Days Of The New
III |
Label :
Out Post |
||||
Après l'expérience déboussolante de leur second album, ce troisième et dernier chapitre de la discographie de Days Of The New semble assumer ses influences.
Bien plus électrique que ses grands frères, le disque nous emmène en terrain connu pour une pure tranche de nostalgie du rock grungy et metaleux des années 90. Que cela soit intentionnel ou non, c'est encore plus identifiable qu'à leur début, et aussi plus délectable. Puissant et mélodique, bruyant et entraînant, énergique... c'est sans conteste une sorte d'Alice In Chains plus accessible qui veut à tout prix nous en mettre plein la vue. Une sorte de tout petit frère de Metallica (post-Black Album) voulant rendre son aîné fier de lui, à coups de disto sur sa guitare folk, de riffs costauds pour des chansons bien plus qu'honorables. Tant par la composition que par l'arrangement, des pièces du calibre de l'ouverture classique "Hang On To This", la b-side de Jar Of Flies "Die Born", le chaotique "Words" ou l'envoûtante saveur orientale de "Giving In" ont de quoi mettre absolument tout le monde d'accord.
Pour une époque fourmillant de groupes références à piller comme de sang neuf, on sent que l'album bouillonne de façon inédite. Et à l'heure d'un changement de paysage rock (2001), on a ici le droit à une version "à la papa" potable de Puddle Of Mud et Boyhitscar, avec des fulgurances parfois dignes du jeune Pearl Jam, des coups de colliers mélodiques proches de Soundgarden... Le groupe se sert si intelligemment d'une guitare branchée sur le secteur, que cela soit pour la disto ou tout autre effet, qu'on maudit le ciel qu'il ne s'y soit pas mis plus tôt... Et tant qu'on aborde le son, le délire grandiloquent permettant de transiter entre le funky "Best Of Life" et le solennel "Dirty Road" est tout bonnement hallucinant comparé aux à-côtés maladroits de la précédente galette. De quoi être convaincu que Travis Meeks, qui montre également ici le charisme vocal qu'il s'est forgé au fil du temps, sait canaliser ses idées pour construire des choses réellement délicieuses... Le solo de "Once Again" est enrobé de percussions faites à la main pour donner à la chanson, le temps de quelques secondes, un petit aspect flamenco magnifique : c'est le genre de petites trouvailles de rien du tout, amenées au bon endroit, au bon moment, qui font toute la différence en comparaison des quelques scories qu'on peut trouver au groupe le long de sa discographie. Et si on peut être surpris par la présence du final décomplexé "Dancing With The Wind", cette folie des grandeurs se déguste comme un dernier cadeau à la fois puissant et rigolo pour clore un disque qu'on ne pensait pas être aussi travaillé. Et puis, on ne peut pas se vanter d'entendre ça souvent sur un disque de rock...
De clichés bien sentis en arrangements léchés, c'est ce charme désuet du groupe de l'an deux mille essayant de faire du neuf avec du vieux via sa production qui démonte qui fera plaisir au petit fan d'une époque révolue.
Bien plus électrique que ses grands frères, le disque nous emmène en terrain connu pour une pure tranche de nostalgie du rock grungy et metaleux des années 90. Que cela soit intentionnel ou non, c'est encore plus identifiable qu'à leur début, et aussi plus délectable. Puissant et mélodique, bruyant et entraînant, énergique... c'est sans conteste une sorte d'Alice In Chains plus accessible qui veut à tout prix nous en mettre plein la vue. Une sorte de tout petit frère de Metallica (post-Black Album) voulant rendre son aîné fier de lui, à coups de disto sur sa guitare folk, de riffs costauds pour des chansons bien plus qu'honorables. Tant par la composition que par l'arrangement, des pièces du calibre de l'ouverture classique "Hang On To This", la b-side de Jar Of Flies "Die Born", le chaotique "Words" ou l'envoûtante saveur orientale de "Giving In" ont de quoi mettre absolument tout le monde d'accord.
Pour une époque fourmillant de groupes références à piller comme de sang neuf, on sent que l'album bouillonne de façon inédite. Et à l'heure d'un changement de paysage rock (2001), on a ici le droit à une version "à la papa" potable de Puddle Of Mud et Boyhitscar, avec des fulgurances parfois dignes du jeune Pearl Jam, des coups de colliers mélodiques proches de Soundgarden... Le groupe se sert si intelligemment d'une guitare branchée sur le secteur, que cela soit pour la disto ou tout autre effet, qu'on maudit le ciel qu'il ne s'y soit pas mis plus tôt... Et tant qu'on aborde le son, le délire grandiloquent permettant de transiter entre le funky "Best Of Life" et le solennel "Dirty Road" est tout bonnement hallucinant comparé aux à-côtés maladroits de la précédente galette. De quoi être convaincu que Travis Meeks, qui montre également ici le charisme vocal qu'il s'est forgé au fil du temps, sait canaliser ses idées pour construire des choses réellement délicieuses... Le solo de "Once Again" est enrobé de percussions faites à la main pour donner à la chanson, le temps de quelques secondes, un petit aspect flamenco magnifique : c'est le genre de petites trouvailles de rien du tout, amenées au bon endroit, au bon moment, qui font toute la différence en comparaison des quelques scories qu'on peut trouver au groupe le long de sa discographie. Et si on peut être surpris par la présence du final décomplexé "Dancing With The Wind", cette folie des grandeurs se déguste comme un dernier cadeau à la fois puissant et rigolo pour clore un disque qu'on ne pensait pas être aussi travaillé. Et puis, on ne peut pas se vanter d'entendre ça souvent sur un disque de rock...
De clichés bien sentis en arrangements léchés, c'est ce charme désuet du groupe de l'an deux mille essayant de faire du neuf avec du vieux via sa production qui démonte qui fera plaisir au petit fan d'une époque révolue.
Bon 15/20 | par X_YoB |
En ligne
356 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages