Kickback
Et Le Diable Rit Avec Nous |
Label :
GSR Music |
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Depuis l'intronisation de Toxic H. (ex guitariste de Arkhon Infaustus), Kickback a dopé son style. Déjà pourvoyeur d'un "negative hard core metal" qui concassait tout sur son passage, l'album No Surrender avait vu le groupe se transformer en une bête immonde dont l'abjection sociale est l'aliment premier. Néanmoins, on sentait déjà grandement la griffe de Toxic H. et son influence s'accroît encore sur Et Le Diable Rit Avec Nous. Elle est tellement présente que l'on pourrait penser que Kickback est devenu son nouveau projet, le pendant métallique de Diapsiquir, avec une pochette certes efficace mais me rappelant trop l'album Fuck God – Disease Process d'Otargos. Le parallèle avec Diapsiquir se ressent de manière diffuse sur l'ensemble de l'album, mais tout particulièrement sur un titre comme "Le Chant Du Diable" et ses sautes subites de climats, ses effets de collage.
D'un côté, on peut déplorer la fin de l'époque hardcore New York style. De l'autre, on peut aussi reconnaître que ce qu'injecte le guitariste dans la formation parisienne est diablement puissant. Ce nouvel album suit la ligne directrice tracée par No Surrender. L'on retrouve des riffs complexes très black death dans l'esprit, ("Cavalcare La Tigre" par exemple), la noirceur musicale s'accommodant parfaitement aux vocaux toujours aussi impressionnants de Stephen. Ce type possède un timbre unique, dans un registre hurlé et saturé, qui fout méchamment la trouille.
Cela dit, en dépit du très haut niveau développé sur Et Le Diable Rit Avec Nous, on ne retrouve pas l'effet dévastateur du précédent opus. Les tempos sont moins variés, bien que plus rapides dans l'ensemble ("We Prowl, They Crawl", "Stained II"), et l'utilisation quasi systématique de sonorités schizoïdes nuit, sur la longueur, à l'originalité. De même, le groupe ne parvient pas à composer des hymnes du niveau de "Sideshow", les titres se détachant difficilement les uns des autres, à l'exception des deux bonus finaux : "It's A Burning Hell" (reprise du groupe Brainbombs), sorte de hip hop horror core assez incongru dans le contexte de l'album et qui aurait davantage sa place sur une production de MC Bushpig, et le punk indus "Mind Of A Lunatic" (reprise de Geto Boys), qui donnent une sensation de remplissage un peu inutile, sentiment sans doute causé par la faible durée de l'album.
Cela aurait pu être un excellent E.P., une production solo de Toxic H. ou un single composé de reprises, c'est tout à la fois et ça manque donc en partie la cible. Pour ma part, c'est une légère déception, le diable peut rire encore mais s'il veut nous faire flipper à nouveau, il va falloir qu'il se sorte les tripes pour de bon la prochaine fois...
D'un côté, on peut déplorer la fin de l'époque hardcore New York style. De l'autre, on peut aussi reconnaître que ce qu'injecte le guitariste dans la formation parisienne est diablement puissant. Ce nouvel album suit la ligne directrice tracée par No Surrender. L'on retrouve des riffs complexes très black death dans l'esprit, ("Cavalcare La Tigre" par exemple), la noirceur musicale s'accommodant parfaitement aux vocaux toujours aussi impressionnants de Stephen. Ce type possède un timbre unique, dans un registre hurlé et saturé, qui fout méchamment la trouille.
Cela dit, en dépit du très haut niveau développé sur Et Le Diable Rit Avec Nous, on ne retrouve pas l'effet dévastateur du précédent opus. Les tempos sont moins variés, bien que plus rapides dans l'ensemble ("We Prowl, They Crawl", "Stained II"), et l'utilisation quasi systématique de sonorités schizoïdes nuit, sur la longueur, à l'originalité. De même, le groupe ne parvient pas à composer des hymnes du niveau de "Sideshow", les titres se détachant difficilement les uns des autres, à l'exception des deux bonus finaux : "It's A Burning Hell" (reprise du groupe Brainbombs), sorte de hip hop horror core assez incongru dans le contexte de l'album et qui aurait davantage sa place sur une production de MC Bushpig, et le punk indus "Mind Of A Lunatic" (reprise de Geto Boys), qui donnent une sensation de remplissage un peu inutile, sentiment sans doute causé par la faible durée de l'album.
Cela aurait pu être un excellent E.P., une production solo de Toxic H. ou un single composé de reprises, c'est tout à la fois et ça manque donc en partie la cible. Pour ma part, c'est une légère déception, le diable peut rire encore mais s'il veut nous faire flipper à nouveau, il va falloir qu'il se sorte les tripes pour de bon la prochaine fois...
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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