Sparta

Moins d'un an après la chute d'At The Drive-in, trois des membres se mirent en selle et essayèrent de trouver leur marques dans une nouvelle direction nommée Sparta. Loin d'être encore remit du cheval de Troie qu'était la formation originelle des gaillards, cette première petite réalisation reçue un accueille plutôt mitigé. Plus d'arpège stridents, pas de hurlements d'écorché vif, pas de structures polymorphes. Apparemment, il faudra faire avec... Austere est alors une ébauche de projet, loin d'être parfaite. Si l'objet débute par un puissant et incisif "Mye" que l'on retrouvera sur le Wiretap Scars à venir, le groupe peine à (se) convaincre qu'il n'est plus At The Drive-in. Et At The Drive-in sans nos deux chevelus, autant dire que le combat est perdu d'avance. C'est ainsi que le tout aussi bien connu mais plus doux "Cataract" s'encombre de sons electros, aveu amer du quatuor cherchant la matière qui lui permettra de se délester de bagages inévitablement trop lourdes. Ces deux premières plages seront remoulées pour le plus grand bien du groupe sur le premier LP, de quoi donner un aperçu du travail en peu de temps, par comparaison preuve de l'efficacité des compositions. Le dernier titre "Echodyne Harmonic" est sur ce point (le point electro) totalement dispensable et même ridicule tant il est inutile parmi ces titres qui ont malgré cela tout de la formule rock musclée. On s'arrêtera donc après un "Vancant Skies" qui n'a rien de désagréable de par sa vague souche Fugazi, la voix de Jim Ward étant quoi qu'il en soit l'une des plus belles héritières de celle de Ian McKaye, de par ses mélodies ou par ses grognements.
Ne restera plus qu'à découvrir lentement le parcours de ce qui est désormais bien plus qu'un coup d'essai, mais bel et bien un groupe à part entière.