Wolf Parade
At Mount Zoomer |
Label :
Sub Pop |
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Ils ont fait le ménage. Ils ont supprimé tout ce qui dépassait, épurant un maximum, étirant de même. Taillé dans l'os, Wolf Parade prend de l'épaisseur épique.
Pour ce second enregistré en partie dans le studio paroissial d'Arcade Fire (sans doute que le cadre doit jouer), les canadiens ont vu les choses en grandeur et, on peut le craindre vu le chronométrage, décadence. Vas-y que pour conclure, je t'envoie un morceau flirtant d'un doigt avec les 11 minutes. Vade retro progressif. Mais si la chanson ("Kissing The Behieve") peut paraître longue comme un jour sans bière (n'est pas "Marquee Moon" qui veut), la prière est vaine. Wolf Parade n'a pas tourné pyrotechnicien. Ouf. C'est bien de popeuserie qu'il s'agit. Sinueuse, tourmentée, et toujours prête à exploser dans des torrents décrispant. Ainsi va la pop mouture peau neuve des cousins canadiens.
Un second essai bien plus subtil que l'Apologies de 2005 où Wolf Parade avait méchamment tendance à pétarder dès les premières mesures (et par la même occasion, à nous faire gober en masse du Doliprane). Sur At Mount Zoomer, ils osent même la chanson qui ne décolle jamais, celle qui préfère lanciner jusqu'à l'épuisement : la très Spoonesque "Fine Young Cannibals". 3 ans et 2 projets solo, forcément, ça donne du grain à moudre à une évolution. Et malgré cette fin interminable, plutôt une judicieuse. Sous la coupe d'un duel à mort guitare-clavier, Wolf Parade fait respirer un art à peine soupçonnable, de la mélancolie noire aux éclats d'espoir : "An Animal In Your Care", modèle du genre prend aux tripes, avec un avant, désespérée, et un après, fougeux.
Il n'y a guère que le bipisant "The Grey Estates" pour fanfaronner. Le reste est à l'avenant spleenien sur ce At Mount Zoomer à la musique aussi racée que la pochette est dégueu.
Pour ce second enregistré en partie dans le studio paroissial d'Arcade Fire (sans doute que le cadre doit jouer), les canadiens ont vu les choses en grandeur et, on peut le craindre vu le chronométrage, décadence. Vas-y que pour conclure, je t'envoie un morceau flirtant d'un doigt avec les 11 minutes. Vade retro progressif. Mais si la chanson ("Kissing The Behieve") peut paraître longue comme un jour sans bière (n'est pas "Marquee Moon" qui veut), la prière est vaine. Wolf Parade n'a pas tourné pyrotechnicien. Ouf. C'est bien de popeuserie qu'il s'agit. Sinueuse, tourmentée, et toujours prête à exploser dans des torrents décrispant. Ainsi va la pop mouture peau neuve des cousins canadiens.
Un second essai bien plus subtil que l'Apologies de 2005 où Wolf Parade avait méchamment tendance à pétarder dès les premières mesures (et par la même occasion, à nous faire gober en masse du Doliprane). Sur At Mount Zoomer, ils osent même la chanson qui ne décolle jamais, celle qui préfère lanciner jusqu'à l'épuisement : la très Spoonesque "Fine Young Cannibals". 3 ans et 2 projets solo, forcément, ça donne du grain à moudre à une évolution. Et malgré cette fin interminable, plutôt une judicieuse. Sous la coupe d'un duel à mort guitare-clavier, Wolf Parade fait respirer un art à peine soupçonnable, de la mélancolie noire aux éclats d'espoir : "An Animal In Your Care", modèle du genre prend aux tripes, avec un avant, désespérée, et un après, fougeux.
Il n'y a guère que le bipisant "The Grey Estates" pour fanfaronner. Le reste est à l'avenant spleenien sur ce At Mount Zoomer à la musique aussi racée que la pochette est dégueu.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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