The Last Embrace
Paris [Péniche Antipode] - jeudi 26 mars 2015 |
Pour accompagner la sortie de The Winding Path, leur nouvel album studio, The Last Embrace se réconcilie enfin avec l'électricité après de nombreux concerts assurés principalement en duo (Olivier, guitare, et Sandy, chant) afin de promouvoir Essentia. L'occasion était trop belle pour moi de re goûter à une pratique qui n'est, hélas, plus très courante : découvrir les nouvelles compositions directement sur scène, à nu si je puis dire, mis à part "On My Own" que le groupe avait déjà diffusé en guise de savoureuse mise en bouche.
C'est dans une ambiance quasi familiale que le concert débute, aux alentours de 20h, alors que les clients habituels s'empiffrent de tapas. Le quintette entame son set avec deux nouveaux titres, "On My Own" donc, suivi de "Nescience". Première évidence : le style a évolué, en bien, sur plusieurs aspects. En effet, autant les albums précédents étaient dans une veine Rock atmosphérique où le Progressif était un genre de second plan, autant là on peut clairement parler de Métal Rock Progressif subtilement atmosphérique. Les compositions sont plus riches, plus fouillées, plus techniques également, portées par ce qui est à mon sens un des gros plus de The Last Embrace : une assise rythmique forte qui allie habilement sobriété, technique et efficacité. Elle fonctionne d'ailleurs à merveille avec les partitions de Coco (claviers), lequel nous gratifiera de quelques superbes interventions solos sur son Hammond.
N'ayant jusqu'à ce jour assisté qu'à des prestations acoustiques, j'étais également curieux de découvrir le jeu de guitare d'Olivier une fois qu'il est amplifié. S'il ne perd rien de sa finesse, il gagne bien sûr en puissance, les nouvelles chansons faisant la part belle à de très bons riffs (sur le moment, je pense parfois aux derniers albums d'Opeth ou à des vapeurs d'Anathema), même si la dominante est faite de fins arpèges. Enfin, il y a la voix et la présence de Sandy qui tranchent radicalement avec ce que l'on a trop souvent l'habitude de voir et d'entendre chez les groupes estampillés "à chant féminin". Ici, pas de sur féminité agressive façon nouvelle école Death Métal ou de poupées gothiques cantatrices sortie de l'école gothico-symphonique : juste de la simplicité et de la justesse pour une voix qui transmet naturellement l'émotion. De façon générale, il est clair que les musiciens prennent beaucoup de plaisir à partager ce moment, de même que le public.
"The Fields Of Mind", joué en intégralité (18 minutes 31 quand même), sera un autre point fort de la prestation tant il illustre à merveille les nouvelles ambitions de The Last Embrace. Sans renier le passé (quatre anciens titres seront interprétés), il y a clairement une volonté d'évoluer et de jouer des choses plus complexes et réellement progressives, voire Jazz (le chant de "WhiteBird"). Le son, très correct, de la salle, rend d'ailleurs parfaitement toutes les nuances et le concert s'achève sur une reprise de Portishead, "Roads", en douceur donc. Plus qu'une seule hâte : rentrer écouter le disque.
Un très bon point également pour l'équipe la péniche : sympa avec en plus des tarifs de consommation qui font plaisir (4 euros la pinte de blonde).
C'est dans une ambiance quasi familiale que le concert débute, aux alentours de 20h, alors que les clients habituels s'empiffrent de tapas. Le quintette entame son set avec deux nouveaux titres, "On My Own" donc, suivi de "Nescience". Première évidence : le style a évolué, en bien, sur plusieurs aspects. En effet, autant les albums précédents étaient dans une veine Rock atmosphérique où le Progressif était un genre de second plan, autant là on peut clairement parler de Métal Rock Progressif subtilement atmosphérique. Les compositions sont plus riches, plus fouillées, plus techniques également, portées par ce qui est à mon sens un des gros plus de The Last Embrace : une assise rythmique forte qui allie habilement sobriété, technique et efficacité. Elle fonctionne d'ailleurs à merveille avec les partitions de Coco (claviers), lequel nous gratifiera de quelques superbes interventions solos sur son Hammond.
N'ayant jusqu'à ce jour assisté qu'à des prestations acoustiques, j'étais également curieux de découvrir le jeu de guitare d'Olivier une fois qu'il est amplifié. S'il ne perd rien de sa finesse, il gagne bien sûr en puissance, les nouvelles chansons faisant la part belle à de très bons riffs (sur le moment, je pense parfois aux derniers albums d'Opeth ou à des vapeurs d'Anathema), même si la dominante est faite de fins arpèges. Enfin, il y a la voix et la présence de Sandy qui tranchent radicalement avec ce que l'on a trop souvent l'habitude de voir et d'entendre chez les groupes estampillés "à chant féminin". Ici, pas de sur féminité agressive façon nouvelle école Death Métal ou de poupées gothiques cantatrices sortie de l'école gothico-symphonique : juste de la simplicité et de la justesse pour une voix qui transmet naturellement l'émotion. De façon générale, il est clair que les musiciens prennent beaucoup de plaisir à partager ce moment, de même que le public.
"The Fields Of Mind", joué en intégralité (18 minutes 31 quand même), sera un autre point fort de la prestation tant il illustre à merveille les nouvelles ambitions de The Last Embrace. Sans renier le passé (quatre anciens titres seront interprétés), il y a clairement une volonté d'évoluer et de jouer des choses plus complexes et réellement progressives, voire Jazz (le chant de "WhiteBird"). Le son, très correct, de la salle, rend d'ailleurs parfaitement toutes les nuances et le concert s'achève sur une reprise de Portishead, "Roads", en douceur donc. Plus qu'une seule hâte : rentrer écouter le disque.
Un très bon point également pour l'équipe la péniche : sympa avec en plus des tarifs de consommation qui font plaisir (4 euros la pinte de blonde).
Bon 15/20 | par Arno Vice |
Setlist :
On My Own
Nescience
Switch On
Inside
Aerial
The Field Of Minds
Serotonine
White Bird
Roads (Portishead Cover)
On My Own
Nescience
Switch On
Inside
Aerial
The Field Of Minds
Serotonine
White Bird
Roads (Portishead Cover)
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