Royal Trux
Sweet Sixteen |
Label :
Virgin Records America |
||||
Virgin ne sait pas comment se débarrasser de ces encombrants junkies, signés sur un malentendu (des premières parties de Sonic Youth et une apparition à Lollapalooza faisaient l'affaire à cette époque post-Nevermind), et, après un Thank You (produit par David Briggs, le pote de Neil Young) qui ne s'est pas vendu, s'attend au pire. Et effectivement, le pire arrive : Sweet Sixteen.
Neil Hagerty et Jennifer Herrema, apparemment d'humeur suicidaire professionnellement parlant décident d'enregistrer un disque de rock plutôt classique, à tendance Doorsienne même, mais plongé dans un bain de déviance, de démence, d'érudition et de citations rock, en s'assurant bien que rien ne puisse être diffusable en radio ou à la télévision. Les titres commencent souvent de façon très bordélique (Dont Try Too Hard, Morphic Resident, etc...), et le reste est à l'avenant, tout en se reposant paradoxalement sur des structures plutôt solide.
Il en résulte évidemment une certaine beauté, et un sentiment troublant : celui d'entendre le fantôme du rock'n'roll qui se balade dans ces chansons, une nostalgie pour l'époque où tout le monde était vivant et pendant laquelle des chef d'oeuvres sortaient toutes les semaines. On comprend alors la tentative : un chef d'œuvre du rock'n'roll vomit par l'époque moderne. Et parfaitement illustrée par la pochette du disque : les enfants, ne dépliez jamais la pochette s'il vous plaît...
Après ce cauchemar, Virgin paya Royal Trux pour ne pas enregistrer de nouvel album et se libérer du contrat qui les liait à eux. Royal Trux retrouva avec bonheur le monde des labels "indés" (Drag City au US et Domino au UK) pour enregistrer leur chef d'oeuvre : Accelerator, un disque de classic rock déviant (toujours) d'une beauté unique, et qui se conclue par Stevie, hommage stonien à Steven Seagal, le Moolight Mile des années 90.
Neil Hagerty et Jennifer Herrema, apparemment d'humeur suicidaire professionnellement parlant décident d'enregistrer un disque de rock plutôt classique, à tendance Doorsienne même, mais plongé dans un bain de déviance, de démence, d'érudition et de citations rock, en s'assurant bien que rien ne puisse être diffusable en radio ou à la télévision. Les titres commencent souvent de façon très bordélique (Dont Try Too Hard, Morphic Resident, etc...), et le reste est à l'avenant, tout en se reposant paradoxalement sur des structures plutôt solide.
Il en résulte évidemment une certaine beauté, et un sentiment troublant : celui d'entendre le fantôme du rock'n'roll qui se balade dans ces chansons, une nostalgie pour l'époque où tout le monde était vivant et pendant laquelle des chef d'oeuvres sortaient toutes les semaines. On comprend alors la tentative : un chef d'œuvre du rock'n'roll vomit par l'époque moderne. Et parfaitement illustrée par la pochette du disque : les enfants, ne dépliez jamais la pochette s'il vous plaît...
Après ce cauchemar, Virgin paya Royal Trux pour ne pas enregistrer de nouvel album et se libérer du contrat qui les liait à eux. Royal Trux retrouva avec bonheur le monde des labels "indés" (Drag City au US et Domino au UK) pour enregistrer leur chef d'oeuvre : Accelerator, un disque de classic rock déviant (toujours) d'une beauté unique, et qui se conclue par Stevie, hommage stonien à Steven Seagal, le Moolight Mile des années 90.
Excellent ! 18/20 | par GBV_GBV |
En ligne
346 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages