Kadavar
Berlin |
Label :
Nuclear Blast |
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Berlin. Titre tout simple, artwork qui tranche avec les précédents bien plus ancrés dans les 70's, où l'on voyait nos trois barbus arborer des colifichets plus roccocos les uns que les autres, ici un portrait noir et blanc d'une jeune femme, des grosses lunettes lui bouffant la moitié du visage. Lunettes aux reflets variant selon la façon d'insérer le feuillet interne du vinyle, Physical Graffiti Style.
Si l'on met de côté le Live At Antwerp sorti en 2014, c'est le premier véritable album de Kadavar enregistré entièrement avec Simon "Dragon" Bouteloup qui tourne avec le groupe depuis l'été 2013, après le départ de Philipp "Mammoth" Lipitz. Je précise entièrement car il a tenu la basse sur trois titres d'Abra Kadavar . J'entends d'ici les "Cool Story Bro'" fuser çà & là, et maintenant que les détails secondaires sont donnés, posons ce troisième album sur la platine, et "Lord Of The Sky" peut démarrer.
Et putain, ça démarre bien comme il faut. Ces trois types connaissent leur hard 70's sur le bout des doigts et le prouvent tout au long de l'album, des riffs en veux tu en voilà, une basse bien mise en avant et la batterie qui ne s'arrête pas une seconde. Ils assènent une idée par morceau, et la déplie à l'infini, sans dévier une seconde de leur ligne frontale. Prenez "Last Living Dinosaur", "Filthy Illusion", "Circles In Mind", vous aurez une bonne idée de ce que ces gars sont capables de faire. Mixé à merveille par le batteur Christoph ''Tiger'' Bartelt, c'est presque au casque que cet album prend tout son sens tant les instruments sont superbement placés dans l'espace, l'un à gauche, l'autre à droite, à la manière, évidemment, des grands disques des années 70. En isolant une enceinte puis l'autre, on n'a pas le même morceau dans les oreilles, tel le premier mixage du "Spanish Caravan" des Doors avec l'orgue d'un côté et la guitare de l'autre, la voix bien au milieu.
On le savait déjà avec les premiers disques, Kadavar n'a pas son pareil pour composer des titres addictifs dès la première écoute, en y ajoutant une petite dose d'effet qui marche à tous les coups. "Into The Night" et son flanger utilisé avec parcimonie en est l'un des exemples le plus flagrant à mon sens, avec "Filthy Illusion" et son tambourin génial. Certains titres peuvent paraître un peu en dessous à la première écoute, mais au fil du temps on se rend compte qu'ils agissent comme une respiration bienvenue dans l'album et que, malgré son côté vraiment immédiat, Berlin dévoile son homogénéité au gré des écoutes, ce qui en fait presque un grower comme on dit.
Pour clôturer le disque Kadavar nous offre une petite friandise en allemand, une première pour eux, une reprise synthétique de Nico, "Reich Der Traüme". Certes, la guitare sèche originelle s'est muée en orgue accompagné d'une guitare saturée & plombée de multiples effets, mais cette version bien personnelle est une petite merveille macabre, une surprise même qu'on attendait pas du groupe, preuve qu'il n'est pas figé dans un genre. On attendra la suite pour voir s'il s'agissait d'un one shot...
Si l'on met de côté le Live At Antwerp sorti en 2014, c'est le premier véritable album de Kadavar enregistré entièrement avec Simon "Dragon" Bouteloup qui tourne avec le groupe depuis l'été 2013, après le départ de Philipp "Mammoth" Lipitz. Je précise entièrement car il a tenu la basse sur trois titres d'Abra Kadavar . J'entends d'ici les "Cool Story Bro'" fuser çà & là, et maintenant que les détails secondaires sont donnés, posons ce troisième album sur la platine, et "Lord Of The Sky" peut démarrer.
Et putain, ça démarre bien comme il faut. Ces trois types connaissent leur hard 70's sur le bout des doigts et le prouvent tout au long de l'album, des riffs en veux tu en voilà, une basse bien mise en avant et la batterie qui ne s'arrête pas une seconde. Ils assènent une idée par morceau, et la déplie à l'infini, sans dévier une seconde de leur ligne frontale. Prenez "Last Living Dinosaur", "Filthy Illusion", "Circles In Mind", vous aurez une bonne idée de ce que ces gars sont capables de faire. Mixé à merveille par le batteur Christoph ''Tiger'' Bartelt, c'est presque au casque que cet album prend tout son sens tant les instruments sont superbement placés dans l'espace, l'un à gauche, l'autre à droite, à la manière, évidemment, des grands disques des années 70. En isolant une enceinte puis l'autre, on n'a pas le même morceau dans les oreilles, tel le premier mixage du "Spanish Caravan" des Doors avec l'orgue d'un côté et la guitare de l'autre, la voix bien au milieu.
On le savait déjà avec les premiers disques, Kadavar n'a pas son pareil pour composer des titres addictifs dès la première écoute, en y ajoutant une petite dose d'effet qui marche à tous les coups. "Into The Night" et son flanger utilisé avec parcimonie en est l'un des exemples le plus flagrant à mon sens, avec "Filthy Illusion" et son tambourin génial. Certains titres peuvent paraître un peu en dessous à la première écoute, mais au fil du temps on se rend compte qu'ils agissent comme une respiration bienvenue dans l'album et que, malgré son côté vraiment immédiat, Berlin dévoile son homogénéité au gré des écoutes, ce qui en fait presque un grower comme on dit.
Pour clôturer le disque Kadavar nous offre une petite friandise en allemand, une première pour eux, une reprise synthétique de Nico, "Reich Der Traüme". Certes, la guitare sèche originelle s'est muée en orgue accompagné d'une guitare saturée & plombée de multiples effets, mais cette version bien personnelle est une petite merveille macabre, une surprise même qu'on attendait pas du groupe, preuve qu'il n'est pas figé dans un genre. On attendra la suite pour voir s'il s'agissait d'un one shot...
Très bon 16/20 | par X_Lok |
En écoute : https://kadavarberlin.bandcamp.com/album/berlin
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