The Cinematic Orchestra

Quand Motion sort en 1999, on est de suite frappé par la maturité musicale de la formation. Ici, pas de jazz-electro un peu facile consistant à mettre en boucle du piano de Monk sur une basse funky de Hancock. Non, les morceaux de cet album sont de vrais morceaux jazz, renouant le middle-jazz classique des années 50-60 avec une certaine mélancolie fin de siècle, une époque où la musique est recyclée à outrance (les samples). Jason Swinscoe, entouré de véritables musiciens de talents, s'efforce de créer des ambiances cinématiques et jazzy, avec des montées progressives, des silences, des apogées (écouter "Night Of The Iguana", 13 minutes de pure émotion). Les échantillons musicaux (beaucoup de cordes, quelques voix fantomatiques, des breaks de batterie...) s'intègrent parfaitement avec les solos de sax, les percussions groovy ou les plages de claviers aériens ; la preuve: on ne sait plus ce qui est samplé et ce qui ne l'est pas !

Motion est juste un album très classe et indispensable.