The Cramps
How To Make A Monster |
Label :
Vengeance |
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'Oh putain sa mère !' Voilà le genre de réaction primaire du fan des Cramps devant cette compilation double-CD ne réunissant que des inédits. How To Make A Monster est doté d'un packaging affriolant (superbes photos et notes de pochettes à lire absolument de Lux Interior et Poison Ivy) qui justifie à lui seul l'achat de ce, appelons-le comme ça, cadeau fait aux 'Cramps fiends only'...
Le premier CD réunit 23 titres, tous des répétitions studio. Les 10 premiers au son vraiment pourri furent enregistré en 1976 alors que le groupe juste formé se cherche encore une identité, un son. Les guitares sont hésitantes, le tempo trop lent et la voix de Lux Interior ressemble foutrement à celle d'Iggy Pop sur le premier Stooges. Le cocktail de série Z, garage rock, rock'n'roll 50's à la sauce préparée façon Screaming Lord Sutch est déjà là, mais il lui manque le survitaminé. Passionnant pour le fan hardcore amateur de 'documents historiques', ces 10 titres dont la cover du classique bubblegum "Quick Joey Small" n'ont pour seul et unique intérêt, comme c'est souvent le cas avec ce genre de démos, de montrer qu'un groupe se doit de pas mal travailler, voir s'acharner avant de pouvoir prétendre réaliser des choses grandioses.
Choses grandioses qui apparaissent sur les 13 morceaux suivants enregistrés en 1981, 1982 et 1988. Toutes les influences qui vont garnir le bouquet garni des Cramps ont droit à leurs3 minutes de glorification. Le rock'n'roll 50's avec "Rumble Blues", le groupe se permettant de rajouter quelques paroles sur ce titre fondamental du père de la distorsion Link Wray. La bubblegum pop représenté par "Hanky Panky" de Tommy James & The Shondells. Et puis surtout le garage rock avec cette reprise hallucinante d'une perle obscure des Third Bardo, "Five Years Ahead Of My Time". Si avec ça le fan n'est pas rassasié...
Eh bien dans ce cas-là, il a le droit à un deuxième CD qui réunit 2 lives au son bootleg plus que correct: un premier au Max's Kansas City de 1977 et un autre du CBGB datant de 1978. Le premier donne l'impression étrange que le groupe donne un de ses premiers shows devant une dizaine de pellos pas trop concernés mais pas hostiles pour autant. Entrecoupé par des 'yeaaaaaaah' d'une probable amie d'enfance ayant choisie de se lâcher ce soir-là et qui fume sans doute clop sur clop, le concert a quelque chose de réellement fascinant mais ne peut rivaliser avec le suivant. Probablement le meilleur concert des Cramps qui nous soit parvenu, ce live au CBGB est anthologique. Bien sûr tout d'abord pour les performances exceptionnelles du groupe (écoutez en priorité "Strychnine", 100 fois mieux que la version studio, qui était ratée) mais aussi pour un public totalement acquis à la cause psychotique des Cramps. "Love Me" est d'une jouissance extrême pour l'auditeur qui risque de se niquer les tympans avec les cris hystérico-angoissants de groupies que l'on suppose déjantées, forcément.
Que dire de plus ? Si vous aimez avant tout les 2 premiers albums des Cramps (les meilleurs, cela va de soit) vous devez vous procurer How To Make A Monster. Plus qu'un conseil appuyé, c'est un ordre !
Le premier CD réunit 23 titres, tous des répétitions studio. Les 10 premiers au son vraiment pourri furent enregistré en 1976 alors que le groupe juste formé se cherche encore une identité, un son. Les guitares sont hésitantes, le tempo trop lent et la voix de Lux Interior ressemble foutrement à celle d'Iggy Pop sur le premier Stooges. Le cocktail de série Z, garage rock, rock'n'roll 50's à la sauce préparée façon Screaming Lord Sutch est déjà là, mais il lui manque le survitaminé. Passionnant pour le fan hardcore amateur de 'documents historiques', ces 10 titres dont la cover du classique bubblegum "Quick Joey Small" n'ont pour seul et unique intérêt, comme c'est souvent le cas avec ce genre de démos, de montrer qu'un groupe se doit de pas mal travailler, voir s'acharner avant de pouvoir prétendre réaliser des choses grandioses.
Choses grandioses qui apparaissent sur les 13 morceaux suivants enregistrés en 1981, 1982 et 1988. Toutes les influences qui vont garnir le bouquet garni des Cramps ont droit à leurs3 minutes de glorification. Le rock'n'roll 50's avec "Rumble Blues", le groupe se permettant de rajouter quelques paroles sur ce titre fondamental du père de la distorsion Link Wray. La bubblegum pop représenté par "Hanky Panky" de Tommy James & The Shondells. Et puis surtout le garage rock avec cette reprise hallucinante d'une perle obscure des Third Bardo, "Five Years Ahead Of My Time". Si avec ça le fan n'est pas rassasié...
Eh bien dans ce cas-là, il a le droit à un deuxième CD qui réunit 2 lives au son bootleg plus que correct: un premier au Max's Kansas City de 1977 et un autre du CBGB datant de 1978. Le premier donne l'impression étrange que le groupe donne un de ses premiers shows devant une dizaine de pellos pas trop concernés mais pas hostiles pour autant. Entrecoupé par des 'yeaaaaaaah' d'une probable amie d'enfance ayant choisie de se lâcher ce soir-là et qui fume sans doute clop sur clop, le concert a quelque chose de réellement fascinant mais ne peut rivaliser avec le suivant. Probablement le meilleur concert des Cramps qui nous soit parvenu, ce live au CBGB est anthologique. Bien sûr tout d'abord pour les performances exceptionnelles du groupe (écoutez en priorité "Strychnine", 100 fois mieux que la version studio, qui était ratée) mais aussi pour un public totalement acquis à la cause psychotique des Cramps. "Love Me" est d'une jouissance extrême pour l'auditeur qui risque de se niquer les tympans avec les cris hystérico-angoissants de groupies que l'on suppose déjantées, forcément.
Que dire de plus ? Si vous aimez avant tout les 2 premiers albums des Cramps (les meilleurs, cela va de soit) vous devez vous procurer How To Make A Monster. Plus qu'un conseil appuyé, c'est un ordre !
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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