Sebadoh
Paris [La Maroquinerie] - jeudi 24 octobre 2013 |
Déjà y'a une paire d'année, personne ne voyait Sebadoh comme une tête d'affiche de la Route du Rock. Ok, ils jouaient le premier jour à 18h30 (concert à Oslo le lendemain oblige), mais quand même, Sebadoh quoi.
L'Ep sorti de nulle part, puis l'album annoncé pour l'automne 2013, tournée à suivre annoncée dès le début de l'été, ni une ni deux je prends ma place, pensant que la Maroquinerie va se remplir en quelques jours. Je me suis bien planté, à quelques heures du concert il en restait. Je me demande encore comment.
En descendant l'escalier, on peut voir adossé à un pilier un type planqué derrière ses bouclettes & ses lunettes, devant lui le merch, LP, cd, badges, des magnets même (tout le monde a le droit à un frigo indie) ! Le temps d'acheter un disque, se l'faire signer (si on peut appeler ça comme ça) par Lou, une bière et nous voici dans l'arène, postés devant l'ampli basse, endroit stratégique s'il en est sachant que Lou Barlow & Jason Lowenstein échange régulièrement de place selon les titres joués, entraînant ses minutes de réaccordage.
C'est assez étrange comme sensation un concert de Sebadoh, on a beau écouter ce groupe depuis une bonne quinzaine d'année, l'impression de voir des potes jouer demeure, accentuée par l'intimité (toute relative) de la Maroquinerie. Quand le premier titre chanté par Jason arrive, on dit à Lou posté alors devant nous qu'on n'entend pas sa voix. Qu'à cela ne tienne, il s'agenouille & tourne les retours vers nous. L'est cool ce Lou. & quand un technicien veut tourner l'enceinte vers la scène, Mr Barlow lui dit de ne pas le faire, qu'on doit pouvoir entendre les voix. Grand Classe.
La salle est forcément remplie de fans, reconnaissant à chaque fois dès les toutes premières notes chaque titre. Defend Yourself est forcément très présent dans la setlist, ce qui ne les empêchent pas de nous sortir les bons vieux classiques ("Ocean" en tête, réclamé à corps & à cris, tout comme " Freak Scene " demande quelque peu déplacée en soi, mais elle permit à Lou de parler du Freak Scene, festival prometteur se déroulant quelques jours plus tard). On vraiment affaire à un groupe humain, discutant avec nous pendant qu'ils s'accordent, s'excusant même parfois, devant un parterre de fans conquis d'avance.
Un grand moment, vécu par les vrais, ceux qui savent, ceux qui y étaient. Même en détaillant chaque minute on ne peut rendre justice à cette bulle lo-fi. Et pour ceux qui trouvent que je n'ai pas suffisamment parler du concert, fallait tout simplement y être !
L'Ep sorti de nulle part, puis l'album annoncé pour l'automne 2013, tournée à suivre annoncée dès le début de l'été, ni une ni deux je prends ma place, pensant que la Maroquinerie va se remplir en quelques jours. Je me suis bien planté, à quelques heures du concert il en restait. Je me demande encore comment.
En descendant l'escalier, on peut voir adossé à un pilier un type planqué derrière ses bouclettes & ses lunettes, devant lui le merch, LP, cd, badges, des magnets même (tout le monde a le droit à un frigo indie) ! Le temps d'acheter un disque, se l'faire signer (si on peut appeler ça comme ça) par Lou, une bière et nous voici dans l'arène, postés devant l'ampli basse, endroit stratégique s'il en est sachant que Lou Barlow & Jason Lowenstein échange régulièrement de place selon les titres joués, entraînant ses minutes de réaccordage.
C'est assez étrange comme sensation un concert de Sebadoh, on a beau écouter ce groupe depuis une bonne quinzaine d'année, l'impression de voir des potes jouer demeure, accentuée par l'intimité (toute relative) de la Maroquinerie. Quand le premier titre chanté par Jason arrive, on dit à Lou posté alors devant nous qu'on n'entend pas sa voix. Qu'à cela ne tienne, il s'agenouille & tourne les retours vers nous. L'est cool ce Lou. & quand un technicien veut tourner l'enceinte vers la scène, Mr Barlow lui dit de ne pas le faire, qu'on doit pouvoir entendre les voix. Grand Classe.
La salle est forcément remplie de fans, reconnaissant à chaque fois dès les toutes premières notes chaque titre. Defend Yourself est forcément très présent dans la setlist, ce qui ne les empêchent pas de nous sortir les bons vieux classiques ("Ocean" en tête, réclamé à corps & à cris, tout comme " Freak Scene " demande quelque peu déplacée en soi, mais elle permit à Lou de parler du Freak Scene, festival prometteur se déroulant quelques jours plus tard). On vraiment affaire à un groupe humain, discutant avec nous pendant qu'ils s'accordent, s'excusant même parfois, devant un parterre de fans conquis d'avance.
Un grand moment, vécu par les vrais, ceux qui savent, ceux qui y étaient. Même en détaillant chaque minute on ne peut rendre justice à cette bulle lo-fi. Et pour ceux qui trouvent que je n'ai pas suffisamment parler du concert, fallait tout simplement y être !
Parfait 17/20 | par X_Lok |
Photos prises par Poplaboubou
Setlist
I Will
Oxygen
Drama Mine
Mind Reader
Shit Soup
Love To Fight
Careful
Magnet's Coil
Rebound
Skull
Arbatrary High
Not Too Amused
Bird In The Hand
Final Days
My Drugs
Drag down
Keep The Boy Alive
State Of Mine
Beauty Of The Ride
Forced Love (?)
Soul & Fire
Whitey Peach (?)
>>>>
Too Pure
Ocean
Licence To Confuse
The Freed Pig
Setlist
I Will
Oxygen
Drama Mine
Mind Reader
Shit Soup
Love To Fight
Careful
Magnet's Coil
Rebound
Skull
Arbatrary High
Not Too Amused
Bird In The Hand
Final Days
My Drugs
Drag down
Keep The Boy Alive
State Of Mine
Beauty Of The Ride
Forced Love (?)
Soul & Fire
Whitey Peach (?)
>>>>
Too Pure
Ocean
Licence To Confuse
The Freed Pig
Posté le 30 octobre 2013 à 10 h 05 |
Il y a des jours où tout va mal : le réveil qui ne sonne pas, le chat qui a vomi dans l'entrée et vos pieds qui n'ont pas voulu dévier leur trajectoire, les bouchons tout le long du trajet, les collègues qui semblent concourir pour la place de celui que vous détesterez le plus, tous les cas sociaux du monde qui se sont donnés rendez-vous pour vous pourrir votre journée à vous, votre repas du midi qui a tourné inexplicablement pendant la matinée et celui du soir qu'il vous reste à improviser à l'aide d'un frigo désespérément vide. Ces jour-là, on regrette de s'être levé.
Et puis, il y a aussi des jours où tout va bien : vous êtes en vacances, un de vos groupes préférés passe à côté de chez vous le soir-même, vous y allez plus tôt pour rejoindre des camarades avec lesquels vous passez un moment fort agréable, vous croisez à l'entrée de la salle les membres d'un groupe de rock indé parisien venu faire de la pub pour un festival fait maison qui vous ravit (et vous repassez un moment fort agréable), vous rencontrez au stand de merch le frontman du groupe (celui que vous allez voir), qui est aussi un de vos musiciens de référence, qui a la démarche sympathique de dédicacer les disques, vous avez le temps de lui glisser quelques mots sur une chronique inacceptable faite par Pitchfork et il vous répond avec philosophie (6, c'est toujours mieux que 3); bon, vous loupez la première partie au passage, mais tout ne peux pas toujours être parfait, vous réussissez à trouver de la place au premier rang, le groupe entame son concert par les 2 morceaux que vous préférez de son dernier album et détend l'atmosphère entre les 2 par une séance d'accordage laborieuse. Vous voyez tour à tour le groupe enchaîner les classiques avec des compos plus récente dans des interprétations honorables, même si les problèmes de réglage du son en gâchent un peu certains. Vous êtes stupéfait de voir le groupe transformer ses problèmes de son en un moment de convivialité, et le frontman diriger les retours voix vers vous quand vous vous plaignez de ne pas entendre le chant. Vous appréciez les nouveaux morceaux, mais vous vibrez carrément quand les anciens sortent. Vous êtes surpris que le rappel se fasse après un morceau obscur (inconvenant pour les mariages, selon le frontman) plutôt que le tube qui précédait, mais vous êtes encore plus heureux d'entendre que le rappel en question se compose de 4 titres, tous excellents. Surtout que, quand un de vos camarades a réclamé au frontman un morceau d'un autre groupe dans lequel il joue, celui-ci a rebondi en faisant de la pub pour le festival fait maison sus-mentionné. Vous êtes ravi, vous avez passé une soirée parfaite où se sont mêlés bonne musique et ambiance amicale.
Il y a des jours comme ça où tout se passe bien. Il y a des groupes comme ça avec qui tout se passe toujours bien (malgré les problèmes techniques). Merci Sebadoh!
Et puis, il y a aussi des jours où tout va bien : vous êtes en vacances, un de vos groupes préférés passe à côté de chez vous le soir-même, vous y allez plus tôt pour rejoindre des camarades avec lesquels vous passez un moment fort agréable, vous croisez à l'entrée de la salle les membres d'un groupe de rock indé parisien venu faire de la pub pour un festival fait maison qui vous ravit (et vous repassez un moment fort agréable), vous rencontrez au stand de merch le frontman du groupe (celui que vous allez voir), qui est aussi un de vos musiciens de référence, qui a la démarche sympathique de dédicacer les disques, vous avez le temps de lui glisser quelques mots sur une chronique inacceptable faite par Pitchfork et il vous répond avec philosophie (6, c'est toujours mieux que 3); bon, vous loupez la première partie au passage, mais tout ne peux pas toujours être parfait, vous réussissez à trouver de la place au premier rang, le groupe entame son concert par les 2 morceaux que vous préférez de son dernier album et détend l'atmosphère entre les 2 par une séance d'accordage laborieuse. Vous voyez tour à tour le groupe enchaîner les classiques avec des compos plus récente dans des interprétations honorables, même si les problèmes de réglage du son en gâchent un peu certains. Vous êtes stupéfait de voir le groupe transformer ses problèmes de son en un moment de convivialité, et le frontman diriger les retours voix vers vous quand vous vous plaignez de ne pas entendre le chant. Vous appréciez les nouveaux morceaux, mais vous vibrez carrément quand les anciens sortent. Vous êtes surpris que le rappel se fasse après un morceau obscur (inconvenant pour les mariages, selon le frontman) plutôt que le tube qui précédait, mais vous êtes encore plus heureux d'entendre que le rappel en question se compose de 4 titres, tous excellents. Surtout que, quand un de vos camarades a réclamé au frontman un morceau d'un autre groupe dans lequel il joue, celui-ci a rebondi en faisant de la pub pour le festival fait maison sus-mentionné. Vous êtes ravi, vous avez passé une soirée parfaite où se sont mêlés bonne musique et ambiance amicale.
Il y a des jours comme ça où tout se passe bien. Il y a des groupes comme ça avec qui tout se passe toujours bien (malgré les problèmes techniques). Merci Sebadoh!
Excellent ! 18/20
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