Lambchop
Live At XX Merge |
Label :
Merge Records |
||||
Le 24 juillet 2009 au Cat's Cradle de Carrboro, devant 750 personnes, Lambchop fout le feu ! Ils sont têtes d'affiche du festival Live At XX Merge, les 20 ans de Merge Records étalés sur plusieurs jours dans de multiples lieux de la ville.
Après une présentation de Jon Wurster, batteur de Superchunk, la dizaine de musicien(ne)s arrive et entame le court set par le très cool "I Will Drive Slowly" sorti en 1994 sur le premier album."The New Cobweb Summer" un swing léger, le morceau est assez calme, mais déjà la basse de Marc Trovillion incite à bouger, Kurt Wagner a la voix frémissante. C'est une guitare soul qui envoie "Grumpus", les cuivres un peu mariachis émergent, préparent la suite.
La rythmique accélère, la voix arrive et précède piano et guitares, "Sharing A Gibson With Martin Luther King Jr." extrait du superbe Ohio. Qui a dit qu'on s'endormait en écoutant Lambchop ? Wagner roucoule, hypnotique comme un télévangéliste quand il pointe ses doigts vers la foule.
La face A se termine avec "What Else Could It Be" et ses cuivres dignes des Mar-Keys d'Otis Redding. Scott Martin, batteur, et Marc Trovillion forment un redoutable duo rythmique, grâce à eux le morceau s'envole. Le groupe n'est pas dans une musique suggestive ou vaguement impressionniste, sur scène il n'y a plus cette retenue caractéristique des albums.
Kurt Wagner est assis, incapable après de multiples opérations de tenir debout plus de dix minutes. Planté à ses côtés le piano fou de Tony Crow, on comprend quand il raconte sa blague en début de face B qu'il a bien fait d'être musicien et pas chanteur, surtout à côté de Kurt Wagner qui possède une des plus charmeuses, une des plus belles voix de l'Ouest avec Bill Callahan, autre maître de l'indie-country.
Retour à Ohio avec "National Talk Like A Pirate Day" suivi du plus ancien "Hey, Where's Your Girl" où tout s'emballe en à peine deux minutes ! Cette bande est imprégnée jusqu'à l'os par toute la soul des 60's. Alors qu'il était impensable d'associer Lambchop au groove, c'est ici une évidence, la rythmique fait bouger d'instinct les jambes les plus lourdes, les cuivres nous envoient dans les cordes. "Your Fucking Sunny Day" puis "Up With People" avec sa guitare funky encouragent le délire et les cris de la foule bien présente. Si c'est ça la country underground elle a quand même des faux airs avec Chicago ou Detroit !
Kurt Wagner s'engage souvent dans des side-projects étonnants, il chante sur "Give It" du duo electro X-Press 2, un mélange de composition originale et du "Once In A Lifetime" des Talking Heads. Lambchop s'empare du titre et c'est un véritable torrent déchaîné, un final furieux, la rythmique porte et emporte, le piano bastringue rappelle "Sympathy For The Devil", les guitares et les cuivres hurlent, Kurt Wagner finit debout, rugissant, extatique.
Lambchop est un groupe avec lequel il ne faut avoir pas de préjugés, qui aurait prévu le virage electro/autotune pris avec Flotus, et ce live, nerveux à souhait, oui nerveux, et ça dans leur discographie ça ne transparait pas forcément. Voici donc un album renversant, déroutant peut-être, plus proche de grandes figures de la soul comme Booker T. ou Curtis Mayfield que de Merle Haggard ou George Jones. La photo de pochette est impressionnante, c'est Kurt Wagner que l'on voit, les yeux dans la foule, les mains qui dansent autant qu'il chante.
Après une présentation de Jon Wurster, batteur de Superchunk, la dizaine de musicien(ne)s arrive et entame le court set par le très cool "I Will Drive Slowly" sorti en 1994 sur le premier album."The New Cobweb Summer" un swing léger, le morceau est assez calme, mais déjà la basse de Marc Trovillion incite à bouger, Kurt Wagner a la voix frémissante. C'est une guitare soul qui envoie "Grumpus", les cuivres un peu mariachis émergent, préparent la suite.
La rythmique accélère, la voix arrive et précède piano et guitares, "Sharing A Gibson With Martin Luther King Jr." extrait du superbe Ohio. Qui a dit qu'on s'endormait en écoutant Lambchop ? Wagner roucoule, hypnotique comme un télévangéliste quand il pointe ses doigts vers la foule.
La face A se termine avec "What Else Could It Be" et ses cuivres dignes des Mar-Keys d'Otis Redding. Scott Martin, batteur, et Marc Trovillion forment un redoutable duo rythmique, grâce à eux le morceau s'envole. Le groupe n'est pas dans une musique suggestive ou vaguement impressionniste, sur scène il n'y a plus cette retenue caractéristique des albums.
Kurt Wagner est assis, incapable après de multiples opérations de tenir debout plus de dix minutes. Planté à ses côtés le piano fou de Tony Crow, on comprend quand il raconte sa blague en début de face B qu'il a bien fait d'être musicien et pas chanteur, surtout à côté de Kurt Wagner qui possède une des plus charmeuses, une des plus belles voix de l'Ouest avec Bill Callahan, autre maître de l'indie-country.
Retour à Ohio avec "National Talk Like A Pirate Day" suivi du plus ancien "Hey, Where's Your Girl" où tout s'emballe en à peine deux minutes ! Cette bande est imprégnée jusqu'à l'os par toute la soul des 60's. Alors qu'il était impensable d'associer Lambchop au groove, c'est ici une évidence, la rythmique fait bouger d'instinct les jambes les plus lourdes, les cuivres nous envoient dans les cordes. "Your Fucking Sunny Day" puis "Up With People" avec sa guitare funky encouragent le délire et les cris de la foule bien présente. Si c'est ça la country underground elle a quand même des faux airs avec Chicago ou Detroit !
Kurt Wagner s'engage souvent dans des side-projects étonnants, il chante sur "Give It" du duo electro X-Press 2, un mélange de composition originale et du "Once In A Lifetime" des Talking Heads. Lambchop s'empare du titre et c'est un véritable torrent déchaîné, un final furieux, la rythmique porte et emporte, le piano bastringue rappelle "Sympathy For The Devil", les guitares et les cuivres hurlent, Kurt Wagner finit debout, rugissant, extatique.
Lambchop est un groupe avec lequel il ne faut avoir pas de préjugés, qui aurait prévu le virage electro/autotune pris avec Flotus, et ce live, nerveux à souhait, oui nerveux, et ça dans leur discographie ça ne transparait pas forcément. Voici donc un album renversant, déroutant peut-être, plus proche de grandes figures de la soul comme Booker T. ou Curtis Mayfield que de Merle Haggard ou George Jones. La photo de pochette est impressionnante, c'est Kurt Wagner que l'on voit, les yeux dans la foule, les mains qui dansent autant qu'il chante.
Parfait 17/20 | par NicoTag |
A écouter ici : https://lambchop.bandcamp.com/album/live-at-xx-merge
L'édition cd n'est plus disponible et n'a jamais été rééditée, le vinyle est fourni avec un code de téléchargement.
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