Jack White
Fear Of The Dawn |
Label :
Third Man Records |
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La comparaison a déjà été faite dans un sens, il semble donc juste de lui envoyer son reflet : tel un Noel Gallagher post Oasis, avec ses albums solitaires Jack White s'est affirmé avant de s'émanciper. Un Blunderbuss sur lequel il faisait tous ses groupes en même temps, un (hautement recommandé) Lazaretto où il trouvait sa voix/voie en solo et un troisième album –le plutôt mal aimé Boarding House Reach- pour casser tous les codes. Le problème est que lorsque les ponts ont été coupés il est délicat de savoir quoi faire ensuite. Après avoir élargi son spectre en 2018 la tendance pour Jack en 2022 semble être à l'introspection, au creusage de ses propres sillons : 2 albums sont prévus, chacun partant a priori dans les extrêmes zeppelinien de l'écriture du patron de Third Man Records, Entering Heaven Alive est donc annoncé comme le pendant folk et acoustique de ce furieux et féroce Fear Of The Dawn.
Force est de constater que depuis 2018 donc et à l'image de Bowie dans les années 90 Jack White semble moins intéressé par les mélodies que par les textures et le groove. Et c'est précisément ce qui marque et marche sur Fear Of The Dawn, un son énorme (ces guitares, mon dieu...) et un rythme effréné. Mais pas forcément de grandes chansons. Fear Of The Dawn, c'est à peu près 11 variations du méchant "Over and over and over" de Boarding House Reach. L'album explose de tous les côtés, accélère, ralentit, surcharge de riffs comme un manifeste de Jack le guitariste, jouissif mais pas indispensable. Jack le songwriter réapparait timidement en seconde moitié d'album ("Morning Noon And Night", "That Was Then And This Is Now") mais c'est sur sa spécialité du riff à chanter qu'il s'exprime dans Fear Of The Dawn, feu d'artifice constant (parfois épuisant... deux versions de "Eosophobia" en moins de 20 minutes n'étaient pas forcément nécessaires) de guitares grasses. L'esprit d'aventure frappe deux fois contre le guéridon sur les excellents "Hi-De-Ho" et "Into The Twilight" -qui n'auraient pas fait tache chez le grand frère- mais globalement et sans temps mort Jack White est en mode "riffeur madness" avant une mystérieuse et abrupte conclusion qui ressemble à une transition vers l'album prévu cet été...
Toujours captivant, Jack White joue à la mitraillette avec sa guitare sur son album de confinement (il y joue tous les instruments ou presque) et pousse son écriture vers un extrême qui pourra désorienter mais réjouit autant qu'il intrigue pour la suite acoustique prévue cet été... Avant le retour à l'équilibre ?
Force est de constater que depuis 2018 donc et à l'image de Bowie dans les années 90 Jack White semble moins intéressé par les mélodies que par les textures et le groove. Et c'est précisément ce qui marque et marche sur Fear Of The Dawn, un son énorme (ces guitares, mon dieu...) et un rythme effréné. Mais pas forcément de grandes chansons. Fear Of The Dawn, c'est à peu près 11 variations du méchant "Over and over and over" de Boarding House Reach. L'album explose de tous les côtés, accélère, ralentit, surcharge de riffs comme un manifeste de Jack le guitariste, jouissif mais pas indispensable. Jack le songwriter réapparait timidement en seconde moitié d'album ("Morning Noon And Night", "That Was Then And This Is Now") mais c'est sur sa spécialité du riff à chanter qu'il s'exprime dans Fear Of The Dawn, feu d'artifice constant (parfois épuisant... deux versions de "Eosophobia" en moins de 20 minutes n'étaient pas forcément nécessaires) de guitares grasses. L'esprit d'aventure frappe deux fois contre le guéridon sur les excellents "Hi-De-Ho" et "Into The Twilight" -qui n'auraient pas fait tache chez le grand frère- mais globalement et sans temps mort Jack White est en mode "riffeur madness" avant une mystérieuse et abrupte conclusion qui ressemble à une transition vers l'album prévu cet été...
Toujours captivant, Jack White joue à la mitraillette avec sa guitare sur son album de confinement (il y joue tous les instruments ou presque) et pousse son écriture vers un extrême qui pourra désorienter mais réjouit autant qu'il intrigue pour la suite acoustique prévue cet été... Avant le retour à l'équilibre ?
Bon 15/20 | par Granpa |
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