Jack The Ripper
The Book Of Lies |
Label :
Village Vert |
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The Book Of Lies, premier album de Jack The Ripper, séduit tes oreilles avides sous des airs électriques tintés de notes séduisantes à effet théatral. La suite d'histoires danse autour des malaises de l'âme, mais le goût reste au vin, et Jack charme.
"We're making plans to invade heaven". Dommage que les plans n'aient pas abouti, et que l'album suivant se trouve être déjà moins captivant.
Par contre, The Book Of Lies est un voyage en première classe.
"We're making plans to invade heaven". Dommage que les plans n'aient pas abouti, et que l'album suivant se trouve être déjà moins captivant.
Par contre, The Book Of Lies est un voyage en première classe.
Excellent ! 18/20 | par Bash |
Posté le 16 décembre 2006 à 19 h 30 |
Quelques accords charmeurs de guitare, une fable digne de La Fontaine chuchotée dans le creux de l'oreille, et nous voilà entraînés dans un tango infernal, qui nous conduira des faubourgs mal famés de Londres aux portes du paradis inaccessible, un cadavre sur les bras.
Jack The Ripper nous dévoile ici ses tourments les plus profonds. Tourments qui l'ont poussé jusqu'au meurtre, mais tourments que chacun d'entre nous partage. Sommes-nous donc tous des meurtriers potentiels ? En tout cas, c'est en tant que victimes consentantes que nous écoutons. Oui, nous écoutons, angoissés mais fascinés par ce désespoir vicieux. Car Jack The Ripper est charmeur. Ses gracieux violons, tout en accentuant la tragédie qui se dessine au fil des morceaux, nous ensorcèlent. 'A sweet violon is a sweet violation', murmure pourtant le jeune Jack, qui passe alors un pacte avec le diable. Innocent encore, Jack ; mais déjà hanté. Son impuissance, son désespoir, ses fantômes l'ont tenté. C'est peut être ainsi qu'il a gagné son élégance. Quoiqu'il en soit, ce raffinement nous séduit, au point de faire de nous ses complices à la fin du disque : nous dansons avec le meurtrier autour du corps inanimé de sa compagne d'une nuit. Nous dansons, nous dansons, nous dansons et pourquoi ne nous arrêtons pas ? Avons-nous basculé dans les brumes épaisses de la perversion, du mal ? Pourquoi tant de plaisir à danser ? Désormais, l'ambiance s'assombrit de plus en plus. Et il n'y a pas de libération lors de la dernière scène de cette tragédie, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre. Il n'y a que descente vers des gouffres sans fond.
La tragédie achevée, le rideau tombe, recouvre les vices et marque l'arrêt de la chute. Mais demeure cette question : pourquoi tant de plaisir ? Jack The Ripper a décidément commis son plus beau forfait...
Jack The Ripper nous dévoile ici ses tourments les plus profonds. Tourments qui l'ont poussé jusqu'au meurtre, mais tourments que chacun d'entre nous partage. Sommes-nous donc tous des meurtriers potentiels ? En tout cas, c'est en tant que victimes consentantes que nous écoutons. Oui, nous écoutons, angoissés mais fascinés par ce désespoir vicieux. Car Jack The Ripper est charmeur. Ses gracieux violons, tout en accentuant la tragédie qui se dessine au fil des morceaux, nous ensorcèlent. 'A sweet violon is a sweet violation', murmure pourtant le jeune Jack, qui passe alors un pacte avec le diable. Innocent encore, Jack ; mais déjà hanté. Son impuissance, son désespoir, ses fantômes l'ont tenté. C'est peut être ainsi qu'il a gagné son élégance. Quoiqu'il en soit, ce raffinement nous séduit, au point de faire de nous ses complices à la fin du disque : nous dansons avec le meurtrier autour du corps inanimé de sa compagne d'une nuit. Nous dansons, nous dansons, nous dansons et pourquoi ne nous arrêtons pas ? Avons-nous basculé dans les brumes épaisses de la perversion, du mal ? Pourquoi tant de plaisir à danser ? Désormais, l'ambiance s'assombrit de plus en plus. Et il n'y a pas de libération lors de la dernière scène de cette tragédie, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre. Il n'y a que descente vers des gouffres sans fond.
La tragédie achevée, le rideau tombe, recouvre les vices et marque l'arrêt de la chute. Mais demeure cette question : pourquoi tant de plaisir ? Jack The Ripper a décidément commis son plus beau forfait...
Excellent ! 18/20
Posté le 19 juin 2009 à 15 h 23 |
En 2006, à l'occasion d'un CD bonus associé au dernier opus, Jack The Ripper reprenait la chanson d'ouverture de ce tout premier album, "Dog Meets Wolf". A mon avis, la comparaison est évidente : le groupe n'a fait que progresser, et si la version originale est déjà intéressante et bien écrite, le côté irrésistible et passionnant n'est présent que dans la reprise.
Et c'est un peu ce qu'on ressent à l'écoute de ce Book of Lies : on est loin de la maîtrise témoigné sur les deux opus suivants.
Le constat s'aggrave au milieu : de "Death Of A Writer" à "Mescaline", on ne comprend que trop bien les ficelles utilisées : changement de tons par Mazurel, reprise au violon des thèmes, arrangement originaux (trompettes, violons,...). Le tout forme une recette qui revient dans un ordre et dans l'autre, jusqu'à enlever finalement à ces morceaux toute personnalité.
C'est aux extrémités qu'on trouve le plus de passion : "Dog Meets Wolfs", l'amusant "Prayer In A Tango", l'angoissant final ou encore l'instrumental In A Bar With Billy Kunt qui prouve que même sans le talent de Mazurel derrière le micro, le groupe reste intéressant.
Difficile cependant de dire que le groupe manquait de maturité, après cinq années passées sur les routes, et on s'explique assez mal du coup l'effet 'yo-yo' de l'attention de l'auditeur.
Au niveau des textes, on va du moyen à l'excellent, en passant par un "Assassin" , qui renvoie aux mythes de Serial-Killer, et au nom du groupe évidement. On trouve également une retranscription de La Fontaine, et un texte narré par le fils d'Hitler ("Son of...", original).
Comme il allait le prouver par la suite, Mazurel est conteur autant que chanteur, et anime sous nos yeux tous ses étranges personnages, raconte confessions et secrets avec douceur, mais nous les présente comme lors d'un 'freak show'. Ambiance pesante garantie.
Jack The Ripper fera bien mieux, corrigeant notamment le manque d'ambition de toute un partie de l'album quelques 20 mois plus tard dans I'm Coming. D'ici là, on pourra retenir sur ce premier opus quelques morceaux, et en abandonner facilement d'autres.
Et c'est un peu ce qu'on ressent à l'écoute de ce Book of Lies : on est loin de la maîtrise témoigné sur les deux opus suivants.
Le constat s'aggrave au milieu : de "Death Of A Writer" à "Mescaline", on ne comprend que trop bien les ficelles utilisées : changement de tons par Mazurel, reprise au violon des thèmes, arrangement originaux (trompettes, violons,...). Le tout forme une recette qui revient dans un ordre et dans l'autre, jusqu'à enlever finalement à ces morceaux toute personnalité.
C'est aux extrémités qu'on trouve le plus de passion : "Dog Meets Wolfs", l'amusant "Prayer In A Tango", l'angoissant final ou encore l'instrumental In A Bar With Billy Kunt qui prouve que même sans le talent de Mazurel derrière le micro, le groupe reste intéressant.
Difficile cependant de dire que le groupe manquait de maturité, après cinq années passées sur les routes, et on s'explique assez mal du coup l'effet 'yo-yo' de l'attention de l'auditeur.
Au niveau des textes, on va du moyen à l'excellent, en passant par un "Assassin" , qui renvoie aux mythes de Serial-Killer, et au nom du groupe évidement. On trouve également une retranscription de La Fontaine, et un texte narré par le fils d'Hitler ("Son of...", original).
Comme il allait le prouver par la suite, Mazurel est conteur autant que chanteur, et anime sous nos yeux tous ses étranges personnages, raconte confessions et secrets avec douceur, mais nous les présente comme lors d'un 'freak show'. Ambiance pesante garantie.
Jack The Ripper fera bien mieux, corrigeant notamment le manque d'ambition de toute un partie de l'album quelques 20 mois plus tard dans I'm Coming. D'ici là, on pourra retenir sur ce premier opus quelques morceaux, et en abandonner facilement d'autres.
Bon 15/20
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