Devo
Total Devo |
Label :
Enigma |
||||
1988.
Quatre ans ont passé depuis la sortie du dernier album du quintette synthpunk d'Akron, Ohio. Shout, sixième album de Devo sorti en 1984 est resté dans les mémoires pour être encore plus synthpop que son prédécesseur Oh No ! It's Devo ! (sorti en 1982), qui je le rappelle était pourtant déjà bien chargé niveau synthé. Cet élément a joué des tours au groupe qui essuie un échec cuisant. Aucune tournée n'est alors prévue. Le groupe enregistre un titre, "Let's Talk" pour la bande son du film Fright Night avant d'être invités a quitter leur label, Warner. Pour couronner le tout, le batteur Alan Myers (surnommé "human metronome") décide de quitter le groupe. Mark Mothersbaugh et Gerald Casale (les leaders) sont désemparés. Privés de label et de batteur, ils décident de mettre le groupe en pause.
Ce n'est qu'un an plus tard que le batteur David Kendrick (ex-Sparks) est recruté et qu'un nouvel album commence à voir le jour dans la tête de nos deux amis. En 1987, Devo signe un contrat avec le label Enigma. Peu après, l'album est fin prêt. Nom de code ? Total Devo.
A première écoute, l'album sonne comme du sous-Devo époque synthpop. Cependant, en écoutant plus attentivement, on retrouve une sensibilité perdue depuis Freedom Of Choice. On note principalement le retour de la guitare dans un rôle plus important. D'une façon moins omniprésente qu'auparavant, on retrouve tout de même synthés et boites à rythmes, notamment ce bon vieil ordinateur musical Fairlight CMI.
L'album est édité en vinyle et Cd/cassette. Selon les versions, deux morceaux sont inclus en plus ou en moins.
On démarre dans le vif du sujet avec le single "Baby Doll", chanson techno-pop chantant les déboires amoureux de Mark Mothersbaugh. Le single présentera différents remixes peu intéressants. Le morceau suivant, "Disco Dancer" représente ici le meilleur morceau que Devo ait pu composer sur l'album. Rythmique dansante mi-synthétique/mi-organique, guitare en avant sur fond de synthbass presque martial, voila LE single de Total Devo. Les deux autres morceaux suivants, "Some Things Never Change" et "Plain Truth" n'ont pas de particularités spéciales, sauf des choeurs féminins pas forcément nécessaires sur le second. Vient la dernière bombe de l'album, "Happy Guy", qui sonne particulièrement bien et met en avant les guitares. La face A se termine avec "Don't Be Cruel" que je trouve absolument horrible. Pastiche synth-pop de rock 50's, je vais malheureusement devoir être cruel...
La face B est nettement moins bonne et enchaine des morceaux synth-pop plus ou moins insipides et sans intérêt, dans l'esprit de Shout. Le seul des cinq derniers morceaux que je pourrais sortir du lot serait "Man Turned Inside Out" qui au moins sonne amusant dés la première écoute.
Les versions cd et cassettes contiennent deux autres morceaux, "Sexi Luv" (qui est tout aussi peu intéressant que la face B) et une version longue de "STNC". Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent...
Au final, Total Devo reste un album mitigé du groupe. Il est constamment oublié par les journalistes et même certains fans. Je le trouve tout personnellement meilleur que Shout. La sortie de l'album sera un nouvel échec pour le groupe mais le verra triompher de nouveau sur scène. Le concert très énergique de Chicago sera enregistré et le label sortira l'album live Now It Can Be Told, Devo Live At The Palace 1988. Devo préfère se baser sur ses classiques parfois nouvellement arrangés plutôt que de mettre en avant les derniers morceaux composés pour Total Devo. (Trois morceaux sur les quinze de la setlist).
La machine de l'Ohio étant relancée, le groupe s'attelle dès 1989 à composer un nouvel album, qui sera le dernier en vingt ans, j'ai nommé Smooth Noodle Maps.
A suivre, spuds...
Quatre ans ont passé depuis la sortie du dernier album du quintette synthpunk d'Akron, Ohio. Shout, sixième album de Devo sorti en 1984 est resté dans les mémoires pour être encore plus synthpop que son prédécesseur Oh No ! It's Devo ! (sorti en 1982), qui je le rappelle était pourtant déjà bien chargé niveau synthé. Cet élément a joué des tours au groupe qui essuie un échec cuisant. Aucune tournée n'est alors prévue. Le groupe enregistre un titre, "Let's Talk" pour la bande son du film Fright Night avant d'être invités a quitter leur label, Warner. Pour couronner le tout, le batteur Alan Myers (surnommé "human metronome") décide de quitter le groupe. Mark Mothersbaugh et Gerald Casale (les leaders) sont désemparés. Privés de label et de batteur, ils décident de mettre le groupe en pause.
Ce n'est qu'un an plus tard que le batteur David Kendrick (ex-Sparks) est recruté et qu'un nouvel album commence à voir le jour dans la tête de nos deux amis. En 1987, Devo signe un contrat avec le label Enigma. Peu après, l'album est fin prêt. Nom de code ? Total Devo.
A première écoute, l'album sonne comme du sous-Devo époque synthpop. Cependant, en écoutant plus attentivement, on retrouve une sensibilité perdue depuis Freedom Of Choice. On note principalement le retour de la guitare dans un rôle plus important. D'une façon moins omniprésente qu'auparavant, on retrouve tout de même synthés et boites à rythmes, notamment ce bon vieil ordinateur musical Fairlight CMI.
L'album est édité en vinyle et Cd/cassette. Selon les versions, deux morceaux sont inclus en plus ou en moins.
On démarre dans le vif du sujet avec le single "Baby Doll", chanson techno-pop chantant les déboires amoureux de Mark Mothersbaugh. Le single présentera différents remixes peu intéressants. Le morceau suivant, "Disco Dancer" représente ici le meilleur morceau que Devo ait pu composer sur l'album. Rythmique dansante mi-synthétique/mi-organique, guitare en avant sur fond de synthbass presque martial, voila LE single de Total Devo. Les deux autres morceaux suivants, "Some Things Never Change" et "Plain Truth" n'ont pas de particularités spéciales, sauf des choeurs féminins pas forcément nécessaires sur le second. Vient la dernière bombe de l'album, "Happy Guy", qui sonne particulièrement bien et met en avant les guitares. La face A se termine avec "Don't Be Cruel" que je trouve absolument horrible. Pastiche synth-pop de rock 50's, je vais malheureusement devoir être cruel...
La face B est nettement moins bonne et enchaine des morceaux synth-pop plus ou moins insipides et sans intérêt, dans l'esprit de Shout. Le seul des cinq derniers morceaux que je pourrais sortir du lot serait "Man Turned Inside Out" qui au moins sonne amusant dés la première écoute.
Les versions cd et cassettes contiennent deux autres morceaux, "Sexi Luv" (qui est tout aussi peu intéressant que la face B) et une version longue de "STNC". Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent...
Au final, Total Devo reste un album mitigé du groupe. Il est constamment oublié par les journalistes et même certains fans. Je le trouve tout personnellement meilleur que Shout. La sortie de l'album sera un nouvel échec pour le groupe mais le verra triompher de nouveau sur scène. Le concert très énergique de Chicago sera enregistré et le label sortira l'album live Now It Can Be Told, Devo Live At The Palace 1988. Devo préfère se baser sur ses classiques parfois nouvellement arrangés plutôt que de mettre en avant les derniers morceaux composés pour Total Devo. (Trois morceaux sur les quinze de la setlist).
La machine de l'Ohio étant relancée, le groupe s'attelle dès 1989 à composer un nouvel album, qui sera le dernier en vingt ans, j'ai nommé Smooth Noodle Maps.
A suivre, spuds...
Pas mal 13/20 | par EmixaM |
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