Songs : Ohia
Ghost Tropic |
Label :
Secretly Canadian |
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A la première écoute, Ghost Tropic dévoile une possible réorientation du groupe. Le désordre a gagné du terrain dans les compositions de Jason Molina. Des bruitages en tout genre, une recherche de notes aigues, saillantes, des arpèges mènent les riffs de guitare... Fini les accords graves et simples de The Lioness. Mais à notre grand soulagement, Songs : Ohia est resté ce groupe déboussolé, triste et ce changement n'altère en rien dans la poésie de ses textes.
Ghost Tropic commence donc par des morceaux un peu psychédéliques, assez expérimentaux ou du moins qui ne ressemblent pas aux précédents opus du groupe. "Lightning Eisked It All" est un blues au son métallique, ponctué d'harmoniques. Avec deux accords au piano, "The Body Burned Away" tourne inlassablement en boucle, dénudé de tout refrain. "Not Just A Ghost's Heart", tout aussi alarmante et inhabituelle, est introduite par un long prélude au piano qui s'affirme devant un fond sonore étrange. La rythmique, bien que primitive, et d'autres percussions sont très présentes.
On trouve tout de même des compositions typiques du groupe, comme "No Limits In The Words", fait d'une guitare et d'une voix ou "The Ocean's Nerve", summum de l'album mené par un riff magique de guitare. Une superbe chanson d'amour tant les mots de Molina sont déconcertants, si beaux et si simples.
Il subsiste, néanmoins, tout au long de l'album, des sonorités étranges, perçantes et aigües. "Not Just A Ghost's Heart" est sûrement le meilleur exemple. Ghost Tropic est d'ailleurs le nom de deux interludes envoûtants fait de quelques accords de piano, de sons de cloches et chants d'oiseaux qui débordent sur les chansons qui suivent. Deux instants de grand calme au milieu de ces chansons délabrées.
Des albums de Songs : Ohia, ce disque est sûrement le plus déroutant et le plus instrumental.
Avec l'aide de Shane Aspegren (batterie), Mike Mogis (guitare), membres de Lullaby For The Working Class, mais aussi de Alasdair Roberts, Molina a, une fois de plus, conçu un superbe album qui finit sur une dernière "Incantation" à la couleur de l'album, irréelle et psychédélique...
Ghost Tropic commence donc par des morceaux un peu psychédéliques, assez expérimentaux ou du moins qui ne ressemblent pas aux précédents opus du groupe. "Lightning Eisked It All" est un blues au son métallique, ponctué d'harmoniques. Avec deux accords au piano, "The Body Burned Away" tourne inlassablement en boucle, dénudé de tout refrain. "Not Just A Ghost's Heart", tout aussi alarmante et inhabituelle, est introduite par un long prélude au piano qui s'affirme devant un fond sonore étrange. La rythmique, bien que primitive, et d'autres percussions sont très présentes.
On trouve tout de même des compositions typiques du groupe, comme "No Limits In The Words", fait d'une guitare et d'une voix ou "The Ocean's Nerve", summum de l'album mené par un riff magique de guitare. Une superbe chanson d'amour tant les mots de Molina sont déconcertants, si beaux et si simples.
Il subsiste, néanmoins, tout au long de l'album, des sonorités étranges, perçantes et aigües. "Not Just A Ghost's Heart" est sûrement le meilleur exemple. Ghost Tropic est d'ailleurs le nom de deux interludes envoûtants fait de quelques accords de piano, de sons de cloches et chants d'oiseaux qui débordent sur les chansons qui suivent. Deux instants de grand calme au milieu de ces chansons délabrées.
Des albums de Songs : Ohia, ce disque est sûrement le plus déroutant et le plus instrumental.
Avec l'aide de Shane Aspegren (batterie), Mike Mogis (guitare), membres de Lullaby For The Working Class, mais aussi de Alasdair Roberts, Molina a, une fois de plus, conçu un superbe album qui finit sur une dernière "Incantation" à la couleur de l'album, irréelle et psychédélique...
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
Posté le 17 mars 2023 à 23 h 56 |
Jason molina sait écrire de grandes chansons, sa voix peut vous transpercer (c'est mon cas) et au long de ses 17 et quelques albums il aura réussi à inscrire une œuvre majeure pour ceux qui veulent y prêter une oreille. Et il a fait ghost tropic. Disque de folk expérimental purement intemporel, d'une intensité folle de peu de mots et de beaucoup du reste. Les longues plages instrumentales, répétitives, hypnotiques sont zébrées de pianos, claviers, et guitares a peine accordées. Pour calmer ce feu froid quelques interludes tropicales faites de chants d'oiseaux extatiques avant de retourner dans le dur de cette musique unique, capable d'un équilibre miraculeux entre l'expérimentation, l'émotion et la chair de cette voix unique, quasi christique. Une extension à la fois de Kid A, de laughing stock et de bryter layter. Plus près de toi mon dieu.
Intemporel ! ! ! 20/20
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