Jonny Greenwood
There Will Be Blood |
Label :
Nonesuch |
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There Will Be Blood est la deuxième bande originale signée par le guitariste Jonny Greenwood. La prise de distance avec le groupe mère 'Radiohead' se passe très bien pour lui, avec notamment la pièce 'Popcorn Superhet Receiver' qui reçu un accueil enthousiaste.
Très brièvement : le film raconte l'histoire d'un prospecteur de pétrole ; il est plutôt du genre 'Citizen Kane' contemplatif que film d'action extrême. Pourtant, les éléments du scénario y permettent une tension telle qu'elle se devait d'être aussi l'un des points forts de cet album. En utilisant exclusivement des cordes (plus un piano exceptionnellement), Greenwod se permet de faire des glissendi à la Xenakis qui s'éternise finalement sur des dissonances stressantes. Puisqu'on parle des influences, on signale évidemment aussi Arvo Pärt (dont une composition et présente sur la BO), et comment ne pas penser à Ligeti quand le film et la musique commencent exactement de la même manière que '2001 : L'odyssée de l'espace' sur une ouverture au noir très impressionnante.
Qui dit musique de film dit également leitmotivs : là encore, objectif accompli, deux ou trois écoutes suffisent pour comprendre une structure puissante et savamment articulée. Pour conter les étendues désertiques et désolées servant de cadre au film on retrouve de fortes évocations de l'air (le glaçant 'oil'), le vent et feu de "Proven Lands" qui illustre une séquence mythique du film... et évidemment pas l'eau. Le pétrole est roi est c'est dans sa saleté et sa poisse que se développe le titre éponyme ou "Eat Him By His Own Light".
Sans jamais tomber dans un lyrisme facile, on découvre des thèmes somptueux comme "HW" ou "Prospectors Arrive" où un piano vient rajouter ses basses inquiétantes et donner une nostalgie profonde au morceau.
Un album a la forte personnalité, qui arrive à vivre sans le film. Il retranscrit à merveille une atmosphère oppressante mais lyrique ; ça fait déjà longtemps qu'on suit la carrière de Greenwood, et on espère qu'il renouvellera cet exploit dans le futur.
Très brièvement : le film raconte l'histoire d'un prospecteur de pétrole ; il est plutôt du genre 'Citizen Kane' contemplatif que film d'action extrême. Pourtant, les éléments du scénario y permettent une tension telle qu'elle se devait d'être aussi l'un des points forts de cet album. En utilisant exclusivement des cordes (plus un piano exceptionnellement), Greenwod se permet de faire des glissendi à la Xenakis qui s'éternise finalement sur des dissonances stressantes. Puisqu'on parle des influences, on signale évidemment aussi Arvo Pärt (dont une composition et présente sur la BO), et comment ne pas penser à Ligeti quand le film et la musique commencent exactement de la même manière que '2001 : L'odyssée de l'espace' sur une ouverture au noir très impressionnante.
Qui dit musique de film dit également leitmotivs : là encore, objectif accompli, deux ou trois écoutes suffisent pour comprendre une structure puissante et savamment articulée. Pour conter les étendues désertiques et désolées servant de cadre au film on retrouve de fortes évocations de l'air (le glaçant 'oil'), le vent et feu de "Proven Lands" qui illustre une séquence mythique du film... et évidemment pas l'eau. Le pétrole est roi est c'est dans sa saleté et sa poisse que se développe le titre éponyme ou "Eat Him By His Own Light".
Sans jamais tomber dans un lyrisme facile, on découvre des thèmes somptueux comme "HW" ou "Prospectors Arrive" où un piano vient rajouter ses basses inquiétantes et donner une nostalgie profonde au morceau.
Un album a la forte personnalité, qui arrive à vivre sans le film. Il retranscrit à merveille une atmosphère oppressante mais lyrique ; ça fait déjà longtemps qu'on suit la carrière de Greenwood, et on espère qu'il renouvellera cet exploit dans le futur.
Excellent ! 18/20 | par Sytizen |
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