Screaming Trees
Buzz Factory |
Label :
SST |
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En 1989, le temps n'est plus à la déconne pour les Screaming Trees. Van Conner le pachydermique bassiste a quitté le groupe et s'en va remplacer un certain Lou Barlow pendant la tournée de Dinosaur Jr. Son frère Gary lee perd peu à peu la boule, et Pickerel ne s'intéresse quasiment plus au groupe. Seul Mark Lanegan, malgré sa forte consommation de drogue et d'alcool, semble tirer son épingle du jeu.
Pour la première fois, ils enregistrent ailleurs que dans leur Ellensburg natal, au Reciporcal Studio de Jack Endino, à Seattle. Il n'y a pas de hasards, Buzz Factory est le premier album des Screaming Trees à s'inscrire peu ou prou dans le culture musicale du Seattle de l'époque. Cela est dû en partie au fait que la production est signée Jack Endino, et ce dernier est l'un des principaux artisans du son "made in Seattle". Dès l'intro de basse (tenue alors par une certaine Donna Dresh) sur "Where the Twain Shall Meet", on a l'impression d'écouter du Soundgarden période Screaming Life. Le son est plus rugueux et sensiblement plus sombre et moins chaleureux que sur leurs productions passées. Autre nouveauté, on sent ici que Mark Lanegan a pris davantage d'assurance, tant au niveau du chant que de la composition. "Yard Trip # 7" pourrait figurer sur The Winding Sheet, et pour la première fois les Screaming Trees tentent le coup de la balade acoustique sombre et dépouillée. Sur "Black Sun Morning" et la magnifique "End Of The Universe", la voix de Lanegan plane et se fait tour à tour violente et langoureuse. "Flower Web" est quant à elle la pépite du disque, magnifique envolée à l'ambiance mélancolique et aérienne.
Et même si les Screaming Trees ne tournent pas complètement le dos à leurs influences on peut voir dans Buzz Factory leur disque le plus personnel à ce stade de leur évolution.
Quelque temps plus tard, Van Conner réintègrera le groupe, mais le ver est déjà dans la pomme (il la lorgnait depuis Invisible Lantern, l'album précédent) et la réputation de groupe à problème concernant les Trees ne fera que grandir. Malgré l'immense respect qu'ils inspiraient alors à leurs pairs, de Mudhoney à Nirvana en passant par Dinosaur Jr, ils n'auront jamais le succès qu'ils méritaient et les choses iront de plus en plus mal entre eux. Quoiqu'il en soit, Buzz Factory est un très bon album, rempli d'émotions et qui démontre une maturité certaine... ce sera leur dernier chez SST.
Pour la première fois, ils enregistrent ailleurs que dans leur Ellensburg natal, au Reciporcal Studio de Jack Endino, à Seattle. Il n'y a pas de hasards, Buzz Factory est le premier album des Screaming Trees à s'inscrire peu ou prou dans le culture musicale du Seattle de l'époque. Cela est dû en partie au fait que la production est signée Jack Endino, et ce dernier est l'un des principaux artisans du son "made in Seattle". Dès l'intro de basse (tenue alors par une certaine Donna Dresh) sur "Where the Twain Shall Meet", on a l'impression d'écouter du Soundgarden période Screaming Life. Le son est plus rugueux et sensiblement plus sombre et moins chaleureux que sur leurs productions passées. Autre nouveauté, on sent ici que Mark Lanegan a pris davantage d'assurance, tant au niveau du chant que de la composition. "Yard Trip # 7" pourrait figurer sur The Winding Sheet, et pour la première fois les Screaming Trees tentent le coup de la balade acoustique sombre et dépouillée. Sur "Black Sun Morning" et la magnifique "End Of The Universe", la voix de Lanegan plane et se fait tour à tour violente et langoureuse. "Flower Web" est quant à elle la pépite du disque, magnifique envolée à l'ambiance mélancolique et aérienne.
Et même si les Screaming Trees ne tournent pas complètement le dos à leurs influences on peut voir dans Buzz Factory leur disque le plus personnel à ce stade de leur évolution.
Quelque temps plus tard, Van Conner réintègrera le groupe, mais le ver est déjà dans la pomme (il la lorgnait depuis Invisible Lantern, l'album précédent) et la réputation de groupe à problème concernant les Trees ne fera que grandir. Malgré l'immense respect qu'ils inspiraient alors à leurs pairs, de Mudhoney à Nirvana en passant par Dinosaur Jr, ils n'auront jamais le succès qu'ils méritaient et les choses iront de plus en plus mal entre eux. Quoiqu'il en soit, Buzz Factory est un très bon album, rempli d'émotions et qui démontre une maturité certaine... ce sera leur dernier chez SST.
Très bon 16/20 | par Max |
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