Eleanor Friedberger
Paris [Flèche D'Or] - samedi 01 octobre 2011 |
Eleanor Friedberger, moitié émancipée des Fiery Furnaces venant défendre sa carrière prometteuse à Paris, à deux pas (à l'échelle mondiale) de chez nous ? Pour 12 euros, je ne louperais ça pour rien au monde. Une heure et demi de trajet passée à me morfondre sur ma condition de banlieusard mal desservi plus tard, j'arrive 20 minutes avant le début officiel des hostilités. La Flèche d'Or, bar-salle de concert sympatoche, se prépare tranquillement au concert qui va débuter.
Une petite vingtaine de personne est présente devant la scène lorsque le premier groupe, Dear Reader, fait son apparition. Un duo composé d'une chanteuse lead guitariste et pianiste ainsi que d'une violoniste. Vingt minutes passées tranquillement, un folk gentillet et sans prétentions. La salle se remplit un peu plus tandis que débarquent Kai Fish & The Light. Un groupuscule de fan à droite de la scène encourage un groupe somme toute un rien pédant présentant des composition pas si fantastiques. Quelques recettes classiques appliquées à lettre sans grande originalité, à la notable exception de l'avant-dernier morceau laissant penser à du Radiohead période Hail To The Thief. Alors que le troisième groupe, Lover Inks, prépare sa scène, Eleanor se ballade un peu dans sa salle, derrière son stand de t-shirt et CDs, ou adossée à un mur téléphone en main. Plutôt casual pour celle qui fut l'honorable moitié d'un des groupes les plus ambitieux des années 2000. Love Inks passe donc... et se révèle être à la limite du chiant, avec un chant très limite. Bon, la chanteuse avait prévenu qu'elle avait chopé un rhume, mais (était-ce voulu ?) leur boîte à rythme et leur bassiste étaient sur-mixés, donnant un volume de basse étouffant à rendre sa pizza sur le sol pour peu qu'on soit trop près du caisson de basse.
Bon merde, c'est la frangine Friedberger qu'on est venu voir ce soir. Il est 23h, où qu'elle est ? Ah ! La voilà qui monte sur scène avec sa guitare. Euh... toute seule ? Pas de batterie ? Pas de piano ? Pas de basse ? Pas de couillon poseur pour agiter un tambourin ? Rudement courageuse, la demoiselle, de venir défendre à elle toute seule son excellent premier album aux arrangements pourtant si travaillés ! Soit, attendons de voir ce que cela va donner.
Alors qu'elle entame sans autre forme de procès une première chanson, se pose pour moi le problème des lourdauds égocentriques qui se cachent dans le public. Adossé à l'échafaudage gauche juste devant la scène, je dois supporter le crétin tombeur qui raconte ses émois musicaux d'une voix forte à la nana subjuguée qui l'accompagne. Avant le commencement de "Early Earthquake", je change de côté de scène pour aller m'adosser à l'échafaudage droit... où m'attendent bien sûr deux allemand (néerlandais ?) qui discutent entre eux de leurs grosses voix de bavarois tyroliens. Tant pis, je leur intime patiemment de baisser d'un ton, et bons joueurs ils partent emmerder leur monde quelques mètre plus loin.
Je peux enfin profiter pleinement de l'interprétation de la miss Eleanor. Qui prouve à ceux qui en doutaient encore son talent de composition. Car même dépouillées de tous leurs arrangements, ses chansons brillent et atteignent leur but. Restent les aléas du live : Eleanor, régulièrement, se trompe d'accord, fait une fausse note par-ci par-là mais s'en amuse, s'interrompt et reprend comme si de rien était ! De plus, il lui est difficile d'exprimer au mieux son phrasé si personnel lorsqu'elle doit en même temps assurer la guitare rythmique.
Le live d'Eleanor avait ses petits défauts, mais restera dans l'esprit des fans (qui seront conquis par son interprétation dépouillée) le souvenir de cette honnêteté, de cette simplicité de cette présence et de ce beau rappel pour "One Month-Marathon".
PS : La miss aura glissé dans son set deux ou trois nouveaux morceaux qui, on l'espère sortiront bien vite en format EP ou LP ! Connaissant la productivité des Friedberger, c'est à n'en pas douter.
Une petite vingtaine de personne est présente devant la scène lorsque le premier groupe, Dear Reader, fait son apparition. Un duo composé d'une chanteuse lead guitariste et pianiste ainsi que d'une violoniste. Vingt minutes passées tranquillement, un folk gentillet et sans prétentions. La salle se remplit un peu plus tandis que débarquent Kai Fish & The Light. Un groupuscule de fan à droite de la scène encourage un groupe somme toute un rien pédant présentant des composition pas si fantastiques. Quelques recettes classiques appliquées à lettre sans grande originalité, à la notable exception de l'avant-dernier morceau laissant penser à du Radiohead période Hail To The Thief. Alors que le troisième groupe, Lover Inks, prépare sa scène, Eleanor se ballade un peu dans sa salle, derrière son stand de t-shirt et CDs, ou adossée à un mur téléphone en main. Plutôt casual pour celle qui fut l'honorable moitié d'un des groupes les plus ambitieux des années 2000. Love Inks passe donc... et se révèle être à la limite du chiant, avec un chant très limite. Bon, la chanteuse avait prévenu qu'elle avait chopé un rhume, mais (était-ce voulu ?) leur boîte à rythme et leur bassiste étaient sur-mixés, donnant un volume de basse étouffant à rendre sa pizza sur le sol pour peu qu'on soit trop près du caisson de basse.
Bon merde, c'est la frangine Friedberger qu'on est venu voir ce soir. Il est 23h, où qu'elle est ? Ah ! La voilà qui monte sur scène avec sa guitare. Euh... toute seule ? Pas de batterie ? Pas de piano ? Pas de basse ? Pas de couillon poseur pour agiter un tambourin ? Rudement courageuse, la demoiselle, de venir défendre à elle toute seule son excellent premier album aux arrangements pourtant si travaillés ! Soit, attendons de voir ce que cela va donner.
Alors qu'elle entame sans autre forme de procès une première chanson, se pose pour moi le problème des lourdauds égocentriques qui se cachent dans le public. Adossé à l'échafaudage gauche juste devant la scène, je dois supporter le crétin tombeur qui raconte ses émois musicaux d'une voix forte à la nana subjuguée qui l'accompagne. Avant le commencement de "Early Earthquake", je change de côté de scène pour aller m'adosser à l'échafaudage droit... où m'attendent bien sûr deux allemand (néerlandais ?) qui discutent entre eux de leurs grosses voix de bavarois tyroliens. Tant pis, je leur intime patiemment de baisser d'un ton, et bons joueurs ils partent emmerder leur monde quelques mètre plus loin.
Je peux enfin profiter pleinement de l'interprétation de la miss Eleanor. Qui prouve à ceux qui en doutaient encore son talent de composition. Car même dépouillées de tous leurs arrangements, ses chansons brillent et atteignent leur but. Restent les aléas du live : Eleanor, régulièrement, se trompe d'accord, fait une fausse note par-ci par-là mais s'en amuse, s'interrompt et reprend comme si de rien était ! De plus, il lui est difficile d'exprimer au mieux son phrasé si personnel lorsqu'elle doit en même temps assurer la guitare rythmique.
Le live d'Eleanor avait ses petits défauts, mais restera dans l'esprit des fans (qui seront conquis par son interprétation dépouillée) le souvenir de cette honnêteté, de cette simplicité de cette présence et de ce beau rappel pour "One Month-Marathon".
PS : La miss aura glissé dans son set deux ou trois nouveaux morceaux qui, on l'espère sortiront bien vite en format EP ou LP ! Connaissant la productivité des Friedberger, c'est à n'en pas douter.
Bon 15/20 | par X_Wazoo |
Photos prises par Lok
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