Screaming Trees
Uncle Anesthesia |
Label :
Epic |
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Au bout de quatre albums et de deux EP, voici les Screaming Trees faisant leur entrée dans le grand cirque des Majors. On aurait pu craindre un affadissement de leur musique, il n'en est rien. Affublés de Terry Date et d'un certain Chris Cornell à la production, les Trees pondent ce qui sera, à l'époque, leur meilleur album.
Malgré une consommation de drogue et d'alcool gargantuesque et malgré des bastons internes de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, Uncle Anesthesia se révèle bien plus puissant et bien plus abouti que les productions passées du groupe. Chaque titre le composant ressemble à un hymne ("Caught Between"; "Something About Today"). Les mélodies semblent indomptables, quand elles ne sont pas tout simplement insondables ("Before We Arise"). Gary Lee Conner est devenu un grand guitariste capable d'insuffler quantité de choses en seulement trois notes. Et Lanegan, quant à lui, a enfin trouvé sa voix inimitable. Il est, au fil du temps, devenu ce personnage noir et énigmatique que l'on connaît davantage au regard des ses disques solos. Il se montre effrayant de hargne et de désespoir sur la perle éternelle qu'est "Time For Light". Pendant près de quatre minutes, c'est sans aucun ménagement qu'il nous emporte dans quelques délires opiacés avec pour seul garde-fou la batterie surpuissante de Pickerel. Dans "Disapearing", la trompette funéraire introduit à merveille son chant aérien et éthéré, qui nous donne l'image d'un ange noir, déchu, maudit... C'est une chanson extrêmement puissante et habitée qui nous conforte dans notre idée que les Screaming Trees sont passés, sur cet album, à la vitesse supérieure.
Alors bien sûr, les problèmes liés à la production se font toujours sentir, il faudra attendre Sweet Oblivion et surtout Dust pour avoir enfin un vrai son derrière les sublimes compos du groupe. Cependant, Uncle Anesthesia reste un must incontournable dans la discographie des quatre "oubliés" de Seattle.
Avant même la sortie du disque, Mark Pickerel quitte le navire, excédé par l'ambiance pourrie qui sévit au sein du groupe. Il ira rejoindre les très grands Truly, avant de se lancer dans une carrière solo (et une de disquaire dans la bourgade qui a vu naître les Screaming Trees). Il sera remplacé par l'excellent Barrett Martin qui fut un temps le batteur d'un autre groupe de Seattle, Skin Yard.
Dès lors tout ira de mal en pis sur le plan personnel entre les Trees, mais tout ira de mieux en mieux sur le plan musical.
Malgré une consommation de drogue et d'alcool gargantuesque et malgré des bastons internes de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, Uncle Anesthesia se révèle bien plus puissant et bien plus abouti que les productions passées du groupe. Chaque titre le composant ressemble à un hymne ("Caught Between"; "Something About Today"). Les mélodies semblent indomptables, quand elles ne sont pas tout simplement insondables ("Before We Arise"). Gary Lee Conner est devenu un grand guitariste capable d'insuffler quantité de choses en seulement trois notes. Et Lanegan, quant à lui, a enfin trouvé sa voix inimitable. Il est, au fil du temps, devenu ce personnage noir et énigmatique que l'on connaît davantage au regard des ses disques solos. Il se montre effrayant de hargne et de désespoir sur la perle éternelle qu'est "Time For Light". Pendant près de quatre minutes, c'est sans aucun ménagement qu'il nous emporte dans quelques délires opiacés avec pour seul garde-fou la batterie surpuissante de Pickerel. Dans "Disapearing", la trompette funéraire introduit à merveille son chant aérien et éthéré, qui nous donne l'image d'un ange noir, déchu, maudit... C'est une chanson extrêmement puissante et habitée qui nous conforte dans notre idée que les Screaming Trees sont passés, sur cet album, à la vitesse supérieure.
Alors bien sûr, les problèmes liés à la production se font toujours sentir, il faudra attendre Sweet Oblivion et surtout Dust pour avoir enfin un vrai son derrière les sublimes compos du groupe. Cependant, Uncle Anesthesia reste un must incontournable dans la discographie des quatre "oubliés" de Seattle.
Avant même la sortie du disque, Mark Pickerel quitte le navire, excédé par l'ambiance pourrie qui sévit au sein du groupe. Il ira rejoindre les très grands Truly, avant de se lancer dans une carrière solo (et une de disquaire dans la bourgade qui a vu naître les Screaming Trees). Il sera remplacé par l'excellent Barrett Martin qui fut un temps le batteur d'un autre groupe de Seattle, Skin Yard.
Dès lors tout ira de mal en pis sur le plan personnel entre les Trees, mais tout ira de mieux en mieux sur le plan musical.
Excellent ! 18/20 | par Max |
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