Ratatat
Magnifique |
Label :
XL |
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5 ans séparent le cinquième opus du quatrième. 5 ans pour un groupe comme Ratatat qui avait pour habitude de publier de façon presque métronomique un album tous les deux ans, c'est beaucoup. Certains les avaient sans doute enterrés prématurément, estimant qu'ils avaient suivi le même chemin que beaucoup de groupes qui ont germés dans les années 2000 sans arriver à prendre correctement un nouveau cap dans la décennie suivante.
Eh bien non, ils sont bien de retour en 2015 comme si de rien n'était. Ceux qui espéraient que ces 5 ans de silence servent au duo New-Yorkais à explorer de nouveaux horizons, à se lancer dans des expérimentations aventureuses ou à renouveler un tant soit peu leur style seront profondément déçus. Dans Magnifique, vous retrouverez les mêmes ingrédients de base que Ratatat et l'indéboulonnable Classics.
Ainsi, rien de neuf sous le soleil. Les plus bienveillants d'entre vous diront sans doute qu'on fait face à un "retour aux sources". Personnellement, quand un groupe sort un cinquième album qui ressemble énormément aux deux premiers, j'appelle plutôt cela "faire du sur place". Au programme de ce Magnifique, toujours ce mélange de guitare et d'electro propret pour former des pistes exclusivement instrumentales. Le tout se base sur des boucles répétitives voire hypnotisantes et des riffs sages, où le guitariste ne cache nullement sa passion pour Brian May. Ainsi vous comprendrez bien que les albums de Ratatat sont des objets clivants : il est compréhensible d'être agacé par ces pistes baroques, presque grotesques, ces mélodies lisses pouvant lasser, cette propreté qui nous donne envie d'entendre de temps en temps un riff vraiment crade.
C'est pourquoi je n'ai jamais réellement considéré un album de ce duo comme étant quelque chose de plus qu'un simple album "fond sonore". Vous savez, ces albums que vous foutez en fond en soirée, ou bien pendant que vous faites le ménage ou que vous jouez au yams. Quelque chose qu'on écoute sans y faire attention et où on grappille au passage les quelques bons moments. Ici les bons moments sont les tubes évidents comme "Abrasive" ou "Cream On Chrome" ou la très Daft Punk "Nightclub Amnesia". Et j'avoue aussi avoir un petit faible pour "Rome". L'un des autres avantages de cet opus est de s'éviter les pistes insignifiantes et faibles. L'album tient la route sur la longueur et les morceaux sont savamment agencés. De ce côté-là, il n'y a rien à redire. La cohérence de cet album est sans doute sa plus grande réussite.
Au final, Magnifique ne se montre pas à la hauteur de son nom, mais le contraire aurait peut-être été étonnant. Cependant, pour ceux qui font tourner de temps en temps Classics sur leur platine, ce cinquième essai est un remplaçant tout à fait honorable. Un album sympa, tout simplement.
Eh bien non, ils sont bien de retour en 2015 comme si de rien n'était. Ceux qui espéraient que ces 5 ans de silence servent au duo New-Yorkais à explorer de nouveaux horizons, à se lancer dans des expérimentations aventureuses ou à renouveler un tant soit peu leur style seront profondément déçus. Dans Magnifique, vous retrouverez les mêmes ingrédients de base que Ratatat et l'indéboulonnable Classics.
Ainsi, rien de neuf sous le soleil. Les plus bienveillants d'entre vous diront sans doute qu'on fait face à un "retour aux sources". Personnellement, quand un groupe sort un cinquième album qui ressemble énormément aux deux premiers, j'appelle plutôt cela "faire du sur place". Au programme de ce Magnifique, toujours ce mélange de guitare et d'electro propret pour former des pistes exclusivement instrumentales. Le tout se base sur des boucles répétitives voire hypnotisantes et des riffs sages, où le guitariste ne cache nullement sa passion pour Brian May. Ainsi vous comprendrez bien que les albums de Ratatat sont des objets clivants : il est compréhensible d'être agacé par ces pistes baroques, presque grotesques, ces mélodies lisses pouvant lasser, cette propreté qui nous donne envie d'entendre de temps en temps un riff vraiment crade.
C'est pourquoi je n'ai jamais réellement considéré un album de ce duo comme étant quelque chose de plus qu'un simple album "fond sonore". Vous savez, ces albums que vous foutez en fond en soirée, ou bien pendant que vous faites le ménage ou que vous jouez au yams. Quelque chose qu'on écoute sans y faire attention et où on grappille au passage les quelques bons moments. Ici les bons moments sont les tubes évidents comme "Abrasive" ou "Cream On Chrome" ou la très Daft Punk "Nightclub Amnesia". Et j'avoue aussi avoir un petit faible pour "Rome". L'un des autres avantages de cet opus est de s'éviter les pistes insignifiantes et faibles. L'album tient la route sur la longueur et les morceaux sont savamment agencés. De ce côté-là, il n'y a rien à redire. La cohérence de cet album est sans doute sa plus grande réussite.
Au final, Magnifique ne se montre pas à la hauteur de son nom, mais le contraire aurait peut-être été étonnant. Cependant, pour ceux qui font tourner de temps en temps Classics sur leur platine, ce cinquième essai est un remplaçant tout à fait honorable. Un album sympa, tout simplement.
Sympa 14/20 | par WillyB |
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