The Cramps
Psychedelic Jungle |
Label :
IRS |
||||
Pour ce qui ne s'en seraient pas rendus compte à la vue de la pochette, nous avons affaire ici à un album glauque, hors du commun.
Le court mais efficace "Greenfuzz" annonce la couleur avec un son à la fois simple (pas de basse)et entraînant. Mais dès les premiers accords de l'étrange " Goo goo muck ", la voix caressante et possessive de Lux Interior pose définitivement l'atmosphère délicieusement mortelle de ce Psychedelic Jungle.
Sur " Rockin' bones ", le rock'n'roll fantasmatique côtoie le film d'horreur de série Z et la voix du chanteur, tel un vampire accompagné de ses trois zombies, vous entraîne dans un brouillard jouissif et sanguinolent. Sans que vous ne vous en rendiez compte le poison opère, renforcé par un fiévreux "Vodoo Idol "au titre explicite. Au milieu des mélodies lugubres et instinctives, le groupe expose sa philosophie décalée sur un " Primitive "terriblement attirant. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulent, les ténèbres se resserrent. Et il est trop tard pour s'échapper.
Peu à peu, les riffs se font plus entêtants, la voix plus rageuse , et la folie s'installe, pour atteindre son apogée sur l'effrayant " The Crusher ", où Lux Interior se transforme en loup garou désespéré et hargneux dont vous êtes la victime. L'atmosphère devient encore plus dense avec le métallique "Can't find my mind". Mais "Jungle Hope" est le symbole de cette déviance mentale plaisante et monstrueuse, faisant de vous un pantin diabolique. En effet le groupe joue avec vous, vous torture avec une musique opressante et morbide, sortie d'un autre monde ("don'eat stuff off the sidewalk ").
Le rock viscéral des Cramps nous propulse dans une jungle peuplée de créatures étranges, inquiétantes et traumatisantes. Pour notre plus grand plaisir.
Le court mais efficace "Greenfuzz" annonce la couleur avec un son à la fois simple (pas de basse)et entraînant. Mais dès les premiers accords de l'étrange " Goo goo muck ", la voix caressante et possessive de Lux Interior pose définitivement l'atmosphère délicieusement mortelle de ce Psychedelic Jungle.
Sur " Rockin' bones ", le rock'n'roll fantasmatique côtoie le film d'horreur de série Z et la voix du chanteur, tel un vampire accompagné de ses trois zombies, vous entraîne dans un brouillard jouissif et sanguinolent. Sans que vous ne vous en rendiez compte le poison opère, renforcé par un fiévreux "Vodoo Idol "au titre explicite. Au milieu des mélodies lugubres et instinctives, le groupe expose sa philosophie décalée sur un " Primitive "terriblement attirant. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulent, les ténèbres se resserrent. Et il est trop tard pour s'échapper.
Peu à peu, les riffs se font plus entêtants, la voix plus rageuse , et la folie s'installe, pour atteindre son apogée sur l'effrayant " The Crusher ", où Lux Interior se transforme en loup garou désespéré et hargneux dont vous êtes la victime. L'atmosphère devient encore plus dense avec le métallique "Can't find my mind". Mais "Jungle Hope" est le symbole de cette déviance mentale plaisante et monstrueuse, faisant de vous un pantin diabolique. En effet le groupe joue avec vous, vous torture avec une musique opressante et morbide, sortie d'un autre monde ("don'eat stuff off the sidewalk ").
Le rock viscéral des Cramps nous propulse dans une jungle peuplée de créatures étranges, inquiétantes et traumatisantes. Pour notre plus grand plaisir.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par The VoiDoid |
Posté le 21 août 2005 à 21 h 22 |
"Psychedelic Jungle" est l'album que tous les amateurs de rock devraient posséder.
Pour diriger le navire : le couple infernal Poison Ivy et Lux Interior. Après un déjà très bon premier album, produit par Alex Chilton, les Cramps virent leur guitariste au look démentiel et engage Kid Congo Powers qui est à l'image du groupe : complètement barge et représentant le rock dans son image la plus primaire : subversif, sexuel mais en évitant de tomber dans toutes sortes de perversités.
Ce disque est tout bonnement incroyable, alors que la planéte rock est envahie de new wave et autres musiques froides, les Cramps réinventent un rock sur les bases du blues, du rockabilly et du psychédélisme. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai reçu une sacrée claque le premier jour où je l'ai écouté ; ce disque a quelque chose d'effrayant, ces guitares qui sonnent comme elles sonnent très rarement, la voix sur "The Crusher" (entre autre) ... tout ce qui faut pour faire une jungle dans laquelle on ne mettrait jamais les pieds, la jungle psychédélisque n'est pas celle du Tarzan de Walt Disney. De nombreuses écoutes n'y ont rien changé : cette œuvre est terrifiante, et donc passionnante.
Kid Congo n'officiera pas longtemps au sein du groupe, qui se restreindra au duo Lux - Poison qui eux continueront à sortir de bonnes choses mais qui n'atteindront plus les sommets qu'a pu atteindre "Psychedelic Jungle". Dans la catégorie du rock déviant, voilà un groupe qui fait très fort.
Pour diriger le navire : le couple infernal Poison Ivy et Lux Interior. Après un déjà très bon premier album, produit par Alex Chilton, les Cramps virent leur guitariste au look démentiel et engage Kid Congo Powers qui est à l'image du groupe : complètement barge et représentant le rock dans son image la plus primaire : subversif, sexuel mais en évitant de tomber dans toutes sortes de perversités.
Ce disque est tout bonnement incroyable, alors que la planéte rock est envahie de new wave et autres musiques froides, les Cramps réinventent un rock sur les bases du blues, du rockabilly et du psychédélisme. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai reçu une sacrée claque le premier jour où je l'ai écouté ; ce disque a quelque chose d'effrayant, ces guitares qui sonnent comme elles sonnent très rarement, la voix sur "The Crusher" (entre autre) ... tout ce qui faut pour faire une jungle dans laquelle on ne mettrait jamais les pieds, la jungle psychédélisque n'est pas celle du Tarzan de Walt Disney. De nombreuses écoutes n'y ont rien changé : cette œuvre est terrifiante, et donc passionnante.
Kid Congo n'officiera pas longtemps au sein du groupe, qui se restreindra au duo Lux - Poison qui eux continueront à sortir de bonnes choses mais qui n'atteindront plus les sommets qu'a pu atteindre "Psychedelic Jungle". Dans la catégorie du rock déviant, voilà un groupe qui fait très fort.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 19 juillet 2013 à 08 h 27 |
Comment se passer du meilleur groupe rock'n roll de la galaxie ? Que serait le rock en 2013 sans ces recycleurs de génie ? Puisque le rock, ça doit certainement être un truc qui ressemble aux Cramps ? Un machin écolo ! Un recyclage permanent et l'affirmation de notre coté le plus sombre, nos faces B finalement... Voilà une recette intéressante !
Lux Interior et Miss Ivy partent naturellement de leur passion des 50's venue d'une amérique gominée et fétichiste, remise à jour à la sauce glam-punk comme il se devait à la fin des 70's ! C'est Bettie Page, une épingle à nourice dans le téton gauche, Elvis en talons hauts ! Les insolents nous confectionnent un rock séminal, sauvage, sexy et poisseux comme un gros monstre vert sortit des égouts de LA dans une série Z douteuse !
Psychedelic Jungle, faussement considéré comme une compilation, est en fait le regroupement de l'album présenté et d'un EP de 1979 Gravest Hits. L'album se distingue par son tempo plus lent, plus lourd que les albums de cette même période, c'est aussi celui que j'ai certainement le plus écouté. Il s'agit d'un mix génial de rockab' binaire et de psychédélisme primitif : Un pur joyaux, et si j'osais (j'ose), un chef-d'oeuvre du genre jamais égalé... ce qui pourrait être le vrai scandale des Cramps si l'on considère son petit niveau technique et sa réelle déglingue...
Mais les Cramps c'est avant tout et surtout une belle histoire d'amour sincère et de collectionneurs fous ! il suffit d'écouter des titres magnifiques comme "Green Fuzz" ou "Primitive" pour s'en convaincre !
Lux Interior et Miss Ivy partent naturellement de leur passion des 50's venue d'une amérique gominée et fétichiste, remise à jour à la sauce glam-punk comme il se devait à la fin des 70's ! C'est Bettie Page, une épingle à nourice dans le téton gauche, Elvis en talons hauts ! Les insolents nous confectionnent un rock séminal, sauvage, sexy et poisseux comme un gros monstre vert sortit des égouts de LA dans une série Z douteuse !
Psychedelic Jungle, faussement considéré comme une compilation, est en fait le regroupement de l'album présenté et d'un EP de 1979 Gravest Hits. L'album se distingue par son tempo plus lent, plus lourd que les albums de cette même période, c'est aussi celui que j'ai certainement le plus écouté. Il s'agit d'un mix génial de rockab' binaire et de psychédélisme primitif : Un pur joyaux, et si j'osais (j'ose), un chef-d'oeuvre du genre jamais égalé... ce qui pourrait être le vrai scandale des Cramps si l'on considère son petit niveau technique et sa réelle déglingue...
Mais les Cramps c'est avant tout et surtout une belle histoire d'amour sincère et de collectionneurs fous ! il suffit d'écouter des titres magnifiques comme "Green Fuzz" ou "Primitive" pour s'en convaincre !
Intemporel ! ! ! 20/20
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