Crisix
From Blue To Black |
Label :
Listenable |
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Le Thrash Métal est à la mode. Difficile de croire que j'aurais pu dire ça un jour mais le style est devenu le nouvel Eldorado de tous les musiciens adeptes des cheveux blouclés, des jeans neige moulants et des baskets Adidas. Même du temps de la grandeur du style, si l'on prend Reign In Blood (1986) comme climax, jamais il n'y eut un tel engouement autour des allers retours saccadés et des vestes à patches.
Bien sûr, comme tout effet de mode, on se farcit des tonnes d'ivraie, le mal étant international, avec néanmoins quelques bons grains perdus au milieu du silo. À ce titre, l'Espagne, ainsi que la Catalogne, n'est pas épargnée. D'où Crisix, d'où ce troisième album : From Blue To Black.
Après The Menance (2011), prometteur mais trop classique et un Rise... Than Rest (2013) beaucoup plus abouti grâce à une personnalité davantage affirmée, le quintette revient en force avec ce qui est objectivement leur meilleur disque à ce jour, ce qui n'est pas encore trop compliqué lorsqu'on a une discographie réduite. Plus constant et sérieux dans l'exécution, Crisix développe un panel d'inspirations riche mais parfaitement maîtrisé et digéré. Résolument Old School dans l'esprit voire dans l'exécution en ce qui concerne le chant de Julian Baz, ce dernier n'hésitant à déraper dans les aigus tel un fier guerrier de l'ancien temps s'étant coincé les castagnettes dans la fermeture éclair de son moule burnes, From Blue To Black reste toute de même dominé par des vocaux ragueurs certes typiques du genre mas agrémenté de chœur Hardcore du meilleur effet.
À ces puissantes vocalises, nous ne manquerons pas de souligner le travail particulièrement soigné de guitares qui maîtrisent à peu près tous les registres : rythmiques plombées modernes, riffs alambiqués dignes du meilleur Techno Thrash et incursions, nombreuses, dans des paysages plus Heavy Metal, notamment au niveau des solos, sans pour autant se vautrer dans les poncifs du genre.
Pour ma part, ayant grandi au Pays Basque, j'apprécie particulièrement le titre "Five As One" et son clin d'œil introductif à Euskadi qui me rappelle tous ces concerts de villages où j'allais écouter Su Ta Gar et autres Etsaiak. Je retrouve le parfum du Métal espagnol des années 90, la même ferveur, le même talent pour composer des mélodies accrocheuses et festives tout en traitant de sujets sérieux.
Même si je déplore une certaine linéarité, les neuf titres manquant encore de variations, Crisix fait la démonstration d'un potentiel impressionnant qui ne sent pas l'opportunisme à plein nez. C'est déjà énorme.
Bien sûr, comme tout effet de mode, on se farcit des tonnes d'ivraie, le mal étant international, avec néanmoins quelques bons grains perdus au milieu du silo. À ce titre, l'Espagne, ainsi que la Catalogne, n'est pas épargnée. D'où Crisix, d'où ce troisième album : From Blue To Black.
Après The Menance (2011), prometteur mais trop classique et un Rise... Than Rest (2013) beaucoup plus abouti grâce à une personnalité davantage affirmée, le quintette revient en force avec ce qui est objectivement leur meilleur disque à ce jour, ce qui n'est pas encore trop compliqué lorsqu'on a une discographie réduite. Plus constant et sérieux dans l'exécution, Crisix développe un panel d'inspirations riche mais parfaitement maîtrisé et digéré. Résolument Old School dans l'esprit voire dans l'exécution en ce qui concerne le chant de Julian Baz, ce dernier n'hésitant à déraper dans les aigus tel un fier guerrier de l'ancien temps s'étant coincé les castagnettes dans la fermeture éclair de son moule burnes, From Blue To Black reste toute de même dominé par des vocaux ragueurs certes typiques du genre mas agrémenté de chœur Hardcore du meilleur effet.
À ces puissantes vocalises, nous ne manquerons pas de souligner le travail particulièrement soigné de guitares qui maîtrisent à peu près tous les registres : rythmiques plombées modernes, riffs alambiqués dignes du meilleur Techno Thrash et incursions, nombreuses, dans des paysages plus Heavy Metal, notamment au niveau des solos, sans pour autant se vautrer dans les poncifs du genre.
Pour ma part, ayant grandi au Pays Basque, j'apprécie particulièrement le titre "Five As One" et son clin d'œil introductif à Euskadi qui me rappelle tous ces concerts de villages où j'allais écouter Su Ta Gar et autres Etsaiak. Je retrouve le parfum du Métal espagnol des années 90, la même ferveur, le même talent pour composer des mélodies accrocheuses et festives tout en traitant de sujets sérieux.
Même si je déplore une certaine linéarité, les neuf titres manquant encore de variations, Crisix fait la démonstration d'un potentiel impressionnant qui ne sent pas l'opportunisme à plein nez. C'est déjà énorme.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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