Will Butler
Policy |
Label :
Merge |
||||
Attention, ce disque n'est pas celui que vous croyez. En effet, sans y prendre garde, on pourrait vite croire que ce Policy est l'oeuvre du frontman d'Arcade Fire, l'artwork allant dans ce sens. Mais non ! Il s'agit en fait de son frangin, les parents Butler eurent la bonne idée de nommer leurs rejetons Win & Will. On a donc devant nous non pas l'album de Win, mais du trublion qui joue de la basse, du clavier & tape un peu partout dans le groupe susnommé.
Pour ce disque, Will a invité quelques potes, notamment Jeremy Gara (batteur d'Arcade Fire de son état) et d'autres types pour officier aux choeurs & aux bois, pour le reste il a tout fait comme un grand. Histoire d'inclure tranquillement l'album dans l'histoire, je peux aussi vous dire qu'il a été enregistré en une semaine, dans l'ancien salon de Jimi Hendrix, juste au dessus des studios Electric Lady, à New York. Plutôt classe hein ! Mais on sait bien que ça ne fait pas tout, et heureusement pour Will Butler son album est plutôt bon.
Le ton est donné dès le début de l'album avec ce "Take My Side" sautillant et plein d'entrain, un tube de l'été en puissance, on prend presque tant ce titre est bon que la suite ne soit pas à niveau, comme souvent, mais "Anna" vient nous rassurer, on visualise presque Will dans son salon (enfin, celui de Jimi) en dansant tout seul devant ses claviers, pour devenir plus grave avec "Finish What I Started", où l'on retrouve quelques intonations semblables à celles de Win. L'album se vit comme une promenade ensoleillée, de bout en bout il met un petit sourire au coin des lèvres, les choeurs enchantent et se révèlent indispensables à l'équilibre de certains titres. On sent parfois une véritable influence de Bowie toutes époques confondues (le cabaret retro futuriste de "Something's Coming", "Finish What I Started"), et surtout, il réussit à ne faire qu'un titre Arcade Fire-like, ce "What I Want" qui me rappelle à quel point la direction prise par le groupe me déplait, mais c'est une autre histoire. Celle qui nous intéresse ici se termine comme elle a commencé, "Witness" est une conclusion lumineuse, générique de happy end, on frôle l'overdose parfois avec ces claps, ses choeurs et même ce saxo qui se pointe sans crier gare, peut être un voisin attiré par l'orgie musicale qui se tenait là, on en saura pas plus, on va en rester là des images plein la tête... Car l'album s'arrête là.
Pour ce disque, Will a invité quelques potes, notamment Jeremy Gara (batteur d'Arcade Fire de son état) et d'autres types pour officier aux choeurs & aux bois, pour le reste il a tout fait comme un grand. Histoire d'inclure tranquillement l'album dans l'histoire, je peux aussi vous dire qu'il a été enregistré en une semaine, dans l'ancien salon de Jimi Hendrix, juste au dessus des studios Electric Lady, à New York. Plutôt classe hein ! Mais on sait bien que ça ne fait pas tout, et heureusement pour Will Butler son album est plutôt bon.
Le ton est donné dès le début de l'album avec ce "Take My Side" sautillant et plein d'entrain, un tube de l'été en puissance, on prend presque tant ce titre est bon que la suite ne soit pas à niveau, comme souvent, mais "Anna" vient nous rassurer, on visualise presque Will dans son salon (enfin, celui de Jimi) en dansant tout seul devant ses claviers, pour devenir plus grave avec "Finish What I Started", où l'on retrouve quelques intonations semblables à celles de Win. L'album se vit comme une promenade ensoleillée, de bout en bout il met un petit sourire au coin des lèvres, les choeurs enchantent et se révèlent indispensables à l'équilibre de certains titres. On sent parfois une véritable influence de Bowie toutes époques confondues (le cabaret retro futuriste de "Something's Coming", "Finish What I Started"), et surtout, il réussit à ne faire qu'un titre Arcade Fire-like, ce "What I Want" qui me rappelle à quel point la direction prise par le groupe me déplait, mais c'est une autre histoire. Celle qui nous intéresse ici se termine comme elle a commencé, "Witness" est une conclusion lumineuse, générique de happy end, on frôle l'overdose parfois avec ces claps, ses choeurs et même ce saxo qui se pointe sans crier gare, peut être un voisin attiré par l'orgie musicale qui se tenait là, on en saura pas plus, on va en rester là des images plein la tête... Car l'album s'arrête là.
Bon 15/20 | par X_Lok |
En écoute : https://willbutler.bandcamp.com/album/policy
Posté le 08 mars 2015 à 11 h 44 |
Au sein d'Arcade Fire, il y a deux Butler. Le premier s'appelle Win, c'est l'ainé, c'est le leader, c'est le chanteur. Et comme papa et maman Butler aiment bien les prénoms qui commencent par Wi (et je ne les blâmerai pas, les miens sont pareils), il y a aussi Will Butler. Dans le groupe, on le voit trainer derrière un synthé, une basse, une guitare ou une batterie. C'est lui le premier de la fratrie à se lancer dans l'aventure solo avec ce Policy-ci. On sent la volonté de Will Butler de se faire un nom dans le milieu et d'exister en dehors d'Arcade Fire. Il s'est notamment lancé avec un certain succès dans la BO du film Her avec l'ami Owen Pallett. Ce premier album solo n'est qu'une étape de plus dans son émancipation.
Hélas, malgré toute la sympathie qu'inspire ce petit trublion spontané et visiblement drôle, ce Policy ne sonne pas comme une véritable révolution et sur l'ensemble des pistes de l'album, beaucoup seront oubliées bien vite. On fait face à une suite de chansons rock classiques, certes assez bonnes, mais pas défrisantes, où l'impression de déjà-entendu se manifeste bien trop souvent. L'ensemble a même tendance à s'éparpiller. Pire encore, il rate son exercice sur les chansons posées comme "Finish What I Started" et "Sing to Me" où sa voix, notamment, ne convainc pas. Voix qui, par ailleurs, ressemble énormément à celle de son frère de manière plus que troublante.
Cependant, ne soyons pas si sévère avec ce premier essai. Dans Policy, il y a aussi des moments remarquables : Will Butler fait mouche quand il hausse le ton, s'enfonce un peu plus dans l'épique et dans une certaine folie : "What I want" s'impose comme la meilleure chanson – de loin – de l'album et demeure un tube imparable. On retiendra aussi "Anna" qui se démarque avec son côté humoristique et frais, et "Son of God" dont le refrain est des plus réussis.
L'album n'est donc pas indéniablement réussi, sans être carrément raté. Will Butler montre qu'il a la capacité de composer de grandes chansons, mais n'a pas réussi à imposer quelque chose de nouveau qui va agripper nos oreilles. Sans doute que ses compositions auraient mérité un peu plus de maturation et peut-être la participation plus active d'autres compositeurs talentueux de son entourage.
Hélas, malgré toute la sympathie qu'inspire ce petit trublion spontané et visiblement drôle, ce Policy ne sonne pas comme une véritable révolution et sur l'ensemble des pistes de l'album, beaucoup seront oubliées bien vite. On fait face à une suite de chansons rock classiques, certes assez bonnes, mais pas défrisantes, où l'impression de déjà-entendu se manifeste bien trop souvent. L'ensemble a même tendance à s'éparpiller. Pire encore, il rate son exercice sur les chansons posées comme "Finish What I Started" et "Sing to Me" où sa voix, notamment, ne convainc pas. Voix qui, par ailleurs, ressemble énormément à celle de son frère de manière plus que troublante.
Cependant, ne soyons pas si sévère avec ce premier essai. Dans Policy, il y a aussi des moments remarquables : Will Butler fait mouche quand il hausse le ton, s'enfonce un peu plus dans l'épique et dans une certaine folie : "What I want" s'impose comme la meilleure chanson – de loin – de l'album et demeure un tube imparable. On retiendra aussi "Anna" qui se démarque avec son côté humoristique et frais, et "Son of God" dont le refrain est des plus réussis.
L'album n'est donc pas indéniablement réussi, sans être carrément raté. Will Butler montre qu'il a la capacité de composer de grandes chansons, mais n'a pas réussi à imposer quelque chose de nouveau qui va agripper nos oreilles. Sans doute que ses compositions auraient mérité un peu plus de maturation et peut-être la participation plus active d'autres compositeurs talentueux de son entourage.
Pas mal 13/20
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