Boards Of Canada
Geogaddi |
Label :
Warp |
||||
Cette petite merveille est l'oeuvre du duo écossais Michael Sandison et Marcus Eoin. Ce duo peut se vanter de tout faire pour passer inaperçu. En effet, ils sortent très peu de disques et ne communique pas du tout autour de leurs albums (pas d'interview, pas de concerts, très très peu de photos disponibles du groupe).
Cette politique permet de mettre en avant leur électro minimaliste et mélodique. Composée d'assemblages de voix d'enfants et de superposition de boucles harmonieuses, la musique des Boards Of Canada vous fait partir pour un voyage dont il est déplaisant de revenir. Difficile a expliquer, mais cette musique à un goût d'enfance, de nature et construit un univers planant, féerique et psychédélique (croyant la pochette de l'album),
Geogaddi est sûrement l'album le plus facile d'accès des Boards Of Canada. Donc n'hésitez pas à vous jeter sur cet album magnifique et planant. Vous n'en décrocherez plus.
Cette politique permet de mettre en avant leur électro minimaliste et mélodique. Composée d'assemblages de voix d'enfants et de superposition de boucles harmonieuses, la musique des Boards Of Canada vous fait partir pour un voyage dont il est déplaisant de revenir. Difficile a expliquer, mais cette musique à un goût d'enfance, de nature et construit un univers planant, féerique et psychédélique (croyant la pochette de l'album),
Geogaddi est sûrement l'album le plus facile d'accès des Boards Of Canada. Donc n'hésitez pas à vous jeter sur cet album magnifique et planant. Vous n'en décrocherez plus.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par White_angel_22 |
Posté le 10 avril 2005 à 23 h 15 |
Kaleidoscope.
On l'imagine visuel, comme sur le lay-out de l'album. Avec Geogaddi, Boards Of Canada a inventé le kaleidoscope musical.
Comme le premier, il change d'apparence avec le temps qu'il fait, l'humeur de celui qui l'utilise et d'imagerie en fonction de ce qu'il vise.
Il peut donc s'avérer passionnant comme énervant, glaçant et réconfortant. Mais en tout cas, comme l'éphémère beauté visuelle créée par l'objet à miroirs, toujours intriguant et impossible à saisir, à figer. C'est tout le charme et l'intérêt de ce second album. Mais après le fantastique Music Has Right To Children (sorti en 1998), les séduits de la première heure en attendaient probablement un tout petit peu plus. Il y a toutefois des signes qui encouragent et qui rendent cet album indispensable. A commencer par l'immense "1969" avec sa rythmique lanscinante et son flou artistique.
"Julie And Candy" n'ont, quant à elles, pas à rougir. Leur ritournelle répétitive est presque obsédante de beauté.
Une succession de titres mystérieux et d'interludes insaisissables pour composer un album qui ne délivrera peut-être jamais son ultime secret. Comme toute musique qui souhaite résister au temps.
On l'imagine visuel, comme sur le lay-out de l'album. Avec Geogaddi, Boards Of Canada a inventé le kaleidoscope musical.
Comme le premier, il change d'apparence avec le temps qu'il fait, l'humeur de celui qui l'utilise et d'imagerie en fonction de ce qu'il vise.
Il peut donc s'avérer passionnant comme énervant, glaçant et réconfortant. Mais en tout cas, comme l'éphémère beauté visuelle créée par l'objet à miroirs, toujours intriguant et impossible à saisir, à figer. C'est tout le charme et l'intérêt de ce second album. Mais après le fantastique Music Has Right To Children (sorti en 1998), les séduits de la première heure en attendaient probablement un tout petit peu plus. Il y a toutefois des signes qui encouragent et qui rendent cet album indispensable. A commencer par l'immense "1969" avec sa rythmique lanscinante et son flou artistique.
"Julie And Candy" n'ont, quant à elles, pas à rougir. Leur ritournelle répétitive est presque obsédante de beauté.
Une succession de titres mystérieux et d'interludes insaisissables pour composer un album qui ne délivrera peut-être jamais son ultime secret. Comme toute musique qui souhaite résister au temps.
Bon 15/20
Posté le 22 novembre 2007 à 17 h 20 |
Comment aborder ce disque qui nous entraîne vers des rivages inconnus ?
En effet sur Geogaddi les planches de nos écossais se font certainement de plus en plus courbes, de plus en plus oppressantes. C'est par cet album que j'ai découvert les Boards Of Canada, et j'avoue que malgrè ces ambiances synthétiques étranges, voire hypnotiques (très loin de celles qu'on entend dans la scène électro actuelle), associées à des rythmiques breakbeat très bien foutues, le voyage ne m'a pas déplu.
On se sent comme entraîné dans un espace malsain, où des voix d'enfants ou d'hybrides... passent par ci par là (on croirait reconnaître des voix de Kid A de Radiohead), on ne sait pas trop bien où on met les pieds, mais ce que l'on sait c'est qu'on ne ressort pas indemne de cette aventure...
Car on aimerait malgré tout rester enveloppé dans ces nuées kaléidoscopiques, éthérées, comme un fœtus dans son liquide amniotique. Mais on sait qu'il faut pousser le premier cri afin de voir le jour, et de ne pas finir étouffé, dans ce complexe synthétique qui semble n'en plus finir.
En effet sur Geogaddi les planches de nos écossais se font certainement de plus en plus courbes, de plus en plus oppressantes. C'est par cet album que j'ai découvert les Boards Of Canada, et j'avoue que malgrè ces ambiances synthétiques étranges, voire hypnotiques (très loin de celles qu'on entend dans la scène électro actuelle), associées à des rythmiques breakbeat très bien foutues, le voyage ne m'a pas déplu.
On se sent comme entraîné dans un espace malsain, où des voix d'enfants ou d'hybrides... passent par ci par là (on croirait reconnaître des voix de Kid A de Radiohead), on ne sait pas trop bien où on met les pieds, mais ce que l'on sait c'est qu'on ne ressort pas indemne de cette aventure...
Car on aimerait malgré tout rester enveloppé dans ces nuées kaléidoscopiques, éthérées, comme un fœtus dans son liquide amniotique. Mais on sait qu'il faut pousser le premier cri afin de voir le jour, et de ne pas finir étouffé, dans ce complexe synthétique qui semble n'en plus finir.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 novembre 2008 à 12 h 28 |
Malgré son aspect brouillon, Geogaddi se révèle très riche en textures et sonorités. Les différentes nappes se succèdent, s'enchevêtrent, et au fur et à mesure des écoutes l'oeuvre se révèle extrêmement travaillée, structurée et aussi sombre.
Misant beaucoup plus sur des aspects de psychédélisme à tendance minimaliste qu'auparavant, l'album forme un tout compliqué et opaque, et animé par le génie de Boards Of Canada à rendre organique et intense une expérimentation sonore telle que celle-ci. A l'image de "1969", morceau hautement psychédélique et acide, les rythmiques hip-hop et les sonorités purement électronique et ambient laissent la place à un magma sonore en fusion et bouillonnant.
Difficile alors de capter tout ce qu'il se passe là-dedans, mais on est entraîné dans le mouvement et Geogaddi offre là un très beau voyage pour tout adepte de sensations fortes. Pourtant les musiques ne sont ni surexcitées ni explosives, on aurait même plus affaire à du calme et du planant. On a même de nombreux morceaux de moins d'une minute s'intercalant entre des grands moments d'aspiration et inspiration céleste.
Mais c'est une oeuvre pleine de charme et de magie, totalement shamanique. Bien sûr, les gimmicks propres au groupe sont présents, tels que les rires d'enfants, et on reconnaît la touche évidente de Boards Of Canada dans les ambiances créées... c'est aussi leur oeuvre la plus complexe, la plus difficile à appréhender. Et pour cause, on s'aperçoit qu'en plus d'être brute et sans compromis elle est aussi obscure. Elle happe l'auditeur et ses rythmiques hâchées, ses structures fournies et son dédale sonore viennent oppresser l'auditeur, jusqu'à en perdre son souffle. Et les rires d'enfants deviennent alors une réminiscence effrayante du passé. A ne pas mettre en fond sonore lors d'un trip existentiel... Attention au malaise. Tout n'est pas si sombre bien sûr, mais les pointes lumineuses et les climats présents rendent l'air pesant, comme si l'on passait la journée sous un soleil de plomb écrasant et hostile.
On conseillera donc l'achat d'une crème solaire en plus de ce disque...
Misant beaucoup plus sur des aspects de psychédélisme à tendance minimaliste qu'auparavant, l'album forme un tout compliqué et opaque, et animé par le génie de Boards Of Canada à rendre organique et intense une expérimentation sonore telle que celle-ci. A l'image de "1969", morceau hautement psychédélique et acide, les rythmiques hip-hop et les sonorités purement électronique et ambient laissent la place à un magma sonore en fusion et bouillonnant.
Difficile alors de capter tout ce qu'il se passe là-dedans, mais on est entraîné dans le mouvement et Geogaddi offre là un très beau voyage pour tout adepte de sensations fortes. Pourtant les musiques ne sont ni surexcitées ni explosives, on aurait même plus affaire à du calme et du planant. On a même de nombreux morceaux de moins d'une minute s'intercalant entre des grands moments d'aspiration et inspiration céleste.
Mais c'est une oeuvre pleine de charme et de magie, totalement shamanique. Bien sûr, les gimmicks propres au groupe sont présents, tels que les rires d'enfants, et on reconnaît la touche évidente de Boards Of Canada dans les ambiances créées... c'est aussi leur oeuvre la plus complexe, la plus difficile à appréhender. Et pour cause, on s'aperçoit qu'en plus d'être brute et sans compromis elle est aussi obscure. Elle happe l'auditeur et ses rythmiques hâchées, ses structures fournies et son dédale sonore viennent oppresser l'auditeur, jusqu'à en perdre son souffle. Et les rires d'enfants deviennent alors une réminiscence effrayante du passé. A ne pas mettre en fond sonore lors d'un trip existentiel... Attention au malaise. Tout n'est pas si sombre bien sûr, mais les pointes lumineuses et les climats présents rendent l'air pesant, comme si l'on passait la journée sous un soleil de plomb écrasant et hostile.
On conseillera donc l'achat d'une crème solaire en plus de ce disque...
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
367 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages