Los Natas
El Nuevo Orden De La Libertad |
Label :
Oui Oui |
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Après un Hombre Montana qui avait largement divisé les fans (mais qui avait enthousiasmé votre fidèle chroniqueur), le groupe argentin est revenu en 2009 avec un nouvel effort qui, loin de faire un quelconque compromis, insiste dans la direction amorcée par le précédent disque. Los Natas n'est pas du genre à arrondir les angles et livre avec ce disque un rock sombre, puissant et aride, toujours chanté en espagnol.
Dès l'intro avec "Las Campanadas", on retrouve une nouvelle fois le son si particulier des argentins. L'accueil est brutal, sans concession, et l'auditeur non averti s'enfuira rapidement sans demander son reste. Et il aura tord, car ce n'est qu'un avant gout d'une nouvelle démonstration du savoir faire du groupe. Suit directement le "single" de l'album, le titre éponyme qui enfonce le clou dans l'âpreté, avec son refrain scandé comme un manifeste. Deux morceaux et l'on se dit que les gars de Los Natas n'ont aucune pitié pour nous, à notre plus grand bonheur. Pourtant "Resistiendo Dolor" commence comme une belle ballade typique de l'univers des argentins, avant de se muer en une rageuse cavalcade, portée par le toujours excellent Walter Broide à la batterie. Le son est rêche et crade, comme sur une grosse partie de l'album. Avec "Gagnar/Perder", on revient à une formule plus classique qui rappelle les excellentes ballades qu'on pouvait trouver sur l'album Corsario Negro par exemple. On ne peut qu'être admiratif devant le talent des argentins à créer des mélodies imparables et de toute beauté. Les images du grand sud argentin défilent devant nos yeux, le dépaysement est une nouvelle fois garanti. Effet comparable sur les magnifiques "Bienvenidos", joué à la guitare acoustique, ou le "Dos Horses" final, qui ouvre de nouvelles perspectives sur les influences et les aspirations musicales du groupe. Malgré de petites baisses de régimes vers le milieu de l'album ("El Pastizal", "David & Goliath"), l'ensemble reste de très haute tenue, porté par des morceaux sec et nerveux qui râpent gentiment les tympans ("Hombre de Metal", "10,000").
Ce n'est certes pas le meilleur disque du groupe, mais ce n'est pas non plus un mauvais disque comme on a pu l'entendre ça et là, loin de là. El Nuevo Orden De La Libertad mérite d'être réécouté et réévalué, tant il fourmille de bonnes idées et d'excellentes compositions. Après ce dernier opus, le groupe se séparera définitivement, laissant derrière lui une discographie impressionnante et sans compromis mais très largement méconnue. Il est désormais temps de réhabiliter Los Natas et de lui laisser la place qu'il mérite au côté des Kyuss, Sleep et autres légendes du stoner.
Dès l'intro avec "Las Campanadas", on retrouve une nouvelle fois le son si particulier des argentins. L'accueil est brutal, sans concession, et l'auditeur non averti s'enfuira rapidement sans demander son reste. Et il aura tord, car ce n'est qu'un avant gout d'une nouvelle démonstration du savoir faire du groupe. Suit directement le "single" de l'album, le titre éponyme qui enfonce le clou dans l'âpreté, avec son refrain scandé comme un manifeste. Deux morceaux et l'on se dit que les gars de Los Natas n'ont aucune pitié pour nous, à notre plus grand bonheur. Pourtant "Resistiendo Dolor" commence comme une belle ballade typique de l'univers des argentins, avant de se muer en une rageuse cavalcade, portée par le toujours excellent Walter Broide à la batterie. Le son est rêche et crade, comme sur une grosse partie de l'album. Avec "Gagnar/Perder", on revient à une formule plus classique qui rappelle les excellentes ballades qu'on pouvait trouver sur l'album Corsario Negro par exemple. On ne peut qu'être admiratif devant le talent des argentins à créer des mélodies imparables et de toute beauté. Les images du grand sud argentin défilent devant nos yeux, le dépaysement est une nouvelle fois garanti. Effet comparable sur les magnifiques "Bienvenidos", joué à la guitare acoustique, ou le "Dos Horses" final, qui ouvre de nouvelles perspectives sur les influences et les aspirations musicales du groupe. Malgré de petites baisses de régimes vers le milieu de l'album ("El Pastizal", "David & Goliath"), l'ensemble reste de très haute tenue, porté par des morceaux sec et nerveux qui râpent gentiment les tympans ("Hombre de Metal", "10,000").
Ce n'est certes pas le meilleur disque du groupe, mais ce n'est pas non plus un mauvais disque comme on a pu l'entendre ça et là, loin de là. El Nuevo Orden De La Libertad mérite d'être réécouté et réévalué, tant il fourmille de bonnes idées et d'excellentes compositions. Après ce dernier opus, le groupe se séparera définitivement, laissant derrière lui une discographie impressionnante et sans compromis mais très largement méconnue. Il est désormais temps de réhabiliter Los Natas et de lui laisser la place qu'il mérite au côté des Kyuss, Sleep et autres légendes du stoner.
Parfait 17/20 | par El rodeo |
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