Bohren & Der Club Of Gore
Dolores |
Label :
Ipecac |
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Black Earth avait déjà marqué les esprits par son mélange idéal de pesanteur Doom et de Jazz expérimental, propulsant Bohren & Der Club Of Gore parmi les artistes incontournables de la décennie précédente. Pour tous ceux qui sont restés estomaqués par cette musique sans égale et qui nous plonge dans l'onirisme le plus obscur d'un David Lynch, je ne saurais trop recommander l'acquisition de Dolores.
Toujours aussi étrange et pesante, la musique des Allemands se veut pourtant un peu plus éthérée ("Karin") grâce à une utilisation accrue du piano sans pour autant délaisser cette infra basse qui est l'essence même de la formation. L'auditeur se laisse donc porter et dériver au fil de ces dix compositions, plus concises que par le passé sans être pour autant plus abordables : Bohren & Der Club Of Gore ne joue toujours pas une musique d'ascenseur, ou alors c'est celui qui conduit droit en Enfer comme à la fin du film Angel Heart.
Ce qui étonne également, c'est le minimalisme absolu des compositions (les premières notes de cuivres ne se font pas entendre avant "Unkerich", le quatrième morceau) qui, grâce à un somptueux jeu d'atmosphères, tiennent pourtant l'auditeur en haleine. Mais quand le temps du saxophone est venu, on est alors submergé par l'émotion, on en pleurerait.
Écouter cet album, ou n'importe quel autre de leur carrière, est une expérience qui va au-delà de la musique : chaque note touche à l'intime, fait frissonner l'Anima, provoque un sentiment d'érotisme à la beauté perverse, une érection coupable.
Toujours aussi étrange et pesante, la musique des Allemands se veut pourtant un peu plus éthérée ("Karin") grâce à une utilisation accrue du piano sans pour autant délaisser cette infra basse qui est l'essence même de la formation. L'auditeur se laisse donc porter et dériver au fil de ces dix compositions, plus concises que par le passé sans être pour autant plus abordables : Bohren & Der Club Of Gore ne joue toujours pas une musique d'ascenseur, ou alors c'est celui qui conduit droit en Enfer comme à la fin du film Angel Heart.
Ce qui étonne également, c'est le minimalisme absolu des compositions (les premières notes de cuivres ne se font pas entendre avant "Unkerich", le quatrième morceau) qui, grâce à un somptueux jeu d'atmosphères, tiennent pourtant l'auditeur en haleine. Mais quand le temps du saxophone est venu, on est alors submergé par l'émotion, on en pleurerait.
Écouter cet album, ou n'importe quel autre de leur carrière, est une expérience qui va au-delà de la musique : chaque note touche à l'intime, fait frissonner l'Anima, provoque un sentiment d'érotisme à la beauté perverse, une érection coupable.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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