Nonstop

Road Movie En Béquilles

Road Movie En Béquilles

 Label :     Ici D'Ailleurs 
 Sortie :    lundi 17 octobre 2005 
 Format :  Album / CD   

Après plus de deux ans d'attente, l'album Road Movie En Béquilles voit enfin officiellement le jour. Des démos circulaient ça et là sur le net depuis déjà pas mal de temps, mais le résultat final est relativement différent de ce qu'on avait pu entendre.

NonStop, c'est d'abord le toulousain Frédo Roman avec sur scène deux ex-Diabologum, Richard Roman, le frangin bassiste, et Den's Degiovani, le batteur.

Cet album c'est d'abord un objet dont la pochette mérite le détour : sur les trois volets intérieurs et extérieurs, les illustrations torturées et psychotiques de Stéphane Blanquet complètent admirablement les tourments et les délires hallucinatoires des textes de NonStop.
Road Movie En Béquilles, c'est aussi Arnaud Michniak (Programme) à la production et en participation sur l'excellent titre "Faut Pas Rester Là". Mais j'arrête de suite la comparaison avec Programme : en effet, on serait vite déçu si on pense retrouver là du Programme voire du sous-Programme. Pourtant sur le fond, NonStop cherche aussi son inspiration dans des thèmes graves ou morbides. Mais là où Programme dérange, fiche la trouille, inquiète, NonStop prône l'humour noir, les associations délirantes ou les métaphores très suggestives et souvent farfelues, qui m'amusent énormément ("Ca M'arrive", "Idiot Cherche Village", "On Ne Me Dit Jamais Rien A Moi").
Sur certains titres, Frédo Roman se montre plus grave et sérieux et ce sont sans doute les morceaux les plus réussis de ce premier album : "Le Fils Du Soldat Inconnu" où le phrasé est beaucoup plus calme mais les propos librement inspirés du film Les Fantômes, conservent toute leur force durant les 7 minutes que dure ce titre ; "Toux De Chenil" avec un son hip hop agressif mais savamment soigné ; et surtout "La Main Froide", ultime morceau de l'album, qui débute assez calmement puis après une montée en puissance se termine dans un mélange ‘techno bourrin hardcore'.

Premier album parfois inégal mais avec des titres très réussis et des textes qui méritent vraiment le détour, que ce soit pour rire un peu, se désoler de la nullité des propos délirants de leur auteur, ou ressentir quelques menus frissons.


Très bon   16/20
par Sfar


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