Velma

Velma est donc au programme de ma troisième journée au Dour Festival. Et attention, Velma me réserve la plus grosse surprise du week-end...
Avant de découvrir Velma, je ne connais que quelques morceaux glanés ici et là sur Internet. J'ai donc eu un très (beaucoup trop) léger aperçu de leur musique avant de pouvoir admirer le groupe suisse sur scène. Je m'attends donc à de l'electro de plutôt bonne facture lorgnant de temps en temps vers un rock plutôt calme et envoûtant.
Me voici donc arrivé à la Magic Tent peu après le début de leur set. Manifestement, je n'ai pas écouté les bons morceaux du combo avant de débarquer en Belgique. Le trio, accompagné d'un quatrième homme s'occupant des images que le groupe présente, propose un rock situé quelque part à la croisée des chemins de la pop la plus aérée, et du post-rock le plus inspiré; mais toujours avec quelques pointes d'électro. Je comprends bien vite que j'assiste là à un concert d'une excellente facture. Le chanteur, à l'allure... désuète (?), danse de manière épileptique tandis que le guitariste parvient à créer peut-être les plus belles progressions d'accords que j'ai pu entendre durant le week-end, alors que le batteur se démène comme un forcené pour imprimer un rythme tantôt incandescent tantôt franchement très coulé.
Le concert ne cessera de monter en intensité au fur et à mesure de sa progression avant de se terminer dans un chaos total on-ne peut-plus noise. Le batteur martèlera son instrument comme c'est pas permis jusqu'à en tomber de son siège. Les quatre Suisses termineront immobiles, fixant la foule, totalement impassibles, avant de quitter la scène.
Velma constitue indéniablement ma plus belle découverte de ce festival. Efficacité, sobriété et élégance musicale semble être les maîtres-mots de leur musique totalement jouissive. J'en redemande...