The Last Shadow Puppets
Everything You've Come To Expect |
Label :
Domino |
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Que sont devenus nos 2 musiciens depuis The Age Of The Understatement en 2008 ? Miles Kane a quitté The Rascals pour se lancer en solo et créer une pop-rock insolente remplie d'hymnes mods à reprendre haut les cœurs dans des stades (où il ne joue pas encore), quant à Alex Turner, il a emmené ses Arctic Monkeys vers des sommets où gloire et succès les ont attendus, tout en passant par une brève case EP solo – un beau destin que voilà –. Où va donc nous mener Everything You've Come To Expect 8 ans après un très beau premier essai acclamé par la majorité des critiques ?
Il y a des détails dans l'évolution de nos 2 troublions qu'il ne faut pas oublier : Miles est connu pour son insolence et son assurance, autant sur scène qu'en dehors et au fil du temps il semble avoir développé un personnage de lascar des banlieues Anglaises, le genre à se faire démolir par un gentleman en costard dans un bar façon Kingsman ; le gars qu'on a envie de frapper dès qu'on voit sa face en fait. Alex, lui il a décidé de se la jouer "cool" à sa façon en adoptant un accent piqué au "vieux Elvis", mais qui trouve ça cool pour un Anglais sincèrement ? Et voilà le premier problème qui nous apparaît, Alex et Miles sont devenus des personnages façonnés volontairement ; fini la sincérité du premier disque, cette époque est révolue, bienvenue le tout calculé !
Second problème, l'attente entre les deux disques a été trop longue. Ce n'est pas qu'il fallait se dépêcher après le premier, loin de là, mais que se passe-t-il généralement lorsqu'un disque connaît un grand succès et que les musiciens ne se donnent pas trop la peine de réfléchir à la prochaine évolution ? Une redite ! Est-ce une question de facilité, une tentative d'instaurer une identité ou une volonté de rester dans une zone de confort ? Ce second album semble être un peu des trois.
Poussif, voilà le mot qui me vient en tête à chaque écoute. Le groupe connaît par cœur la formule qui a ébloui leur public 8 ans auparavant ; ils savent ce qui a fonctionné et ils ne prennent pas vraiment la peine de dévier de ce chemin pré-établi – "Ils ont aimé les violons et les violoncelles, alors on DOIT mettre du violon et du violoncelle !" –. Une pop baroque emplie de cordes, c'est toujours aussi beau à entendre, mais les idées ne sont pas assez travaillées et la plupart des chansons ne vont nulle part malgré le bel enrobage ("Miracle Aligner" / la chanson titre / "Sweet Dreams, TN" / "The Dream Synopsis" beaucoup trop attendue comme conclusion).
Quelques chansons regorgent tout de même de bonnes idées qui auraient dû être plus exploitées : les dansantes "Pattern" et "The Element Of Surprise" qui porte bien son nom, le single "Bad Habits" plus sombre et déjanté qu'à l'accoutumée – là OK le côté lascar de Miles sert la chanson –, si une bonne partie du disque aurait été de cette veine, la surprise engendrée par le premier opus aurait de nouveau été au rendez-vous et cela aurait été plus intéressant à entendre. "She Does The Woods" et surtout "Used To Be My Girl", qui est sûrement LA réussite de l'album, sont plus portées vers la guitare avec un côté plus agressif, les violons/violoncelles jouant juste là où il le faut sans trop déborder, un côté addictif en ressort ; ces chansons auraient pu apporter un renouveau à leur son général.
Everything You've Come To Expect est le second d'une trilogie d'albums selon ses créateurs, alors pour la suite les gars, s'il vous plaît, sortez-vous les doigts du cul, osez bordel ! Mettez de côté vos personnages surfaits, soyez brut ou si vous voulez continuer à mettre des cordes partout, faites-le intelligemment et non parce qu'il le faut absolument sinon oh la la vous allez trahir votre identité sonore... Il y a de bonnes pistes à développer, à vous de vous en rendre compte et de ne pas décevoir la prochaine fois.
Il y a des détails dans l'évolution de nos 2 troublions qu'il ne faut pas oublier : Miles est connu pour son insolence et son assurance, autant sur scène qu'en dehors et au fil du temps il semble avoir développé un personnage de lascar des banlieues Anglaises, le genre à se faire démolir par un gentleman en costard dans un bar façon Kingsman ; le gars qu'on a envie de frapper dès qu'on voit sa face en fait. Alex, lui il a décidé de se la jouer "cool" à sa façon en adoptant un accent piqué au "vieux Elvis", mais qui trouve ça cool pour un Anglais sincèrement ? Et voilà le premier problème qui nous apparaît, Alex et Miles sont devenus des personnages façonnés volontairement ; fini la sincérité du premier disque, cette époque est révolue, bienvenue le tout calculé !
Second problème, l'attente entre les deux disques a été trop longue. Ce n'est pas qu'il fallait se dépêcher après le premier, loin de là, mais que se passe-t-il généralement lorsqu'un disque connaît un grand succès et que les musiciens ne se donnent pas trop la peine de réfléchir à la prochaine évolution ? Une redite ! Est-ce une question de facilité, une tentative d'instaurer une identité ou une volonté de rester dans une zone de confort ? Ce second album semble être un peu des trois.
Poussif, voilà le mot qui me vient en tête à chaque écoute. Le groupe connaît par cœur la formule qui a ébloui leur public 8 ans auparavant ; ils savent ce qui a fonctionné et ils ne prennent pas vraiment la peine de dévier de ce chemin pré-établi – "Ils ont aimé les violons et les violoncelles, alors on DOIT mettre du violon et du violoncelle !" –. Une pop baroque emplie de cordes, c'est toujours aussi beau à entendre, mais les idées ne sont pas assez travaillées et la plupart des chansons ne vont nulle part malgré le bel enrobage ("Miracle Aligner" / la chanson titre / "Sweet Dreams, TN" / "The Dream Synopsis" beaucoup trop attendue comme conclusion).
Quelques chansons regorgent tout de même de bonnes idées qui auraient dû être plus exploitées : les dansantes "Pattern" et "The Element Of Surprise" qui porte bien son nom, le single "Bad Habits" plus sombre et déjanté qu'à l'accoutumée – là OK le côté lascar de Miles sert la chanson –, si une bonne partie du disque aurait été de cette veine, la surprise engendrée par le premier opus aurait de nouveau été au rendez-vous et cela aurait été plus intéressant à entendre. "She Does The Woods" et surtout "Used To Be My Girl", qui est sûrement LA réussite de l'album, sont plus portées vers la guitare avec un côté plus agressif, les violons/violoncelles jouant juste là où il le faut sans trop déborder, un côté addictif en ressort ; ces chansons auraient pu apporter un renouveau à leur son général.
Everything You've Come To Expect est le second d'une trilogie d'albums selon ses créateurs, alors pour la suite les gars, s'il vous plaît, sortez-vous les doigts du cul, osez bordel ! Mettez de côté vos personnages surfaits, soyez brut ou si vous voulez continuer à mettre des cordes partout, faites-le intelligemment et non parce qu'il le faut absolument sinon oh la la vous allez trahir votre identité sonore... Il y a de bonnes pistes à développer, à vous de vous en rendre compte et de ne pas décevoir la prochaine fois.
Correct 12/20 | par Beckuto |
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