Boy Sets Fire
The Misery Index: Notes From The Plague Years |
Label :
Burning Heart |
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Boysetsfire présente ici son quatrième album qu'il étiquette de façon plutôt atrabilaire The Misery Index : Notes From The Plague Years. La question majeure que l'on devait se poser à l'heure du retour de la bande de Delaware sur un label indépendant était la suivante : Se sont-ils enfoncés dans la power-pop étiquetée mauvais emo ou au contraire, sont-ils revenus caresser la fureur de leur opus After The Eulogy ?
A vrai dire, il ne faudra que deux minutes pour trouver un semblant de réponse à la question. Boysetsfire démarre calmement avec "Walk Astray", à la limite du cliché de feux de bois encerclant des violons pleurnichards remplacés dans ce cas-ci par une guitare délicate avant de cogner de façon passionnée et passionnante.
On croit alors à ce moment là que Nathan Gray et ses potes sont revenus jouer dans la cour de leurs bombes "Rookie" ou encore "Pure".
Ce titre promoteur et prometteur est donc déjà une toute grosse baffe, tout bonnement.
Cela dit, la suite ne débordera pas véritablement d'échauffourées sanglantes ni de coups de poings haineux. Un tort ? Absolument pas.
Si Boysetsfire s'était contenté de faire un "After The Eulogy Bis", on leur aurait reproché de ne pas évoluer et d'ainsi admettre leurs torts d'avoir bu dans le verre de la pop lorsqu'ils ont sorti Tomorrow Come Today sur une major (Attention : cette étiquette pop reste toute relative ; Boysetsfire n'ayant pas –encore- eu de rapports sexuels avec Coldplay ou autres Robbie Williams et reste quand même nettement plus virevoltant que les précités). "Requiem" nous fait donc revenir à cet état de déséquilibre entre pop et emocore, et témoigne une nouvelle fois que le groupe a intégré son style et le maîtrise avec une perfection déconcertante et séduisante. "Final Communiqué" est le petit tir d'artillerie qui s'étale sur deux bonnes minutes afin de secouer cette fois-ci ceux qui se caressaient déjà sous la ceinture. Rappel à l'ordre !
Boysetsfire rebondit sans cesse, nous jette contre les murs pour mieux nous consoler ensuite. "The Misery Index" et "(10) And Counting" vont quant à eux définitivement enfoncer le clou. Qui fait mieux ?
"Falling Out Theme" nous propose un registre jusque là inconnu chez eux: apparition d'un violon pour nous plonger ensuite dans un emo-metal dont ils ont le secret. "So Long And Thanks For The Crutches" place quant à lui un petit orgue en guise d'intro avant de nous propulser dans un mur de violences émotionnelles. C'est ensuite au tour du piano de colorier les débuts de "With Cold Eyes" transpirant quant à lui de douceurs souriantes et souffrantes. "Deja Coup" sera le seul pas de travers de l'album. A deux doigt du pitoyable, passons ! ...
"Social Register Fanclub" en profite immédiatement pour relancer un engouement déjà au bord de l'exploit. Comme si ce n'était déjà pas suffisant, Boysetsfire avance vers un 12e et avant-dernier toujours aussi brillant. "A Far Cry", long et réussi, redonne à la violence intelligente ses lettres de noblesse avant de nous faire un clin d'oeil à l'opus After The Eulogy pour clôturer un trip de 50 minutes presque sans failles.
En définitive, Boysetsfire peut légitimement prétendre au statut de maître absolu dans l'art de combiner l'emocore, le metal et la pop.
La coalition s'est même superbement améliorée dans une discipline qu'ils ont presque innové (ou du moins, ils restent les seuls à avoir réussi).
Tantôt lourd par ses ambiances metal, tantôt joyeux dans ses élans pop, le combo reste aux commandes des émotions disciplinées.
The Misery Index : Notes From The Plague Years vient nous rappeler – avec passion et ensorcellement- que Boysetsfire est bel et bien le Dieu incontestable d'un style souvent remis en cause par la maladresse d'apprentis ou de fashion-stars à moins de deux cents.
Le patron est revenu. La messe est dite.
A vrai dire, il ne faudra que deux minutes pour trouver un semblant de réponse à la question. Boysetsfire démarre calmement avec "Walk Astray", à la limite du cliché de feux de bois encerclant des violons pleurnichards remplacés dans ce cas-ci par une guitare délicate avant de cogner de façon passionnée et passionnante.
On croit alors à ce moment là que Nathan Gray et ses potes sont revenus jouer dans la cour de leurs bombes "Rookie" ou encore "Pure".
Ce titre promoteur et prometteur est donc déjà une toute grosse baffe, tout bonnement.
Cela dit, la suite ne débordera pas véritablement d'échauffourées sanglantes ni de coups de poings haineux. Un tort ? Absolument pas.
Si Boysetsfire s'était contenté de faire un "After The Eulogy Bis", on leur aurait reproché de ne pas évoluer et d'ainsi admettre leurs torts d'avoir bu dans le verre de la pop lorsqu'ils ont sorti Tomorrow Come Today sur une major (Attention : cette étiquette pop reste toute relative ; Boysetsfire n'ayant pas –encore- eu de rapports sexuels avec Coldplay ou autres Robbie Williams et reste quand même nettement plus virevoltant que les précités). "Requiem" nous fait donc revenir à cet état de déséquilibre entre pop et emocore, et témoigne une nouvelle fois que le groupe a intégré son style et le maîtrise avec une perfection déconcertante et séduisante. "Final Communiqué" est le petit tir d'artillerie qui s'étale sur deux bonnes minutes afin de secouer cette fois-ci ceux qui se caressaient déjà sous la ceinture. Rappel à l'ordre !
Boysetsfire rebondit sans cesse, nous jette contre les murs pour mieux nous consoler ensuite. "The Misery Index" et "(10) And Counting" vont quant à eux définitivement enfoncer le clou. Qui fait mieux ?
"Falling Out Theme" nous propose un registre jusque là inconnu chez eux: apparition d'un violon pour nous plonger ensuite dans un emo-metal dont ils ont le secret. "So Long And Thanks For The Crutches" place quant à lui un petit orgue en guise d'intro avant de nous propulser dans un mur de violences émotionnelles. C'est ensuite au tour du piano de colorier les débuts de "With Cold Eyes" transpirant quant à lui de douceurs souriantes et souffrantes. "Deja Coup" sera le seul pas de travers de l'album. A deux doigt du pitoyable, passons ! ...
"Social Register Fanclub" en profite immédiatement pour relancer un engouement déjà au bord de l'exploit. Comme si ce n'était déjà pas suffisant, Boysetsfire avance vers un 12e et avant-dernier toujours aussi brillant. "A Far Cry", long et réussi, redonne à la violence intelligente ses lettres de noblesse avant de nous faire un clin d'oeil à l'opus After The Eulogy pour clôturer un trip de 50 minutes presque sans failles.
En définitive, Boysetsfire peut légitimement prétendre au statut de maître absolu dans l'art de combiner l'emocore, le metal et la pop.
La coalition s'est même superbement améliorée dans une discipline qu'ils ont presque innové (ou du moins, ils restent les seuls à avoir réussi).
Tantôt lourd par ses ambiances metal, tantôt joyeux dans ses élans pop, le combo reste aux commandes des émotions disciplinées.
The Misery Index : Notes From The Plague Years vient nous rappeler – avec passion et ensorcellement- que Boysetsfire est bel et bien le Dieu incontestable d'un style souvent remis en cause par la maladresse d'apprentis ou de fashion-stars à moins de deux cents.
Le patron est revenu. La messe est dite.
Parfait 17/20 | par X_Cosmonaut |
Note du rédacteur : Une version limitée propose un DVD incluant un concert complet, enregistré en Allemagne.
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