Wolf Parade
EP 4 |
Label :
Wolf Parade Productions |
||||
On n'y croyait presque plus. Il n'était pas garanti qu'après un hiatus de 5 ans où chacun a vogué de son côté, Wolf Parade allait réapparaître à la surface avec quelque chose de neuf, même un tout petit EP d'à peine 4 pistes.
La formation canadienne ne serait de toute manière pas le premier groupe post-Funeral à avoir disparu au cours de cette décennie. Avec son premier album Apologies To The Queen Mary, Wolf Parade avait fait montre d'un certain talent pour des pistes indie rock à fleur de peau, soutenues par le clavier fou de Spencer Krug et la guitare de Dan Boeckner. Leur second album ne transformera pas l'essai et leur troisième connaîtra une indifférence non méritée tant il remontait le niveau.
Et puis, comme je l'ai dit, chacun est parti de son côté. La pause de Wolf Parade n'est pas due à une profonde animosité entre ses deux leaders, non. C'est juste que chacun a voyagé de son côté. Une fois l'aventure Sunset Rubdown finie, Krug s'est lancé en solo sous le nom de Moonface pour livrer un ensemble assez hétéroclite d'albums. Il a même déménagé en Finlande, histoire de voir une neige différente. Boeckner s'est lui focalisé sur les Handsome Furs, Operators et Divine Fits.
C'était dire si ce hiatus n'était pas exagéré. Qu'attendre d'un EP de Wolf Parade après tout ce temps ? Allons-nous retrouver le même groupe ?
Assez étonnamment, cette pause ne s'entend pas. On aurait même pu nous faire croire que ces 4 pistes proviennent des sessions d'enregistrement de Expo 86. Dès les premières secondes, nous sommes plongés dans l'ambiance avec ce synthé tonitruant et la voix éraillée de Boeckner. Oui, on se sent un peu comme à la maison. On se délecte des différents dialogues entre la guitare et le synthé biscornu qui permettent d'accoucher des mélodies peut-être simples mais qui rentrent irrésistiblement dans la tête. On devine derrière cet EP un ensemble de pistes taillées pour la scène, notamment l'intro massive de "C'est la vie". Mené tambour battant, on ne laisse pas le temps à l'auditeur de se lasser. Mais en même temps, avec une durée de moins de 13 minutes, ça serait sacrément bête de laisser un passage mou. On retiendra notamment les deux pistes "Automatic" et "Mr. Startup".
Cependant, c'est bien cette impression d'entendre un groupe qui réessaie de faire proprement ce qu'il sait faire de mieux qui constitue son défaut principal. Il y a dans cet EP un relatif manque de prise de risque, un défaut de passages flamboyants comme aux débuts par exemple. On sent derrière cet effort plus une tentative de Krug et Boeckner de retrouver leur Wolf Parade qu'autre chose. Mais malgré ce bémol, cet EP demeure quand même d'une solidité qui fait plaisir à entendre et permet d'éviter au groupe un retour catastrophique.
La formation canadienne ne serait de toute manière pas le premier groupe post-Funeral à avoir disparu au cours de cette décennie. Avec son premier album Apologies To The Queen Mary, Wolf Parade avait fait montre d'un certain talent pour des pistes indie rock à fleur de peau, soutenues par le clavier fou de Spencer Krug et la guitare de Dan Boeckner. Leur second album ne transformera pas l'essai et leur troisième connaîtra une indifférence non méritée tant il remontait le niveau.
Et puis, comme je l'ai dit, chacun est parti de son côté. La pause de Wolf Parade n'est pas due à une profonde animosité entre ses deux leaders, non. C'est juste que chacun a voyagé de son côté. Une fois l'aventure Sunset Rubdown finie, Krug s'est lancé en solo sous le nom de Moonface pour livrer un ensemble assez hétéroclite d'albums. Il a même déménagé en Finlande, histoire de voir une neige différente. Boeckner s'est lui focalisé sur les Handsome Furs, Operators et Divine Fits.
C'était dire si ce hiatus n'était pas exagéré. Qu'attendre d'un EP de Wolf Parade après tout ce temps ? Allons-nous retrouver le même groupe ?
Assez étonnamment, cette pause ne s'entend pas. On aurait même pu nous faire croire que ces 4 pistes proviennent des sessions d'enregistrement de Expo 86. Dès les premières secondes, nous sommes plongés dans l'ambiance avec ce synthé tonitruant et la voix éraillée de Boeckner. Oui, on se sent un peu comme à la maison. On se délecte des différents dialogues entre la guitare et le synthé biscornu qui permettent d'accoucher des mélodies peut-être simples mais qui rentrent irrésistiblement dans la tête. On devine derrière cet EP un ensemble de pistes taillées pour la scène, notamment l'intro massive de "C'est la vie". Mené tambour battant, on ne laisse pas le temps à l'auditeur de se lasser. Mais en même temps, avec une durée de moins de 13 minutes, ça serait sacrément bête de laisser un passage mou. On retiendra notamment les deux pistes "Automatic" et "Mr. Startup".
Cependant, c'est bien cette impression d'entendre un groupe qui réessaie de faire proprement ce qu'il sait faire de mieux qui constitue son défaut principal. Il y a dans cet EP un relatif manque de prise de risque, un défaut de passages flamboyants comme aux débuts par exemple. On sent derrière cet effort plus une tentative de Krug et Boeckner de retrouver leur Wolf Parade qu'autre chose. Mais malgré ce bémol, cet EP demeure quand même d'une solidité qui fait plaisir à entendre et permet d'éviter au groupe un retour catastrophique.
Très bon 16/20 | par WillyB |
En ligne
412 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages