King Tuff
Black Moon Spell |
Label :
Sub Pop |
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Qu'est-ce que je l'attendais, ce nouvel album de King Tuff ! Et, encore une fois, comme j'ai été dérouté, et soyons honnête, déçu à l'écoute de ce Black Moon Spell. Mais l'amour immodéré que j'ai pour son précédent disque, et tout le respect que j'éprouve donc pour l'artiste m'ont poussé à prendre un peu de recul et à essayer de considérer ce disque avec un autre regard.
Première déception, Black Moon Spell s'inscrit sans trop se distinguer dans la mouvance revival garage/ psyché, dont le plus illustre représentant actuel est Ty Segall. Ce type de son crado, avec fuzz à outrance, voix nasillarde et structures alambiquées, on le retrouve un peu trop souvent en ce moment. Ce qu'on retrouve trop rarement, c'est le petit plus qui fait la différence.
Mais, si on ne compare Kyle Thomas (alias King Tuff) qu'à lui-même, on se rend compte qu'il est tout à fait légitime dans ce registre. La fuzz à outrance ("Black Moon Spell"), on la retrouvait déjà dans Witch. Le côté foutraque et crado ("I Love You Ugly", "Radiation"), c'était déjà dans Happy Birthday. Les mélodies accrocheuses, que ce soit sur les morceaux énergiques ("Demon From Hell", "Madness") ou plus calmes ("Eyes Of The Muse"), la petite touche glam ("Black Holes In Stereo", Rainbow's Run"), c'est bien la marque de King Tuff.
Et même quand il s'essaye à du psyché pur jus ("Staircase of Diamonds"), on peut dire que c'est plutôt réussi.
En fait, il n'y a rien de mauvais dans ce disque. Tout y est bien construit, bien pensé, bien joué. Alors pourquoi être déçu? Tout simplement car, tout en faisant un album sans doute plus travaillé et abouti musicalement, King Tuff n'a pas su retrouver dans ces morceaux l'aspect essentiel de ceux de l'album éponyme (et de l'excellent single Wild Desire/Hole In My Head). C'est un peu paradoxal d'estimer que ce qui rend un album meilleur que son prédécesseur est précisément ce qui le rend moins bon, et pourtant c'est exactement ce que je ressens en écoutant Black Moon Spell.
Enfin, longue vie au roi quand même!
Première déception, Black Moon Spell s'inscrit sans trop se distinguer dans la mouvance revival garage/ psyché, dont le plus illustre représentant actuel est Ty Segall. Ce type de son crado, avec fuzz à outrance, voix nasillarde et structures alambiquées, on le retrouve un peu trop souvent en ce moment. Ce qu'on retrouve trop rarement, c'est le petit plus qui fait la différence.
Mais, si on ne compare Kyle Thomas (alias King Tuff) qu'à lui-même, on se rend compte qu'il est tout à fait légitime dans ce registre. La fuzz à outrance ("Black Moon Spell"), on la retrouvait déjà dans Witch. Le côté foutraque et crado ("I Love You Ugly", "Radiation"), c'était déjà dans Happy Birthday. Les mélodies accrocheuses, que ce soit sur les morceaux énergiques ("Demon From Hell", "Madness") ou plus calmes ("Eyes Of The Muse"), la petite touche glam ("Black Holes In Stereo", Rainbow's Run"), c'est bien la marque de King Tuff.
Et même quand il s'essaye à du psyché pur jus ("Staircase of Diamonds"), on peut dire que c'est plutôt réussi.
En fait, il n'y a rien de mauvais dans ce disque. Tout y est bien construit, bien pensé, bien joué. Alors pourquoi être déçu? Tout simplement car, tout en faisant un album sans doute plus travaillé et abouti musicalement, King Tuff n'a pas su retrouver dans ces morceaux l'aspect essentiel de ceux de l'album éponyme (et de l'excellent single Wild Desire/Hole In My Head). C'est un peu paradoxal d'estimer que ce qui rend un album meilleur que son prédécesseur est précisément ce qui le rend moins bon, et pourtant c'est exactement ce que je ressens en écoutant Black Moon Spell.
Enfin, longue vie au roi quand même!
Bon 15/20 | par Blackcondorguy |
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