Grand Blanc

Strasbourg [La Laiterie, Salle Club] - jeudi 11 octobre 2018

 Grand Blanc
On entre à peine dans les locaux que la soirée a déjà commencé. Une fois entrés dans la salle, mon amie et moi-même, on fait connaissance avec le duo Le Prince Miiaou dont un morceau de 2009 et chanté/parlé en français ("No Compassion Available") attire particulièrement l'attention et transporte dans une autre dimension. C'est probablement le meilleur moment de cette première partie qui s'achèvera après d'autres morceaux qui succéderont.

On profite ensuite de prendre un peu l'air et puis arrive le moment tant attendu quand les lumières s'éteignent et que des palpitations sonores reconnaissables font se dire que le groupe, qui entre alors en scène encore dans l'obscurité, va commencer par jouer "Surprise Party". Cette première chanson passe dans une tonalité plus fulgurante, plus pêchue, mêlée à un beau jeu lumineux aux trois couleurs bleu, blanc et rouge. Je ne sais pas s'il faut en voir un clin d'œil à la deuxième étoile décrochée en juillet dernier. Suit l'excellent "Los Angeles" dans une version scotchante par ses refrains. On sent qu'on va passer une très bonne soirée, agréablement soufflés qu'on est dans la salle par ce début de concert et qu'il y en aura autant pour les yeux que les oreilles.

La musique des quatre messins qui, eux, seront enveloppés dans la fumée tout le long du concert, inonde la salle avec incandescence ou parfois avec des transcendances tranquilles quand passeront "Les Îles" et "Montparnasse". Camille s'active derrière ses claviers, agitant sa chevelure comme des algues folles dans une mer démontée dans les moments plus enlevés. Il y a ce mélange de chanson française - parfois vocalement enfantine venant du chant de la claviériste - et de new wave très électrique, sidérurgique à bien des instants quand Benoît tranche l'air brumeux ou le déchire avec les stridences de sa guitare qu'on peut sentir proche d'une atmosphère telle que les frères Reid pouvaient faire dans Psychocandy, dans une sonorité propre au groupe bien évidemment, mais c'est la première image qui est venue en tête. Luc, le batteur et le bassiste, Vincent, restent presque invisibles dans la brume artificielle, chacun installé de son côté au fond de la scène et assurant tels des piliers rythmiques.

Le nouvel album, Image Au Mur, sera évidemment majoritairement représenté avec bien entendu "Les Îles", ainsi que "Belleville", "Aurore", "Ailleurs" ... et on reconnaîtra pas moins de cinq titres de Mémoires Vives comme, également, "Verticool", "L'Amour Fou" ainsi que les deux titres qui termineront le concert dans l'unique rappel, avec donc un splendide "Montparnasse" et un "Samedi La Nuit" des plus énergiques et finissant chaotiquement, tous deux chantés par un Benoît aimant le bain de foule et qui s'avouera ému du partage avec le public.

A la réussite de la soirée, les techniciens ayant contribué derrière leurs pupitres se féliciteront de manière complice au bout d'un concert brumeux très coloré pour le visuel et que Grand Blanc aura assuré avec intensité, sympathie et émotion.

La vie est belle !


Excellent !   18/20
par Pascha


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