Future Of The Left
The Plot Against Common Sense |
Label :
4AD |
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Si Travels With Myself And Another pouvait clairement être ressentis comme un retour à l'état brute du Do Dallas de McLusky, The Plot Against Common Sense va de l'avant. Après une ouverture de disque explosive, l'arrivée de "Failed Olympic Bid" oriente clairement cette nouvelle livraison vers les méandres de The Difference Between Me And You Is That I'm Not On Fire. La suite de l'album le confirme : on se retrouve dans un étrange endroits, mélange de cours de récréation et de laboratoire d'alchimie...
C'est assurément l'ancrage du clavier, sur un pied d'égalité avec le squelette imparable guitare-basse-batterie, qui donne le ton. Le retour d'un quatrième larron rafraîchit la formule de Future Of The Left, lui offrant pour notre plus grand bonheur la possibilité de modeler des formes et étaler des couleurs de chansons jusque là inédites dans son répertoire. La plume de Falkous et sa clique a beau toujours avoir pris le soin de pulvériser un second degré communicatif – subtile, frontal, ou au pistolet à peinture – l'apport de sons de clavier désuets aux électrochocs noisy lie la sauce humoristique à la perfection sur une bouchée de titres, sans les ridiculiser. Le "Polymers Are Forever" sortis auparavant en extended ou le perturbé "Cosmo's Ladder" prennent des airs de Brainiac à la crème anglaise (confirmé par la blague fantôme en fin de galette). Sans parler du rythme chaloupé de "A Guide To Men", complètement braqué d'atonalité synthétique. Rah ! Les sales gosses !
Complètement décomplexé, ne s'imposant aucun patron de composition qui le limiterait à un rock radiophonique sur mesure, le groupe se permet tout et n'importe quoi, au-delà même de son supplément sonore. Le plus flagrant plaisir qui, ironiquement, passerait inaperçu sur tout autre album de groupe rock plus conventionnel, c'est "Goals In Slow Motion". Sonnant comme du punk musclé à l'ancienne, on ne peut que se résoudre à citer à nouveau Social Distortion, pour le meilleur. Le quatuor maîtrise clairement plus d'une discipline sonique, se permettant notamment d'utiliser les octaves grinçantes de ses guitares pour faire dans l'épique sur "Beneath The Waves, An Ocean", ou s'approcher via "City Of Exploded Children" ou "Anchor" du psychédélisme tordu de Tripping Daisy. Qu'on se rassure, les moins farouches n'auront pas l'occasion de s'en plaindre tant on nous gâte de délires incroyables. Des torgnoles telles que "Robocop 4 – Fuck Off Robocop" (oui-oui, c'est bien le titre du morceau...), l'hymne final "Notes On Achieving Orbit" et tout un tas d'autres crachats foutraquement punks de ces quinze plages mouvementées, et on réalise à quel point Andrew Falkous et ses divers complices ont pu et continuent de nous régaler depuis près de quinze ans...
C'est assurément l'ancrage du clavier, sur un pied d'égalité avec le squelette imparable guitare-basse-batterie, qui donne le ton. Le retour d'un quatrième larron rafraîchit la formule de Future Of The Left, lui offrant pour notre plus grand bonheur la possibilité de modeler des formes et étaler des couleurs de chansons jusque là inédites dans son répertoire. La plume de Falkous et sa clique a beau toujours avoir pris le soin de pulvériser un second degré communicatif – subtile, frontal, ou au pistolet à peinture – l'apport de sons de clavier désuets aux électrochocs noisy lie la sauce humoristique à la perfection sur une bouchée de titres, sans les ridiculiser. Le "Polymers Are Forever" sortis auparavant en extended ou le perturbé "Cosmo's Ladder" prennent des airs de Brainiac à la crème anglaise (confirmé par la blague fantôme en fin de galette). Sans parler du rythme chaloupé de "A Guide To Men", complètement braqué d'atonalité synthétique. Rah ! Les sales gosses !
Complètement décomplexé, ne s'imposant aucun patron de composition qui le limiterait à un rock radiophonique sur mesure, le groupe se permet tout et n'importe quoi, au-delà même de son supplément sonore. Le plus flagrant plaisir qui, ironiquement, passerait inaperçu sur tout autre album de groupe rock plus conventionnel, c'est "Goals In Slow Motion". Sonnant comme du punk musclé à l'ancienne, on ne peut que se résoudre à citer à nouveau Social Distortion, pour le meilleur. Le quatuor maîtrise clairement plus d'une discipline sonique, se permettant notamment d'utiliser les octaves grinçantes de ses guitares pour faire dans l'épique sur "Beneath The Waves, An Ocean", ou s'approcher via "City Of Exploded Children" ou "Anchor" du psychédélisme tordu de Tripping Daisy. Qu'on se rassure, les moins farouches n'auront pas l'occasion de s'en plaindre tant on nous gâte de délires incroyables. Des torgnoles telles que "Robocop 4 – Fuck Off Robocop" (oui-oui, c'est bien le titre du morceau...), l'hymne final "Notes On Achieving Orbit" et tout un tas d'autres crachats foutraquement punks de ces quinze plages mouvementées, et on réalise à quel point Andrew Falkous et ses divers complices ont pu et continuent de nous régaler depuis près de quinze ans...
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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