Espers
II |
Label :
Drag City |
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Espers avait déjà frappé un grand coup avec son beau et mélancolique premier album paru en 2004. On avait alors été séduit par ce mélange étonnant de folk médiéval, de guitares électriques ombrageuses et de voix féminines aériennes. Avec leur deuxième album (sobrement intitulé II), Espers franchit un pas supplémentaire vers la beauté. Le songwriting gagne en maturité et le son devient plus compact, plus dense. Bref, le groupe affirme son propos, trouve sa voie, lâche les amarres.
Cela commence par "Dead Queen": jolie balade parsemée d'arpèges de guitare folk et de drones basse fréquence (guitares ou claviers ?) portée par une mélodie entêtante. Irrésistible. On continue par l'orageux "Widows Weed": batterie, drones, cordes stridentes. Inquiétant. Puis "Cruel Storm": belle balade rêveuse qui a des allures de classique immédiat. Planant. Puis "Children Of Stone": la voix de Greg Weeks se mêle à celle de Meg Baird. Il y a un pont avec un solo de flûte, un autre avec un solo de melotron (???). Puis Meg chante seule dans une langue inconnue. Puis il y a un drone de clavier. Puis Greg et Meg reprennent le refrain ad libitum jusqu'à la fin. Ca dure presque 9 minutes. Pour faire simple, c'est vraiment très très beau. Puis il y a "Mansfield And Cyclops" où Meg fait des merveilles sur une mélodie casse-gueule avant qu'une jam d'instruments divers viennent vous chambouler les sens. Psychédélique. Puis "Dead King" arrive et on se demande si c'est "Dead Queen" qui repasse mais c'est pas grave parce que c'est vraiment très bien et puis ça se gâte parce qu'on dirait que John Cale vient de débarquer avec son violon sadique pour mettre le boxon. Velvetien.
Greg chante seul sur "Moon Occults the Sun", riffs de cello, puis splendide solo de guitare fuzzy digne du grand Neil électrique. Crazy Horsien.
II est sombre et envoûtant. Il aurait pu sortir en 1969 mais c'est un des meilleurs albums de 2006 so far. C'est déjà un classique.
Cela commence par "Dead Queen": jolie balade parsemée d'arpèges de guitare folk et de drones basse fréquence (guitares ou claviers ?) portée par une mélodie entêtante. Irrésistible. On continue par l'orageux "Widows Weed": batterie, drones, cordes stridentes. Inquiétant. Puis "Cruel Storm": belle balade rêveuse qui a des allures de classique immédiat. Planant. Puis "Children Of Stone": la voix de Greg Weeks se mêle à celle de Meg Baird. Il y a un pont avec un solo de flûte, un autre avec un solo de melotron (???). Puis Meg chante seule dans une langue inconnue. Puis il y a un drone de clavier. Puis Greg et Meg reprennent le refrain ad libitum jusqu'à la fin. Ca dure presque 9 minutes. Pour faire simple, c'est vraiment très très beau. Puis il y a "Mansfield And Cyclops" où Meg fait des merveilles sur une mélodie casse-gueule avant qu'une jam d'instruments divers viennent vous chambouler les sens. Psychédélique. Puis "Dead King" arrive et on se demande si c'est "Dead Queen" qui repasse mais c'est pas grave parce que c'est vraiment très bien et puis ça se gâte parce qu'on dirait que John Cale vient de débarquer avec son violon sadique pour mettre le boxon. Velvetien.
Greg chante seul sur "Moon Occults the Sun", riffs de cello, puis splendide solo de guitare fuzzy digne du grand Neil électrique. Crazy Horsien.
II est sombre et envoûtant. Il aurait pu sortir en 1969 mais c'est un des meilleurs albums de 2006 so far. C'est déjà un classique.
Excellent ! 18/20 | par Mike69 |
Posté le 17 octobre 2006 à 15 h 43 |
Le deuxième album d'Espers a la beauté du diable. Et nulle doute que le trio, devenu sextet, a du s'acoquiner avec quelque(s) créature(s) maléfique(s) pour accoucher d'une telle musique. Morbides et pures à la fois, les sept longues pièces qui composent le disque sont autant de sortilèges d'une efficacité redoutable. Les arpèges venineux vous envoûtent, les distorsions provoquent des contorsions incontrôlées, et on se retrouve à danser avec les morts, les pieds à 10 km au dessus du sol...
La musique d'Espers a quelque chose d'épileptique, voire vampirique. Mais jamais morsure n'a été aussi douce.
La musique d'Espers a quelque chose d'épileptique, voire vampirique. Mais jamais morsure n'a été aussi douce.
Excellent ! 18/20
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