Piano Magic
Artists' Rifles |
Label :
Rocket Girl |
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C'est par un roulement de tambour que s'ouvre ce disque de Piano Magic.
Il se construit ensuite comme une rêverie, avec ses lenteurs, ses fulgurances, et ses mots murmurés par des voix blanches. Le groupe de Glen Johnson expose ici sa cold-wave, élaborée si près du silence qu'elle en garde toutes les teintes, qu'elle en propage toute l'intensité à travers ces mélopées - en elles-mêmes anodines - mais superposées et répétées de telle sorte qu'elles s'harmonisent et se subliment les unes les autres.
Cette parfaite maîtrise des arrangements se révèle tout au long de l'album, aussi bien dans des pièces aux accents médiévaux comme "The Index", que dans des morceaux plus vigoureux comme "Password", dont le final est grossi par d'énormes guitares saturées et réverbérées au possible.
Si les deux intermèdes apparaissent un peu superflus, leur brièveté les rend très supportables, leur donne même parfois le charme des oeuvres avortées, des croquis inachevés qu'on retrouve après plusieurs années d'oubli.
La mémoire et l'oubli ... Piano Magic les mime dans ces lignes de guitare dépouillées, agrémentées d'un delay qui répète la note en l'affaiblissant jusqu'à sa dissipation. On suppose, au vu de la pochette et de certains textes, que ce disque a pour thème la disparition des soldats morts entre 1914 et 1918. Mais rien de pesant ; de la rêverie: "1914-1918 / I've got your photograph / I've got your poetry / Young men, as us / Artists'rifles ..." Et, suite à cela, le disque se clôt sur un nouveau roulement de tambour.
Millimétré, presque mathématique dans sa composition, Artists' Rifles possède les qualités formelles révélatrices de cette profonde introspection à laquelle on adhère ... ou pas.
Il se construit ensuite comme une rêverie, avec ses lenteurs, ses fulgurances, et ses mots murmurés par des voix blanches. Le groupe de Glen Johnson expose ici sa cold-wave, élaborée si près du silence qu'elle en garde toutes les teintes, qu'elle en propage toute l'intensité à travers ces mélopées - en elles-mêmes anodines - mais superposées et répétées de telle sorte qu'elles s'harmonisent et se subliment les unes les autres.
Cette parfaite maîtrise des arrangements se révèle tout au long de l'album, aussi bien dans des pièces aux accents médiévaux comme "The Index", que dans des morceaux plus vigoureux comme "Password", dont le final est grossi par d'énormes guitares saturées et réverbérées au possible.
Si les deux intermèdes apparaissent un peu superflus, leur brièveté les rend très supportables, leur donne même parfois le charme des oeuvres avortées, des croquis inachevés qu'on retrouve après plusieurs années d'oubli.
La mémoire et l'oubli ... Piano Magic les mime dans ces lignes de guitare dépouillées, agrémentées d'un delay qui répète la note en l'affaiblissant jusqu'à sa dissipation. On suppose, au vu de la pochette et de certains textes, que ce disque a pour thème la disparition des soldats morts entre 1914 et 1918. Mais rien de pesant ; de la rêverie: "1914-1918 / I've got your photograph / I've got your poetry / Young men, as us / Artists'rifles ..." Et, suite à cela, le disque se clôt sur un nouveau roulement de tambour.
Millimétré, presque mathématique dans sa composition, Artists' Rifles possède les qualités formelles révélatrices de cette profonde introspection à laquelle on adhère ... ou pas.
Excellent ! 18/20 | par Greg |
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