Parquet Courts

Déjà le sixième album pour les New-yorkais de Parquet Courts et toujours pas de fausse note. Quelques dissonances et expérimentations, mais à l'exception peut-être du Content Nausea signé par le quasi side-project des deux guitaristes (Parkay Quarts), je m'y retrouve toujours.
Cette fois-ci, le quatuor s'encanaille avec le producteur Danger Mouse, pour un album encore plus éclectique que d'habitude : on connaissait leur goût pour les rythmes exotiques, mais cette fois ils se lâchent dans une sorte de mini-Sandinista lo-fi à base de mambo-dub ("Earth") ou de P-funk-batucada ("Wide Awake!"), sans négliger le post-punk dépouillé et nerveux des débuts ("Total Football", "NYC Observation"). Mais le plus important, c'est que ces pérégrinations ne se font pas au détriment de l'écriture et des mélodies : les morceaux sont accrocheurs, tout en restant rudimentaires et un chouia approximatifs, comme une marque de fabrique.

Ce n'est pas une nouveauté, mais ces quatre-là ont définitivement quelque chose de Pavement. Non pas pour un quelconque plagiat, mais pour le talent et l'éclectisme caché sous le dilettantisme.