante pour donner du rythme à son œuvre : un incisif "Untreatable Desease" sur les chapeaux de roues, un "Crawl" plus romanesque mais qui ne s'attarde pas, un "Unstitch Your Mouth" qui tranche vers l'ambiance tout en progression, un hit neo-rock à la basse cradingue en la présence de "Taking Back Control", enchaîné par l'autre hit plus lumineux "Erase It Again", suivit d'une ballade interlude nommée "Atlas" où la guitare acoustique domine, puis retour sur une exécution blindée mais poppy avec "The Most Vicious Crime", etc... Sachant en même temps se modeler d'une forme sombre, là où la voix laisse aussi parler le bruit mélodieux ("Weather The Storm"), ou là où le groove et l'arpège imposent la tension ("Red Right Return"). Si toutes les compositions de l'opus ne marquent pas à chaque mises en jeu, on est loin de mettre le moindre carton rouge à un numéro (de piste).
Il est alors très facile d'accéder à cet album, au point que même si on ne le voit pas passer, on garde les stigmates des refrains et des riffs accrocheurs dès la première écoute et on les retrouve sans agacement lors des suivantes, à condition je supposes de ne pas s'en abrutir (notons donc avec précaution...). Car reste à voir sur la longueur si ce talent pour l'écriture catchy ne lasse pas, comme le font souvent les hits ou albums trop évidents. Il n'empêche qu'à l'écoute de Threes, on peut affirmer que Sparta n'est pas le mouton noir qu'on voudrait nous faire croire, et c'est tant mieux.
On le sait désormais sans aucun doute, l'une des conditions sine qua non pour apprécier le travail du quatuor, c'est de ne pas attendre de lui qu'il soit un prolongement de At The Drive-in et encore moins un autre The Mars Volta. Clair comme de l'eau de roche que cette moitié de ATDI est bien celle de la couleur immédiate, pas du mélange de nuances difficile à nommé (c'est là qu'on constate que chacun des membres de At The Drive-in avaient leur importance dans l'efficacité foudroyante du groupe). S'il souffrira peut être encore bien longtemps des comparaisons avec ces groupes, Sparta crache des chansons et c'est là sa force, point. Ici, c'est la mélodie qui prime, loin devant le viscéral ou l'expérimentation. Il n'y a plus qu'à se faire à cette idée, assimiler la formation telle qu'elle se donne aux auditeurs, et en avant pour une bonne tranche de rock efficace et aisé à abordé.
Chose qui faisait peut être défaut sur les précédents disques et donc probablement perdre patience au fan de l'ex-groupe des messieurs, c'est que le groupe a afin trouvé l'adresse suffisante pour donner du rythme à son œuvre : un incisif "Untreatable Desease" sur les chapeaux de roues, un "Crawl" plus romanesque mais qui ne s'attarde pas, un "Unstitch Your Mouth" qui tranche vers l'ambiance tout en progression, un hit neo-rock à la basse cradingue en la présence de "Taking Back Control", enchaîné par l'autre hit plus lumineux "Erase It Again", suivit d'une ballade interlude nommée "Atlas" où la guitare acoustique domine, puis retour sur une exécution blindée mais poppy avec "The Most Vicious Crime", etc... Sachant en même temps se modeler d'une forme sombre, là où la voix laisse aussi parler le bruit mélodieux ("Weather The Storm"), ou là où le groove et l'arpège imposent la tension ("Red Right Return"). Si toutes les compositions de l'opus ne marquent pas à chaque mises en jeu, on est loin de mettre le moindre carton rouge à un numéro (de piste).
Il est alors très facile d'accéder à cet album, au point que même si on ne le voit pas passer, on garde les stigmates des refrains et des riffs accrocheurs dès la première écoute et on les retrouve sans agacement lors des suivantes, à condition je supposes de ne pas s'en abrutir (notons donc avec précaution...). Car reste à voir sur la longueur si ce talent pour l'écriture catchy ne lasse pas, comme le font souvent les hits ou albums trop évidents. Il n'empêche qu'à l'écoute de Threes, on peut affirmer que Sparta n'est pas le mouton noir qu'on voudrait nous faire croire, et c'est tant mieux.
Bon 15/20 | par X_YoB |
Posté le 08 novembre 2006 à 20 h 53 |
Première écoute il y a quelques semaines et ouille ! De prime abord, on dirait Coldplay qui fait du Linkin Park à moins que ce ne soit l'inverse !
Et là, après plusieurs écoutes, le changement d'impression est radical...
On trouve des hits en puissance tels "Taking Back Control", "Crawl" ou encore "Untreatable Disease" qui écrasent tout sur leur passage à l'aide de mélodies super évidentes mais poussées par d'énormes guitares. Lyrique. Comme si Kent (excellent groupe de power pop suedois) essayait de faire du Deftones pour continuer les comparaisons foireuses.
En plein milieu de l'album, un morceau d'anthologie arrache tripes, j'annonce un futur classique, leur "Blow", leur "Black Hole Sun", leur "Bored": "The Most Vicious Crime".
En bémol trois quatre chansons un peu faciles, faibles par rapport aux autres citées ci dessus...
Un excellent album de rock simple et efficace.
Et là, après plusieurs écoutes, le changement d'impression est radical...
On trouve des hits en puissance tels "Taking Back Control", "Crawl" ou encore "Untreatable Disease" qui écrasent tout sur leur passage à l'aide de mélodies super évidentes mais poussées par d'énormes guitares. Lyrique. Comme si Kent (excellent groupe de power pop suedois) essayait de faire du Deftones pour continuer les comparaisons foireuses.
En plein milieu de l'album, un morceau d'anthologie arrache tripes, j'annonce un futur classique, leur "Blow", leur "Black Hole Sun", leur "Bored": "The Most Vicious Crime".
En bémol trois quatre chansons un peu faciles, faibles par rapport aux autres citées ci dessus...
Un excellent album de rock simple et efficace.
Très bon 16/20
Posté le 04 octobre 2007 à 21 h 40 |
La tendance ‘mélodique' qu'a pris les musiciens de Sparta depuis leur début de carrière discographique se poursuit sur Threes. La rage disparaît encore un peu plus sur cet album au profit d'une tension toujours plus appuyée.
Sparta correspond à la face la plus emo de At The Drive-In et Threes enfonce le clou dans ce créneau. Rythmiques nerveuses et appuyées, basse ronflante et groovy tout ce qu'il faut, voix plaintive et aérienne... Les guitares nous abreuvent de riffs viscéraux et de mélodies tendues et toujours sur le fil du rasoir. D'une dextérité exemplaire, Sparta sait parfaitement traduire ses sentiments en une musique qui prend aux tripes. Les tourbillons émotionnels que représente chaque morceau font passer d'un état d'esprit frondeur et énervé à des gouffres de mélancolie. Petite nouveauté : le groupe s'essaie ici à l'exercice de la ‘ballade pop' avec "Unstitch Your Mouth" et "Red.Right.Return" qui comportent tout ce qu'il faut pour atteindre leur but.
Mais là où les deux albums précédents comportaient encore leur dose nécessaire de rage punk, Threes verse parfois dangereusement dans la mélodie facile. Certains morceaux sont même inécoutables tant les lignes de chant rappellent les pires groupes dont MTV gave les jeunz à longueur de journée ("False Start"). La ballade "Atlas" fait elle penser à de la pop merdeuse, on croirait même que Jim Ward y singe Bono tant ce morceau déborde de suffisance et de mièvrerie. La production marque également une étape : la batterie percute moins, la basse a perdu en distorsion... On notera, dans la foulée, une quasi-absence des parties instrumentales noises que le groupe utilisait pour accentuer encore son impact.
Reste tout de même un paquet de morceaux très bien construits et toujours intéressants musicalement. Leur enchaînement prouve encore une fois que Sparta maîtrise parfaitement son sujet, chose assez rare dans ce style musical. Par contre, attention à la dérive trop mélodique. Espérons que le groupe saura retrouver sa hargne sur le prochain album...
Sparta correspond à la face la plus emo de At The Drive-In et Threes enfonce le clou dans ce créneau. Rythmiques nerveuses et appuyées, basse ronflante et groovy tout ce qu'il faut, voix plaintive et aérienne... Les guitares nous abreuvent de riffs viscéraux et de mélodies tendues et toujours sur le fil du rasoir. D'une dextérité exemplaire, Sparta sait parfaitement traduire ses sentiments en une musique qui prend aux tripes. Les tourbillons émotionnels que représente chaque morceau font passer d'un état d'esprit frondeur et énervé à des gouffres de mélancolie. Petite nouveauté : le groupe s'essaie ici à l'exercice de la ‘ballade pop' avec "Unstitch Your Mouth" et "Red.Right.Return" qui comportent tout ce qu'il faut pour atteindre leur but.
Mais là où les deux albums précédents comportaient encore leur dose nécessaire de rage punk, Threes verse parfois dangereusement dans la mélodie facile. Certains morceaux sont même inécoutables tant les lignes de chant rappellent les pires groupes dont MTV gave les jeunz à longueur de journée ("False Start"). La ballade "Atlas" fait elle penser à de la pop merdeuse, on croirait même que Jim Ward y singe Bono tant ce morceau déborde de suffisance et de mièvrerie. La production marque également une étape : la batterie percute moins, la basse a perdu en distorsion... On notera, dans la foulée, une quasi-absence des parties instrumentales noises que le groupe utilisait pour accentuer encore son impact.
Reste tout de même un paquet de morceaux très bien construits et toujours intéressants musicalement. Leur enchaînement prouve encore une fois que Sparta maîtrise parfaitement son sujet, chose assez rare dans ce style musical. Par contre, attention à la dérive trop mélodique. Espérons que le groupe saura retrouver sa hargne sur le prochain album...
Bon 15/20
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