Cheena

Spend The Night With...

Spend The Night With...

 Label :     Sacred Bones 
 Sortie :    vendredi 19 août 2016 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Ces cinq potes là savent écrire des chansons, y'a pas à dire. Des petites chansons punks, pop, qui marchent à chaque fois. Parfois lorgnant vers le punk très classique (l'excellente ouverture "Cry For Help", "Stupor"), à d'autres moments plus proche de la NoWave ("Fever"), l'album excelle dans les titres courts, avec des riffs acérés & agressifs & la rythmique qui tabasse comme il faut. Ils n'oublient pas non plus la pop agrémentée de petits sons dissonants ("Electric Snoopy Gang").

C'est vraiment ça qui fait la force de ce Spend The Night With..., le mélange des styles, des genres, même au sein d'un seul titre (le parfait "Tarzan"), on les sent imprégnés de cette culture punk underground, comme ce jean que tu traines depuis des années et sur lequel tu as renversé un nombre incalculable de bières. Tout est là, sans pour autant jouer la carte de l'hommage ou du copier/coller comme font beaucoup (trop) de groupes ces dernières années.

Pour bien finir l'album, ils nous font le coup de la ghost track, pas inscrite sur le disque mais il y a bel & bien une 11ème piste, On est pas sur Nevermind ou il fallait avancer, puis reculer, avancer à nouveau pour douloureusement trouver les premières notes d'"Endless Nameless". Une jolie reprise bien à eux, une reprise qui pourra en choquer certains, et les détourner de ce disque.... Pour de mauvaises raisons, encore une fois à cause des on-dits.
Sous prétexte qu'il portait du cuir, qu'il y avait beaucoup de synthétiseurs et de boîtes à rythmes dans ses morceaux, les gens se détournent de lui comme d'un pestiféré sans crécelle, alors qu'en faisant un petit effort, je suis certain que pas mal de monde trouverait leur compte dans les albums de Gary Numan.

"M.E.", tiré de son premier album solo The Pleasure Principle est donc la ghost track de ce disque, elle vous mènera peut être vers les routes de l'ouverture, qui sait.

Cet album fut d'abord une légère déception pour moi. Forcément, quand j'ai lu que Margaret "Pharmakon" Chardiet formait un groupe avec des keupains, J'espérais un truc avec les fils qui se touchent, un album qui suinte la petite fille qui se néglige quoi ! Mais une fois l'apparent classicisme du disque évacué avec la déception, on se retrouve un vrai bon album qui envoie comme il faut, qu'on prend plaisir à réécouter à fond, c'est devenu d'utilité publique d'éduquer ses voisins de nos jours.


Bon   15/20
par X_Lok


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