Cake
Motorcade Of Generosity |
Label :
Capricorn |
||||
Ce premier essai de Cake n'est pas un chef-d'oeuvre; il n'est pas non plus une bonne introduction pour se faire une idée du groupe. Préférez-lui, et de loin Fashion Nuggets où Cake trouve réellement son style pétillant. Néanmoins, la première piste, "Comanche", est une bonne petite bouffée d'air frais et pur. Son écoute ne laisse pas indifférent, elle vous rendra, à coup sûr, le sourire ! Autant dire que les autres pistes sont sympathiques, rien de plus. On reste dans la teinte country alternatif et folk sur "Pentagram", "Jolene" ou "Haze Of Love", la trompette est moins présente que dans le second album, et le tout moins entrainant, les textes bien moins convaincant. Heureusement, Fashion Nuggets, l'album de la maturité arrivera deux ans plus tard !
Moyen 10/20 | par Th0mas |
Posté le 07 juin 2012 à 19 h 06 |
Encore un disque de Cake à réhabiliter. Si j'osais les références aussi misérables que Claude François, je dirais que ce Motorcade Of Generosity, c'est le mal aimé. Merde, on dirait que j'ai osé.
Il faut dire qu'il n'avait rien pour lui. Sorti en 1994 aux USA, il fallu attendre 1999 pour le trouver à grande échelle chez les disquaires français. Et alors, Cake commençait non seulement déjà à tomber en désuétude, mais en plus les gros succès du groupes ("I Will Survive", "The Distance" et "Never There") étaient déjà passés. Le groupe n'intéressera plus que timidement les radios à chaque sortie, renforcera son succès d'estime, mais ne renouera jamais avec la gloire.
Donc forcément, la distribution de cet album lui tire une balle dans le pied pour le succès commercial. Et comme il n'y a pas dessus de tube, c'est mal partie aussi pour le succès grand public.
Pourtant, bizarrement, il y a beaucoup de ces chansons-là que les fans de Cake veulent entendre lors des concerts. C'est que, contrairement à Claude François, il n'y a pas le succès public, mais il y a le talent. Voilà comment s'absoudre d'une référence misérable.
Car, tout premier album qu'il est, donc avec ses hésitations et balbutiements, Motorcade Of Generosity présente un groupe qui a déjà son style, une mécanique bien huilée (à défaut d'être rodée), et une alchimie indéniable. Ces clichés éculés que l'on retrouve inlassablement sur divers formations métal interchangeables sont on ne peut plus appropriés pour définir Cake. Une basse groovy, une trompette folle, un chant qui oscille entre la folk et le hip hop sans jamais tomber vraiment dans les 2, une rythmique bien calée et une guitare lead qui entraine le tout, voilà la recette de ce gâteau qui a déjà de quoi régaler.
Les accents country sont peut-être un peu plus présents que par la suite, avec des titres comme "Pentagram" ou "Jesus Wrote A Blank Check", mais globalement on a le droit à la même variété d'influences qui rendent le style de Cake inclassable. Les titres sont globalement bons, même si la variété fait que l'on accrochera plus ou moins à certains. Pour ma part, le Tango d'"Up So Close" me laisse de marbre, par exemple. Le groupe ne fait pas un carton plein, mais ils ne le feront à mon avis sur aucun album.
Quant aux paroles, contrairement à ce que certains disent, elles ne sont pas en reste. "Rock'n Roll Lifestyle" décrit des fans de rock'n roll pathétiques plus vrais que nature, "You Part The Water" parle très métaphoriquement de divorce, les élucubrations métaphysiques de "Mr Mastodon's Farm" font sourire, "Pentagram" est un pied de nez toujours appréciable aux satanistes à 2 cents, et je suis toujours touché par la poésie de "Jolene".
"Jolene", justement, parlons-en. Le meilleur morceau de l'album, sans hésiter, et certainement l'un des meilleurs du groupe. Rien à voir avec le standard repris par les White Stripes entre autre. On part ici d'une mélodie parfaite vers une montée rock'n roll cataclysmique où la wah-wah s'en donne à coeur joie. Pur bonheur. Et encore meilleur sur scène.
Ce morceau seul justifie l'achat de l'album. Le reste n'est pas mal non plus.
Il faut dire qu'il n'avait rien pour lui. Sorti en 1994 aux USA, il fallu attendre 1999 pour le trouver à grande échelle chez les disquaires français. Et alors, Cake commençait non seulement déjà à tomber en désuétude, mais en plus les gros succès du groupes ("I Will Survive", "The Distance" et "Never There") étaient déjà passés. Le groupe n'intéressera plus que timidement les radios à chaque sortie, renforcera son succès d'estime, mais ne renouera jamais avec la gloire.
Donc forcément, la distribution de cet album lui tire une balle dans le pied pour le succès commercial. Et comme il n'y a pas dessus de tube, c'est mal partie aussi pour le succès grand public.
Pourtant, bizarrement, il y a beaucoup de ces chansons-là que les fans de Cake veulent entendre lors des concerts. C'est que, contrairement à Claude François, il n'y a pas le succès public, mais il y a le talent. Voilà comment s'absoudre d'une référence misérable.
Car, tout premier album qu'il est, donc avec ses hésitations et balbutiements, Motorcade Of Generosity présente un groupe qui a déjà son style, une mécanique bien huilée (à défaut d'être rodée), et une alchimie indéniable. Ces clichés éculés que l'on retrouve inlassablement sur divers formations métal interchangeables sont on ne peut plus appropriés pour définir Cake. Une basse groovy, une trompette folle, un chant qui oscille entre la folk et le hip hop sans jamais tomber vraiment dans les 2, une rythmique bien calée et une guitare lead qui entraine le tout, voilà la recette de ce gâteau qui a déjà de quoi régaler.
Les accents country sont peut-être un peu plus présents que par la suite, avec des titres comme "Pentagram" ou "Jesus Wrote A Blank Check", mais globalement on a le droit à la même variété d'influences qui rendent le style de Cake inclassable. Les titres sont globalement bons, même si la variété fait que l'on accrochera plus ou moins à certains. Pour ma part, le Tango d'"Up So Close" me laisse de marbre, par exemple. Le groupe ne fait pas un carton plein, mais ils ne le feront à mon avis sur aucun album.
Quant aux paroles, contrairement à ce que certains disent, elles ne sont pas en reste. "Rock'n Roll Lifestyle" décrit des fans de rock'n roll pathétiques plus vrais que nature, "You Part The Water" parle très métaphoriquement de divorce, les élucubrations métaphysiques de "Mr Mastodon's Farm" font sourire, "Pentagram" est un pied de nez toujours appréciable aux satanistes à 2 cents, et je suis toujours touché par la poésie de "Jolene".
"Jolene", justement, parlons-en. Le meilleur morceau de l'album, sans hésiter, et certainement l'un des meilleurs du groupe. Rien à voir avec le standard repris par les White Stripes entre autre. On part ici d'une mélodie parfaite vers une montée rock'n roll cataclysmique où la wah-wah s'en donne à coeur joie. Pur bonheur. Et encore meilleur sur scène.
Ce morceau seul justifie l'achat de l'album. Le reste n'est pas mal non plus.
Bon 15/20
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