The Eighties Matchbox B-Line Disaster
The Royal Society |
Label :
No Death |
||||
L'orgasme tant attendu de ce bouillonnement musical éructé et fantasmé dévoile enfin notre point G sans se faire attendre, dès l'envol des aigles du premier titre.
Toute batterie dehors, la voix rauque et envoûtante comme vingt mille philtres d'amour dissipés nous assurent à chacun, selon nos goûts, une intense, bordélique, psychédélique et inimaginable de surcroît, partie de jambes en l'air -en pogo peut-être- mais comme il faut.
C'est déjà clair que cette bande d'artistes dégénérés ont tout oublier de l'insatisfaction du minimalisme (le très heavy et très cochon "I Rejection") et balancent en renfort, sans la moindre pudeur, le grand jeu dès les premiers accords, les premiers suitements de basse ("Drunk Of The Blood") et la profondeur abyssale de ce souffle cadavérique qui se laisse abondamment fondre dans la gorge... C'est pour ça que ces types, que MC Jean Gab'1 traiterait sûrement de "types qui ondulent de traviole", n'apprendraient pas à qui que ce soit, du moins certainement plus à ceux qui les ont écoutés ou à eux-mêmes, comment être saints ("I Could Be An Angel"). Ces mecs là n'attendent même plus le passage de l'instrumentale ("Rise Of the Eagles d'une impertinence rare) pour se remettre gueuler, on les comprend: "trop long !".
Parfois, pourtant, la fureur laisse place à la sévérité silencieuse de ballades précieuses sur "Temple Music", "Dancing Girls" et le jazz de "Drunk The Blood".
Mais quand c'est l'ensemble de la Royal Society qui pue la maîtrise de leurs instruments ("Puppy Dog Snails" peut vous faire oublier toutes les mélodies effrayantes déjà entendues par sa simplicité hynotique), la soif d'un r'n'r baroque avec "The Fool" qui permet une fois encore de constater que les 80's ont enfin trouvé leur son, loin du hardcore pompeux pour faire vraiment flipper les goths par un boogie-core d'une sexualité traumatisante, notamment sur des titres tels que "Migrate Migraine" et ses vingts orgasmes...bon réveil après ça.
PS: "Mister Mental" élue meilleure chanson explosive de ce nouveau siècle. En plus des paroles déchirantes d'un "The Men Of The Way Of The Stuff", "Rise Of The Eagles" et du merveilleux "I Could Be An Angel".
Toute batterie dehors, la voix rauque et envoûtante comme vingt mille philtres d'amour dissipés nous assurent à chacun, selon nos goûts, une intense, bordélique, psychédélique et inimaginable de surcroît, partie de jambes en l'air -en pogo peut-être- mais comme il faut.
C'est déjà clair que cette bande d'artistes dégénérés ont tout oublier de l'insatisfaction du minimalisme (le très heavy et très cochon "I Rejection") et balancent en renfort, sans la moindre pudeur, le grand jeu dès les premiers accords, les premiers suitements de basse ("Drunk Of The Blood") et la profondeur abyssale de ce souffle cadavérique qui se laisse abondamment fondre dans la gorge... C'est pour ça que ces types, que MC Jean Gab'1 traiterait sûrement de "types qui ondulent de traviole", n'apprendraient pas à qui que ce soit, du moins certainement plus à ceux qui les ont écoutés ou à eux-mêmes, comment être saints ("I Could Be An Angel"). Ces mecs là n'attendent même plus le passage de l'instrumentale ("Rise Of the Eagles d'une impertinence rare) pour se remettre gueuler, on les comprend: "trop long !".
Parfois, pourtant, la fureur laisse place à la sévérité silencieuse de ballades précieuses sur "Temple Music", "Dancing Girls" et le jazz de "Drunk The Blood".
Mais quand c'est l'ensemble de la Royal Society qui pue la maîtrise de leurs instruments ("Puppy Dog Snails" peut vous faire oublier toutes les mélodies effrayantes déjà entendues par sa simplicité hynotique), la soif d'un r'n'r baroque avec "The Fool" qui permet une fois encore de constater que les 80's ont enfin trouvé leur son, loin du hardcore pompeux pour faire vraiment flipper les goths par un boogie-core d'une sexualité traumatisante, notamment sur des titres tels que "Migrate Migraine" et ses vingts orgasmes...bon réveil après ça.
PS: "Mister Mental" élue meilleure chanson explosive de ce nouveau siècle. En plus des paroles déchirantes d'un "The Men Of The Way Of The Stuff", "Rise Of The Eagles" et du merveilleux "I Could Be An Angel".
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Serket |
Cet album, dont la sortie internationale officielle est datée du 18 janvier 2005, ne semble pas bénéficier d'une distribution française, en raison des récents problèmes entre le groupe et leur maison de disques ; ainsi, l'album n'est disponible chez nous qu'en import.
Posté le 08 avril 2005 à 15 h 57 |
Revoilà les Cinq petits gars de Brighton, qui nous servent ici leur seconde galette, 2 ans après le très remarqué "Horse Of The Dog". Il faut avant toute chose ne pas inclure ce groupe-là dans la mouvance " so fashionable " des combos en " The ", duquel ils se détachent par leur état d'esprit, plus punk qu'East Side new-yorkais.
Dès le départ, on sent une évolution dans leur son. Finies les compos braillardes et bordéliques (quoique brillantes) de 2 mn, et place à une accalmie toute relative. La voix de Guy Mc Knight oscille toujours entre un Jeffrey Lee Pierce vociférant et un Lux Interior, éructant des paroles bizarres sur un ton quasi-monocorde. C'est d'ailleurs de là que naît l'alchimie de leur musique, qui se situe toujours entre le Gun Club et les Cramps, à laquelle on peut ajouter une dose de punk originel.
Si "Horse Of The Dog" ne contenait quasiment que des tubes, de "Celebrate Your Mother" à "Psychosis Safari" en passant par "Chicken", on lui avait tout de même reproché sa 'longueur' (25 mn pour 10 titres). Réjouissons-nous, The 80's Matchbox ont pondu un disque presque 2 fois plus long ! Même s'il s'avère être plus difficile d'accès, il est aussi plus abouti ; on retrouve pêle-mêle des titres dignes du premier opus ("The Fool") et des titres carrément plus glauques ("Puppy Dog Snails", et la voix flippante de Guy McKnight ; "Drunk In The Blood", sa trompette et sa longue outro qu'on jurerait tout droit sortie du Floyd).
On ne reste pas indifférent devant cet espèce de monolithe blues-punkabilly inclassable, qui prouve, si besoin en était, que ce groupe-ci est en train de révolutionner dans l'ombre le petit monde du rock.
Pendant que certains groupes que je ne citerai pas, servent la soupe à l‘étage, ces cancres anglais jouent au petit chimiste à la cave, et ils ont peut-être trouvé le mélange miracle.
Dès le départ, on sent une évolution dans leur son. Finies les compos braillardes et bordéliques (quoique brillantes) de 2 mn, et place à une accalmie toute relative. La voix de Guy Mc Knight oscille toujours entre un Jeffrey Lee Pierce vociférant et un Lux Interior, éructant des paroles bizarres sur un ton quasi-monocorde. C'est d'ailleurs de là que naît l'alchimie de leur musique, qui se situe toujours entre le Gun Club et les Cramps, à laquelle on peut ajouter une dose de punk originel.
Si "Horse Of The Dog" ne contenait quasiment que des tubes, de "Celebrate Your Mother" à "Psychosis Safari" en passant par "Chicken", on lui avait tout de même reproché sa 'longueur' (25 mn pour 10 titres). Réjouissons-nous, The 80's Matchbox ont pondu un disque presque 2 fois plus long ! Même s'il s'avère être plus difficile d'accès, il est aussi plus abouti ; on retrouve pêle-mêle des titres dignes du premier opus ("The Fool") et des titres carrément plus glauques ("Puppy Dog Snails", et la voix flippante de Guy McKnight ; "Drunk In The Blood", sa trompette et sa longue outro qu'on jurerait tout droit sortie du Floyd).
On ne reste pas indifférent devant cet espèce de monolithe blues-punkabilly inclassable, qui prouve, si besoin en était, que ce groupe-ci est en train de révolutionner dans l'ombre le petit monde du rock.
Pendant que certains groupes que je ne citerai pas, servent la soupe à l‘étage, ces cancres anglais jouent au petit chimiste à la cave, et ils ont peut-être trouvé le mélange miracle.
Excellent ! 18/20
Posté le 18 février 2006 à 20 h 32 |
J'ai adoré Hörse Of the Dog et c'est donc avec une grande impatience que j'ai placé The Royal Society dans ma chaîne hi-fi.
Et là, énorme surprise! Je ne reconnais plus - ou presque - le groupe. Autant leur premier album m'avais réellement épaté par ses riffs puissants, autant ici je suis sidéré par la tournure tordue des plages qui s'enchaînent. C'est beaucoup plus psychédélique et moins "rentre dedans".
On retiendra bien sûr "Mister Mental", tout droit sorti d'un film d'horreur de série Z ou encore "Way of the men of the stuff" (ils ont l'habitude de réussir leur dernière plage).
A choisir, j'aurais gardé la formule de Hörse of the Dog mais ils ouvrent ici un univers totalement différent notament dans l'exploitation de la voix de Guy Mc Knight.
Une changement de drogue serait derrière tout cela? Je n'en sais rien mais la musique des "80's" reste toujours "Something that makes you vomit blood!".
Et là, énorme surprise! Je ne reconnais plus - ou presque - le groupe. Autant leur premier album m'avais réellement épaté par ses riffs puissants, autant ici je suis sidéré par la tournure tordue des plages qui s'enchaînent. C'est beaucoup plus psychédélique et moins "rentre dedans".
On retiendra bien sûr "Mister Mental", tout droit sorti d'un film d'horreur de série Z ou encore "Way of the men of the stuff" (ils ont l'habitude de réussir leur dernière plage).
A choisir, j'aurais gardé la formule de Hörse of the Dog mais ils ouvrent ici un univers totalement différent notament dans l'exploitation de la voix de Guy Mc Knight.
Une changement de drogue serait derrière tout cela? Je n'en sais rien mais la musique des "80's" reste toujours "Something that makes you vomit blood!".
Parfait 17/20
Posté le 20 novembre 2006 à 16 h 16 |
Oublié depuis déjà quelques mois, The Royal Society n'est pas resté dans mes annales. Pourtant on ne peut que saluer cette volonté de surprendre l'auditeur dès un deuxième album.
Tout a déjà été dit précedemment: The Eighties Matchbox B-Line Disaster est ici plus psychédélique, moins bordélique, plus pop et moins agressif. Mais c'est justement cette fougue incroyable, presque folle que l'on regrette. Car elle subsiste encore quelque peu, au détour d'une élucubration vocale, d'un délire guitaristique, et sa quasi absence se fait durement ressentir.
Pour faire court, The Royal Society n'affiche pas assez clairement ses nouvelles ambitions: le groupe veut faire de la pop, mais ne s'accompagne pas de mélodies suffisamment solides. Le groupe veut faire du psychédélisme, mais celui ci semble bien convenu quand on connaît les excès passés.
En fait, The Royal Society souffre en grande partie de l'existence de son prédécesseur. Ce qui fait qu'au lieu de voir un groupe prometteur (concédons que la voix de Mc Knight fait toujours son petit effet, et que leur son est tout de même bien personnel), on est simplement déçu, en dépit des quelques compositions réellement inspirées.
Dommage, mais pas irrémédiable, loin de là !
Tout a déjà été dit précedemment: The Eighties Matchbox B-Line Disaster est ici plus psychédélique, moins bordélique, plus pop et moins agressif. Mais c'est justement cette fougue incroyable, presque folle que l'on regrette. Car elle subsiste encore quelque peu, au détour d'une élucubration vocale, d'un délire guitaristique, et sa quasi absence se fait durement ressentir.
Pour faire court, The Royal Society n'affiche pas assez clairement ses nouvelles ambitions: le groupe veut faire de la pop, mais ne s'accompagne pas de mélodies suffisamment solides. Le groupe veut faire du psychédélisme, mais celui ci semble bien convenu quand on connaît les excès passés.
En fait, The Royal Society souffre en grande partie de l'existence de son prédécesseur. Ce qui fait qu'au lieu de voir un groupe prometteur (concédons que la voix de Mc Knight fait toujours son petit effet, et que leur son est tout de même bien personnel), on est simplement déçu, en dépit des quelques compositions réellement inspirées.
Dommage, mais pas irrémédiable, loin de là !
Pas terrible 9/20
En ligne
346 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages