Dogs
Walking Shadows |
Label :
Philips |
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Voilà un disque qui résume l'incompatibilité des choix de carrière des Dogs avec le show-business français : pour leur deuxième album, ils auraient eu beau jeu d'assurer la continuité avec le précédent, tout en glissant un petit tube en français pour passer à la radio. Au lieu de ça, ils balancent un brûlot stoogien dans un mainstream français qui commence à peine à s'habituer aux Stones et à AC/DC, et seulement par le biais des coqueluches de l'époque, Téléphone et Trust... Résultat, les Dogs se font virer de chez Philips après cet album.
Le morceau d'ouverture ne déparerait pas sur un disque des Thugs (qui revendiquent d'ailleurs l'influence des Dogs) : un bon gros riff de guitare saturée, des bons gros break de batterie et une ligne de basse puissante, linéaire et mélodique. A l'arrière-plan, un harmonica noyé dans la réverbe fait des apparitions intermittentes, annonçant les premiers tubes d'un autre groupe emblématique du rock français, à l'époque en gestation dans un lycée de Bordeaux...
Quelques morceaux ont un tempo plus modéré, mais c'est clairement l'album le plus énervé et le plus crasseux du groupe. Dominique Laboubée lui-même a dit de ce disque : "En fait, c'est celui-là que nous aurions dû appeler Different". Il faut dire que pour l'enregistrer, nos trois rouennais se sont expatriés à Rennes, dans le studio dans lequel Jean-Pierre Boyer vient d'enregistrer le premier album des mythiques Marquis de Sade et immortalisera plus tard les premiers efforts d'Étienne Daho. Pas vraiment l'univers musical qu'on attacherait aux Dogs...
Mais même si ce disque sonne un peu bizarre au sein de leur discographie et qu'il met moins en valeur les qualités d'arrangeur de Dominique Laboubée, il contient un bon paquet de riffs à vous faire dresser les poils de bras (Algomania, Underworld notamment). Surtout, il apparaît aujourd'hui comme l'un des actes fondateurs du noisy-rock français.
Le morceau d'ouverture ne déparerait pas sur un disque des Thugs (qui revendiquent d'ailleurs l'influence des Dogs) : un bon gros riff de guitare saturée, des bons gros break de batterie et une ligne de basse puissante, linéaire et mélodique. A l'arrière-plan, un harmonica noyé dans la réverbe fait des apparitions intermittentes, annonçant les premiers tubes d'un autre groupe emblématique du rock français, à l'époque en gestation dans un lycée de Bordeaux...
Quelques morceaux ont un tempo plus modéré, mais c'est clairement l'album le plus énervé et le plus crasseux du groupe. Dominique Laboubée lui-même a dit de ce disque : "En fait, c'est celui-là que nous aurions dû appeler Different". Il faut dire que pour l'enregistrer, nos trois rouennais se sont expatriés à Rennes, dans le studio dans lequel Jean-Pierre Boyer vient d'enregistrer le premier album des mythiques Marquis de Sade et immortalisera plus tard les premiers efforts d'Étienne Daho. Pas vraiment l'univers musical qu'on attacherait aux Dogs...
Mais même si ce disque sonne un peu bizarre au sein de leur discographie et qu'il met moins en valeur les qualités d'arrangeur de Dominique Laboubée, il contient un bon paquet de riffs à vous faire dresser les poils de bras (Algomania, Underworld notamment). Surtout, il apparaît aujourd'hui comme l'un des actes fondateurs du noisy-rock français.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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