...And You Will Know Us By The Trail Of Dead
The Secret Of Elena's Tomb |
Label :
Interscope |
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Ceux qui trouvaient à l'époque Source, Tags & Codes un brun trop sophistiqué et mélo pour être du ...Trail Of Dead pur jus n'ont pas du comprendre ce qui arrivait au groupe d'Austin à l'arrivée de Worlds Apart... Un choc qui pouvait être amorti à l'écoute de ces vingts minutes parues entre les deux bêtes. Petit objet de cinq chansons résumant à lui seul tout ce qu'est et sera le Trail, ayant pour lui la qualité d'être suffisamment court pour ne pas gaver, comme le reprocheront beaucoup par la suite.
La tornade "Mach Schau" aurait eu sa place sur l'éponyme, c'est ce qu'on se dit d'office. Même atmosphère, même coup dans la gueule, même impression d'être encorné par le groupe. Le climatique "Crowning Of A Heart" mime la complicité mélodique d'un nuage et du soleil, et rayonne comme les deux albums suivants. La - probable - chute de studio acoustique simplissime "Counting Off The Days" se borne à la forme la plus anecdotique que prendra leur répertoire : agréable mais pas inoubliable, d'une beauté inversement proportionnelle à son intérêt. L'excellente récréation cradingue "Intelligence" nous prépare quant à elle aux débordements conceptuels, sur un beat numérique et de la chirurgie studio. On se dit même qu'il s'agit là de ce que le groupe a fourni de plus décalé de son spectre. Jusqu'à maintenant en tout cas, il n'est pas allé plus loin...
Reste alors de cette mécanique énumération la principale raison de se procurer l'objet : le diamant "All St. Day". Single solennel comme on en entendra de plus en plus rarement dans les productions du Trail, dernier gros coup d'éclat burné de Jason Reece, et dernier passage sous les projecteur avec le "Caterwall" de l'album à venir. Car hormis peut être les colères extrêmes des débuts, "tostaky" comme on dit. Ou "todo esta acqui" pour les non-noirdésirophile, ou "tout y est" pour les non-hispanophone... Mélodies imparables et hypnotiques, saturation baveuse, refrain explosif - et pont dynamite, rythme changeant par impulsions bien senties, fûts tribaux envoûtants, et un motif dont tout le monde attribue facilement l'hérédité de Sonic Youth... Bien plus compétent que l'omniprésent Keely, il s'agit là de la meilleure prestation de Reece au chant, qui n'aura jamais si bien démontré qu'il est un chanteur à la fois sensible et carnassier.
Une annonce ? Un adieu ? Une promesse ? Une démonstration ? Comme vous voulez... Quoi qu'il en soit, ceci est une charnière du Trail Of Dead.
La tornade "Mach Schau" aurait eu sa place sur l'éponyme, c'est ce qu'on se dit d'office. Même atmosphère, même coup dans la gueule, même impression d'être encorné par le groupe. Le climatique "Crowning Of A Heart" mime la complicité mélodique d'un nuage et du soleil, et rayonne comme les deux albums suivants. La - probable - chute de studio acoustique simplissime "Counting Off The Days" se borne à la forme la plus anecdotique que prendra leur répertoire : agréable mais pas inoubliable, d'une beauté inversement proportionnelle à son intérêt. L'excellente récréation cradingue "Intelligence" nous prépare quant à elle aux débordements conceptuels, sur un beat numérique et de la chirurgie studio. On se dit même qu'il s'agit là de ce que le groupe a fourni de plus décalé de son spectre. Jusqu'à maintenant en tout cas, il n'est pas allé plus loin...
Reste alors de cette mécanique énumération la principale raison de se procurer l'objet : le diamant "All St. Day". Single solennel comme on en entendra de plus en plus rarement dans les productions du Trail, dernier gros coup d'éclat burné de Jason Reece, et dernier passage sous les projecteur avec le "Caterwall" de l'album à venir. Car hormis peut être les colères extrêmes des débuts, "tostaky" comme on dit. Ou "todo esta acqui" pour les non-noirdésirophile, ou "tout y est" pour les non-hispanophone... Mélodies imparables et hypnotiques, saturation baveuse, refrain explosif - et pont dynamite, rythme changeant par impulsions bien senties, fûts tribaux envoûtants, et un motif dont tout le monde attribue facilement l'hérédité de Sonic Youth... Bien plus compétent que l'omniprésent Keely, il s'agit là de la meilleure prestation de Reece au chant, qui n'aura jamais si bien démontré qu'il est un chanteur à la fois sensible et carnassier.
Une annonce ? Un adieu ? Une promesse ? Une démonstration ? Comme vous voulez... Quoi qu'il en soit, ceci est une charnière du Trail Of Dead.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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