Ought
New Calm EP |
Label :
Constellation |
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Pour son premier disque, Ought a choisi la spontanéité mais certainement pas la facilité. C'est sans doute ce qui a plu à Constellation records, qui a signé nos quatre révolutionnaires en herbe sur la foi de ce premier manifeste.
S'ils avaient voulu rendre hommage aux avant-gardistes des années 70 et 80, ils n'y seraient pas pris autrement : des vocaux semi-parlés entre The Fall et Talking Heads, des bidouillages sonores piochés chez Père Ubu ou Neu!, des déluges de guitares dissonantes (comment s'appelait le groupe new-yorkais qui faisait ça, déjà ?), des lignes de batterie complexes même sur des morceaux linéaires...
Alors qu'est-ce qui a accroché mon oreille de popeux un peu noiseux dans cet EP expérimental "enregistré le 10 mai 2012 entre 17h et 21h" (si l'on en croit les crédits sur Bandcamp, où il est en téléchargement à prix libre, comme tout bon manifeste rock) ?
Il y a d'abord ces morceaux paisibles et mélodiques : "Pill", qu'on pourrait presque croire sortie d'un des derniers albums de Pavement (ou d'un des premiers de Deerhunter), avec une voix mélodique et douce bien que légèrement nasillarde. "Only Sleeping", avec son rythme syncopé de musique brésilienne alcoolisée et ses chœurs qu'on croirait enregistrés à 5 heures du mat'.
Il y a aussi des ambiances beaucoup plus torturées : une version-fleuve de "Pleasant Heart" - qui figure sur le premier album en plus ramassée – et ses près de huit minutes d'un riff à la Robert Fripp et d'un rythme industriel et lancinant, associés à des hululements chamaniques ; "New Calm Pt.1" et ses bidouillages indus ; et enfin "New Calm Pt.2", quasi-tube post-punk entre Wire et the Fall.
Même s'il reste encore des grumeaux d'influences et quelques postures de rock progressif (le morceau final en deux parties...), ce mini-album de près d'une demi-heure laisse une impression de richesse d'écriture qui contraste avec l'idée d'une démo enregistrée en quatre heures.
S'ils avaient voulu rendre hommage aux avant-gardistes des années 70 et 80, ils n'y seraient pas pris autrement : des vocaux semi-parlés entre The Fall et Talking Heads, des bidouillages sonores piochés chez Père Ubu ou Neu!, des déluges de guitares dissonantes (comment s'appelait le groupe new-yorkais qui faisait ça, déjà ?), des lignes de batterie complexes même sur des morceaux linéaires...
Alors qu'est-ce qui a accroché mon oreille de popeux un peu noiseux dans cet EP expérimental "enregistré le 10 mai 2012 entre 17h et 21h" (si l'on en croit les crédits sur Bandcamp, où il est en téléchargement à prix libre, comme tout bon manifeste rock) ?
Il y a d'abord ces morceaux paisibles et mélodiques : "Pill", qu'on pourrait presque croire sortie d'un des derniers albums de Pavement (ou d'un des premiers de Deerhunter), avec une voix mélodique et douce bien que légèrement nasillarde. "Only Sleeping", avec son rythme syncopé de musique brésilienne alcoolisée et ses chœurs qu'on croirait enregistrés à 5 heures du mat'.
Il y a aussi des ambiances beaucoup plus torturées : une version-fleuve de "Pleasant Heart" - qui figure sur le premier album en plus ramassée – et ses près de huit minutes d'un riff à la Robert Fripp et d'un rythme industriel et lancinant, associés à des hululements chamaniques ; "New Calm Pt.1" et ses bidouillages indus ; et enfin "New Calm Pt.2", quasi-tube post-punk entre Wire et the Fall.
Même s'il reste encore des grumeaux d'influences et quelques postures de rock progressif (le morceau final en deux parties...), ce mini-album de près d'une demi-heure laisse une impression de richesse d'écriture qui contraste avec l'idée d'une démo enregistrée en quatre heures.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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