Wavves
Wavvves |
Label :
Fat Possum |
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Après une intro aussi bizarre qu'inutile nous voilà propulsé dans l'univers des surfers punk de Wavves ! Le skate en main, une bière dans l'autre, la guitare dans le slip, le duo de San Diego se promène dans son répertoire crado jusqu'à l'os et dans des scènes de la vie quotidienne : amour, weed, bowl, vélos, pavés, soleil, ice cream, kick flip, Obama à la télé, enfin on imagine la vie de teenagers un peu barrés !
Dès "Beach Demon", on en prend plein les oreilles, ça décrasse sévère. Ils avaient pas les moyens ? Ben non, c'est leur style, on branche l'ampli à 11 et un met la disto à fond, comme les shoegazers, merde, Wavvves c'est le shitgaze madame, le My Bloody Valentine du pauvre en terme d'effets, une production plus lo-fi que Pavement tu meurs ! A nous le son compacté et la saturation maximale, le volume bien élevé et la déferlante sonore comme si on y était (la tête coincée dans l'ampli).
Globalement Wavves n'invente rien mais il le fait bien ! On sent que Nathan Williams, quand il ne foire pas un Primavera sous valium et ecsta, maîtrise bien son punk à tendance pop, sa noise à la cool, qui hérite aussi bien d'un Drop Nineteens enregistré au dictaphone qu'un Bleach de Nirvana avec 200 dollars de moins à la prod'. "Sun Opens My Eyes" mise sur l'hypnose, la batterie martelant ses vibes indiennes comme si de rien n'était. Vient "Gun In The Sun" qui ne change rien à la formule, hyper confuse et pourtant sympathique, sûrement parce que ça sonne bien et que ça colle à merveille au nom du groupe : un flux de bruit aux consonances pop.
Un peu de sérieux, le "Smells Like Teen Spirit" de la lose, façon 2009 : "So Bored". Ca s'ennuie et ça le dit, longtemps, tout le temps, quatre accords qui se battent aussi en duel à tour de rôle, et la magie s'opère. La simple mélodie, l'énergie du désespoir, l'ironie là-dedans, tout ça risque de vous accrocher comme un ado effervescent. Et puis ces petites envolées vocales aigues, quasiment féminines, qui viennent contraster avec l'énorme son baveux !
S'amène par là "Goth Girls" et son ambiance un brin rêveuse qui s'ouvre sur deux pépites : la très Beach Boys no future "No Hope Kids" qui s'explose dans le mur le sourire aux lèvres, l'hymne de l'insouciance et de la Crise au soleil, de l'adolescence qui cherche son être... et puis la très belle "Weed Demon", ballade enfantine grave et naïve qui fait écho aux Pixies. A croire que la weed transforme le démon en mignon.
Après ça, la dose de noms en Goth qui sont autant de chansons énergiques et drôles à s'en faire des acouphènes de plaisir, et c'est parfait pour cet été ! Destroy et crème solaire (non incluse avec le CD). Une interlude bordélique plus tard l'album se clôt sur un nouveau morceau en Goth : "Surf Goths", après tant de skate la bière fait des bonds dans l'estomac et remonte. Inquiétant ? Non, et pas indispensable non plus tout ça.
39 minutes sont passées et le test est réussi : Wavves en surfant sur la vague shoegaze, indé et nostalgique du grunge nous offre un second album diablement excitant, osé, jemenfoutiste et bruyant ! Espérons que la prochaine fois il y ait plus de tubes et moins de blagues. Tout ça est tellement cool.
Dès "Beach Demon", on en prend plein les oreilles, ça décrasse sévère. Ils avaient pas les moyens ? Ben non, c'est leur style, on branche l'ampli à 11 et un met la disto à fond, comme les shoegazers, merde, Wavvves c'est le shitgaze madame, le My Bloody Valentine du pauvre en terme d'effets, une production plus lo-fi que Pavement tu meurs ! A nous le son compacté et la saturation maximale, le volume bien élevé et la déferlante sonore comme si on y était (la tête coincée dans l'ampli).
Globalement Wavves n'invente rien mais il le fait bien ! On sent que Nathan Williams, quand il ne foire pas un Primavera sous valium et ecsta, maîtrise bien son punk à tendance pop, sa noise à la cool, qui hérite aussi bien d'un Drop Nineteens enregistré au dictaphone qu'un Bleach de Nirvana avec 200 dollars de moins à la prod'. "Sun Opens My Eyes" mise sur l'hypnose, la batterie martelant ses vibes indiennes comme si de rien n'était. Vient "Gun In The Sun" qui ne change rien à la formule, hyper confuse et pourtant sympathique, sûrement parce que ça sonne bien et que ça colle à merveille au nom du groupe : un flux de bruit aux consonances pop.
Un peu de sérieux, le "Smells Like Teen Spirit" de la lose, façon 2009 : "So Bored". Ca s'ennuie et ça le dit, longtemps, tout le temps, quatre accords qui se battent aussi en duel à tour de rôle, et la magie s'opère. La simple mélodie, l'énergie du désespoir, l'ironie là-dedans, tout ça risque de vous accrocher comme un ado effervescent. Et puis ces petites envolées vocales aigues, quasiment féminines, qui viennent contraster avec l'énorme son baveux !
S'amène par là "Goth Girls" et son ambiance un brin rêveuse qui s'ouvre sur deux pépites : la très Beach Boys no future "No Hope Kids" qui s'explose dans le mur le sourire aux lèvres, l'hymne de l'insouciance et de la Crise au soleil, de l'adolescence qui cherche son être... et puis la très belle "Weed Demon", ballade enfantine grave et naïve qui fait écho aux Pixies. A croire que la weed transforme le démon en mignon.
Après ça, la dose de noms en Goth qui sont autant de chansons énergiques et drôles à s'en faire des acouphènes de plaisir, et c'est parfait pour cet été ! Destroy et crème solaire (non incluse avec le CD). Une interlude bordélique plus tard l'album se clôt sur un nouveau morceau en Goth : "Surf Goths", après tant de skate la bière fait des bonds dans l'estomac et remonte. Inquiétant ? Non, et pas indispensable non plus tout ça.
39 minutes sont passées et le test est réussi : Wavves en surfant sur la vague shoegaze, indé et nostalgique du grunge nous offre un second album diablement excitant, osé, jemenfoutiste et bruyant ! Espérons que la prochaine fois il y ait plus de tubes et moins de blagues. Tout ça est tellement cool.
Bon 15/20 | par UpToTheSkies |
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