Dogs
Too Much Class For The Neighboorhood |
Label :
Epic |
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Résumé des épisodes précédents : en 1981, Les Dogs se font lourder par Philips, leurs performances commerciales restant plombées par leur refus de chanter en français. Ils signent chez Epic à peu près en même temps qu'ils recrutent un deuxième guitariste, le tout jeune Antoine Masy-Périer (aka Tony Truant, pour les intimes des Wampas). La nouvelle maison de disques les expédie à Londres pour les confier à Tony Platt, l'ingé son à succès de Trust et AC/DC. "Aie aie aie", vous dites-vous en votre for intérieur, "qu'est-ce qu'il va nous bricoler, ce producteur de hard-rock ?". Fort heureusement, le producteur de hard-rock a fait ses premières armes comme larbin chez les Who et les Stones, et est à même de saisir toutes les influences du groupe.
Et pour le coup, cet album sonne furieusement sixties. Dès l'entame, on retrouve l'esprit vintage du premier album avec "Shakin' With Linda", une reprise classieuse de Mitch Ryder. On prend un peu peur tout de même : le son est léché, un orgue fait une discrète apparition. Assagis ? Pas vraiment. Le groove est là, particulièrement jouissif sur "Wanderin' Robin", le deuxième morceau. Art de la compo, art de l'arrangement : les coups de baguette sur le bord de la caisse claire, le petit riff clair comme du Buddy Holly, les choeurs discrets mais omniprésents, et puis l'explosion maîtrisée, le solo de guitare rageur suivis de power chords à la Pete Townshend. Mais pour retrouver le son garage, il faut attendre le quatrième morceau, "Gone Gone Gone", avec en prime un bon gros harmonica bluesy peut-être piqué aux voisins havrais de Little Bob Story.
Quatorze morceaux en tout (quinze sur la réédition CD de 2002), tous composés et exécutés avec finesse, précision et énergie, et balayant toutes les facettes du rock : du brûlot stoogien ("Death Lane", "Hesitation"), du rockabilly punkisant ("Poisoned Town", "Dog Walk"), du swing fifties ("M.A.D", et la très bonne reprise du "Train Kept A Rollin'" de Johnny Burnette - à moins que ce ne soit celui des Yardbirds...), du piano à la John Cale ("Sandy Sandy", "When I Came Home"), des ballades entre Byrds et Velvet façon R.E.M. avant R.E.M. ("Lonesome Angie", "Home Is Where I Want to be"). Cette dernière, peut-être la plus belle, contient une revendication qui résonne cruellement, quand on sait que Dominique Laboubée décédera vingt ans plus tard d'un cancer foudroyant dans un hôpital américain, sans avoir pu terminer le premier concert de sa première tournée US...
Et puis il y a le sommet, le morceau-titre (co-écrit avec Tony Truant), qui résume les Dogs en 2'50 : un tube inoubliable entre Stooges, Heartbreakers et Jam, mais aussi une revendication de la différence de ce groupe trop classe pour ce pays qui n'aime ni l'anglais ni le rock.
Et pour le coup, cet album sonne furieusement sixties. Dès l'entame, on retrouve l'esprit vintage du premier album avec "Shakin' With Linda", une reprise classieuse de Mitch Ryder. On prend un peu peur tout de même : le son est léché, un orgue fait une discrète apparition. Assagis ? Pas vraiment. Le groove est là, particulièrement jouissif sur "Wanderin' Robin", le deuxième morceau. Art de la compo, art de l'arrangement : les coups de baguette sur le bord de la caisse claire, le petit riff clair comme du Buddy Holly, les choeurs discrets mais omniprésents, et puis l'explosion maîtrisée, le solo de guitare rageur suivis de power chords à la Pete Townshend. Mais pour retrouver le son garage, il faut attendre le quatrième morceau, "Gone Gone Gone", avec en prime un bon gros harmonica bluesy peut-être piqué aux voisins havrais de Little Bob Story.
Quatorze morceaux en tout (quinze sur la réédition CD de 2002), tous composés et exécutés avec finesse, précision et énergie, et balayant toutes les facettes du rock : du brûlot stoogien ("Death Lane", "Hesitation"), du rockabilly punkisant ("Poisoned Town", "Dog Walk"), du swing fifties ("M.A.D", et la très bonne reprise du "Train Kept A Rollin'" de Johnny Burnette - à moins que ce ne soit celui des Yardbirds...), du piano à la John Cale ("Sandy Sandy", "When I Came Home"), des ballades entre Byrds et Velvet façon R.E.M. avant R.E.M. ("Lonesome Angie", "Home Is Where I Want to be"). Cette dernière, peut-être la plus belle, contient une revendication qui résonne cruellement, quand on sait que Dominique Laboubée décédera vingt ans plus tard d'un cancer foudroyant dans un hôpital américain, sans avoir pu terminer le premier concert de sa première tournée US...
Et puis il y a le sommet, le morceau-titre (co-écrit avec Tony Truant), qui résume les Dogs en 2'50 : un tube inoubliable entre Stooges, Heartbreakers et Jam, mais aussi une revendication de la différence de ce groupe trop classe pour ce pays qui n'aime ni l'anglais ni le rock.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Myfriendgoo |
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